Servais Beaudouin Boulanger

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Servais Beaudouin Boulanger 1755-1794

Né le 7 janvier 1755 à Herstal (Belgique), guillotiné à Paris le 11 thermidor an II (29 juillet 1794)

Il vint à Paris comme ouvrier joaillier.

Au début de la Révolution il devint commandant en second de la force armée de la Section de la Halle-aux-Blés dont Sepher était le commandant en chef. À la Commune de Paris du 10 août 1792, parmi ses membres, il comptait beaucoup d'amis. Lorsqu'en mai 1793, Antoine Joseph Santerre fut envoyé exercer le commandement militaire en Vendée, le Conseil général de Paris, nomma Servais Beaudouin Boulanger par 74 voix sur 75 remplaçant provisoire au poste de commandant général de la garde nationale. Ce choix n'entrait pas dans ses compétences : appartenant aux sections. Ces dernières envoyèrent à la Commune de Paris ses représentants afin de protester contre cette nomination arbitraire. Pierre-Gaspard Chaumette répondit assez rudement : « tant que la patrie sera en danger nous prendrons des mesures promptes et révolutionnaires. Nous avons nommé un remplaçant à Santerre parce que nous avons cru devoir le nommer. Ce ne sera pas le général des avocats mais celui des sans-culottes ». Mais, malgré tout, le 20 mai 1793, Servais Beaudouin Boulanger donna sa démission. Quelque temps plus tard, Sepher nommé commandant en chef de l'armée dite de la Pacification, qui avait pour but d'écraser le fédéralisme dans le département de l'Eure, pris Servais Beaudouin Boulanger dans son état-major avec le grade d'adjudant général chef de brigade. Quinze jours plus tard, le 22 juillet 1793, Servais Beaudouin Boulanger est nommé général de brigade de la 17ème division de Paris. En octobre 1793, il est rappelé à Paris. On était en train de former l'armée révolutionnaire, et Servais Beaudouin Boulanger devait en assumer le commandement aux côtés du général Charles Philippe Ronsin. Avec joie il accepta ce poste. Il fit cette proposition d'attacher une guillotine ambulante à ce corps, cela fit sensation. Mais personne n'en tint compte. Cette armée n'a pas répondu aux espérances que le gouvernement fondait sur elle. Servais Beaudoin Boulanger retourna à Paris, il devint un membre assidu du Club des Cordeliers et du Club des Jacobins. Grand admirateur de Maximilien de Robespierre qui lui témoignait une grande bienveillance, il avait aussi des liens avec les Hébertistes par l'intermédiaire de son chef Charles Philippe Ronsin. Lorsque les Hébertistes furent arrêtés, Servais Beaudouin Boulanger échappa à l'arrestation. Cette faveur il la devait à Maximilien de Robespierre qui formait une équipe de chefs militaires fidèles et dévoués exécuteurs de ses ordres. Servais Beaudouin Boulanger témoigna d'une grande fidélité envers « L'Incorruptible ». Lors de la journée du 9 thermidor an II (27 juillet 1794), il se dépensa sans compter, il tenta de soulever les jeunes élèves de l' École de Mars, mais échoua.Il fut mis hors la loi, comme traître à la patrie, par décret de la Convention nationale du 9 thermidor an II (27 juillet 1794), il fut guillotiné le 11 thermidor an II (29 juillet 1794).

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