Serge Depaquit

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Serge Depaquit , né à Paris le 3 août 1929, est une personnalité du Parti communiste français, puis des mouvements de l'extrême-gauche française. Il est de 1983 à 1984, secrétaire national du Parti socialiste unifié. Il est depuis 2002 le vice-président de l'association pour la démocratie et l'éducation locale et sociale (Adels).

Le rôle de Serge Depaquit en tant que personnalité du communisme français durant la période qui va du 20e Congrès du Parti communiste de l'Union soviétique (1956) aux événements de mai-juin 1968 en France est connu par le témoignage de Philippe Robrieux, livré une première fois dans son ouvrage paru en 1975 , Maurice Thorez, vie secrète et vie publique et développé en 1977 dans : Notre génération communiste.

Sommaire

[modifier] Le "mentor" de l'Union des étudiants communistes

Après des études qui l'amènent à un diplôme d'ingénieur, Serge Depaquit qui avait adhéré à l'âge de vingt ans au Parti communiste français et à l'Union de la Jeunesse républicaine de France, l'UJRF, devient en 1955 militant "permanent" de cette organisation de jeunes qui, entre 1946 et 1956, tient lieu d'organisation du Mouvement des jeunes communistes de France. En 1956, lors de son congrès, tenu au Havre, le PCF prend la décision de faire renaître le mouvement des jeunesses communistes et de reconstituer une Union des étudiants communistes. Serge Depaquit est chargé des tâches administratives de l'organisation étudiante, dont les dirigeants sont, par nature, appelés à changer régulièrement. Il joue un peu le rôle de mentor de dirigeants plus jeunes. Les révélations sur les crimes staliniens font de lui un tenant des idées novatrices au sein du Parti communiste français. C'est ainsi qu'à partir de 1959-1960, il soutient l'apparente ouverture du Parti communiste italien dirigé par Palmiro Togliatti et se reconnaît dans certaines oppositions internes du PCF. Selon Philippe Robrieux, il joue un rôle essentiel de conseiller, quand les dirigeants de l'UEC, à partir de 1960, cherchent des voix différentes que la politique pratiquée par la direction du Parti communiste français. Après 1965, ce rôle cesse. Il demeure néanmoins aux côtés des jeunes intellectuels et s'engage avec eux dans le mouvement de révolte générale qui explose en mai 1968. Peu après, il est exclus du PC.

[modifier] Au PSU

logo du PSU dans les années 1970
logo du PSU dans les années 1970

Il trouve dans la petite formation politique du Parti socialiste unifié un lieu qui lui permet à la fin des années 1970 de sortir de l'anonymat. Il accède à la direction du PSU, alors que l'audience de celui-ci PSU déclinante électoralement, est reconnue par la nomination d'une ministre dans le Gouvernement d'Union de la gauche de Pierre Mauroy.

[modifier] Dans les mouvements citoyens après le PSU

Il participe à de nombreux mouvements citoyens après son engagement au parti socialiste unifié. Il est fondateur de la fondation Ailes, puis du Forum de la gauche citoyenne, et vice-président de l'Association pour la démocratie et l'éducation locale et sociale, qui édite la revue Territoires dans laquelle il signe de nombreux articles d'analyse politique.

Il est l'auteur du livre Renouveler la démocratie, oui... mais comment? (Adels, 2005).

Il s'intéresse aux thèmes de la démocratie délibérative, du mouvement social, mais aussi du développement durable, notamment au sein de l'association 4D (Dossiers et débats pour un développement durable), dont il collabore au comité scientifique.

[modifier] Sources

  • voir les deux ouvrages cités:
  • Philippe Robrieux: Histoire interne du Parti communiste,tome 4. Fayard, 1984.

[modifier] Lien

http://www.adels.org/edition/renouveler_democratie.htm