Septizodium

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41° 53′ 07″ N 12° 29′ 20″ E / 41.8854, 12.4889

Septizodium
Ultime vestige du Septizodium, sur une gravure de 1582

Ultime vestige du Septizodium, sur une gravure de 1582

Lieu de construction
entre le Caelius
et la Vallée de la Murcia
Date de construction
203
Ordonné par
Septime Sévère
Type de bâtiment
Nymphée
Destruction
Sixte Quint (1585 - 1590)
Localisation du Septizodium dans la Rome antique (en rouge)
Liste des monuments de la Rome antique
Série Rome antique
Vestiges du Septizonium, vers 1580. Artiste inconnu.
Vestiges du Septizonium, vers 1580. Artiste inconnu.
Emplacement du Septizonium, au pied du Palatin
Emplacement du Septizonium, au pied du Palatin

Le Septizodium, ou aussi Septizonium, ou même parfois Septicodium, Septiconium ou Septodium, est un monument de la Rome antique, construit en 203 sous l'empereur Septime Sévère.

Sommaire

[modifier] Étymologie

On est surpris devant le nombre des variantes du nom de ce monument quelque peu ésotérique, dédié aux sept astres majeurs (le Soleil, la Lune et les cinq planètes connues des Anciens), qui garde des secrets jusque dans son appellation.

L'origine et la signification exacte du nom posent problème : la forme septizodium est la plus anciennement attestée, à rapprocher du mot « zodiaque », dérivé du grec ζωδιον zôdion qui désigne une figure animale (on figurait ainsi les constellations).

On peut supposer que le nom a été compris comme celui d'un monument à "sept zones" (grec ζωνη zônè, "ceinture"), à l'origine de la variante très commune septizonium.

Plus tardivement, au Moyen Âge, le monument a été compris et désigné comme septodium, du grec ἐπτὰ ὁδοί (hepta hodoi), désignant les "sept voies" célestes des planètes ou astres majeurs.[1]

[modifier] Historique

[modifier] Le nymphée au pied du Palatin

Ce gigantesque nymphée (fontaine monumentale) se dressait au sud-est du Circus Maximus, au pied du mont Palatin. Il avait été conçu pour accueillir et émerveiller ceux qui arrivaient à Rome depuis le sud (par la Via Appia), c'est-à-dire symboliquement depuis l'Afrique, patrie de l'empereur Septime Sévère. C'est du moins ce qu'en dit son biographe de l'Histoire Auguste[2].

[modifier] Un monument de grand luxe

Sa structure nous est principalement connue par la Forma Urbis, un plan de Rome en marbre d'époque sévérienne qui nous est parvenu dans un état très fragmentaire. Le monument était donc conçu comme un front de scène, sur le modèle de ceux des théâtres romains, agrémenté de trois exèdres en demi-cercle. L'exèdre centrale était occupée par une statue de l'empereur. De nombreuses colonnes rythmaient cette façade, ainsi que des niches de statues. Un grand bassin baignait le pied du monument.

[modifier] Des dimensions hors normes

Le Septizodium mesurait environ 100 mètres de longueur. Sa hauteur nous est inconnue : on a avancé jusqu'à 100 mètres, mais il est plus probable qu'elle était d'environ 30 mètres. Cela en fait un des monuments les plus impressionnants de la dynastie sévérienne et même de la Rome antique en général.

[modifier] Disparition du monument

Le Septizodium survécut partiellement jusqu'à la Renaissance, mais le pape Sixte Quint le fit disparaître totalement, dans sa volonté de créer de grands axes de circulation dans la Ville. Quelques matériaux furent remployés dans d'autres réalisations, comme la base de la colonne de Marc-Aurèle.

Une esplanade marque aujourd'hui son emplacement.

[modifier] Références

  1. Samuel Ball Platner, A Topographical Dictionary of Ancient Rome, London: Oxford University Press, 1929, Lacus Curtius
  2. Histoire Auguste, Vie de Septime Sévère, 24, 3-5

[modifier] Bibliographie

  • (en) Susann S. Lusnia, Urban Planning and Sculptural Display in Severan Rome: Reconstructing the Septizodium and Its Role in Dynastic Politics, American Journal of Archaeology 108 (2004) S. 517-544.
  • (en) C. Gorrie, The Septizodium of Septimius Severus revisited. The monument in its historical and urban context, Latomus 60 (2001) S. 653-670.
  • (de) Theodor Dombart, Das palatinische Septizonium zu Rom. Beck, München 1922
  • (de) Karl Hampe, Ein ungedruckter Bericht über das Konklave von 1241 im römischen Septizonium. (= Sitzungsberichte der Heidelberger Akademie der Wissenschaften, Philosophisch-Historische Klasse; Jg. 1913, Abh. 1). Winter, Heidelberg 1913
  • (de) Christian Hülsen: Das Septizonium des Septimus Severus. 46. Programm zum Winkelmannsfeste der Archäologischen Gesellschaft zu Berlin, 1886, S. 1-36

[modifier] Liens externes