Scaphandre rigide

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Deux scaphandriers, celui de gauche en scaphandre rigide et celui de droite en scaphandre à casque, s'aprêtent à explorer l'épave du RMS Lusitania en 1935.
Deux scaphandriers, celui de gauche en scaphandre rigide et celui de droite en scaphandre à casque, s'aprêtent à explorer l'épave du RMS Lusitania en 1935.

Les scaphandres rigides, aussi appelés scaphandres atmosphériques, sont une catégorie de scaphandre à casque. Ces derniers sont généralement souples et font subir au plongeur qui les utilise toute la pression environnante de la profondeur à laquelle il se trouve. Les scaphandres rigides, par contre, sont constitués de parties rigides reliées entre elles par un ensemble de joints étanches, à la manière d'une armure. Ces scaphandres sont destinés à explorer les grandes profondeurs marines et sont conçus pour résister à de gigantesques pressions, afin de protéger le scaphandrier qui les utilise. Un système intégré dans le scaphandre maintient artificiellement l'air ou le mélange de gaz intérieurs a une pression interne semblable à la pression atmosphérique de la surface.

[modifier] Historique

Une première tentative de scaphandre rigide fut réalisée sans succès en 1882 par les Frères Carmagnole. Ce scaphandre, de 340Kg, était entièrement métallique, avec des joints constitués de toile. Lors du premier essai, sans occupant, l'eau pénétra par les articulations et la perte d'étanchéité du scaphandre interrompit les recherches. Il fallu attendre les années 20 du XXe siècle pour que les premiers scaphandres rigides, munis de pinces au bout des bras que le plongeur pouvait manipuler de l'intérieur avec ses mains, n'obtiennent des résultats satisfaisants. Les scaphandres rigides atteignent normalement des profondeurs maximales de jusqu'à 200 mètres mais le modèle canadien NewtSuit, très exporté à l'international, opère dans la limite des 300 mètres. Un record fut établi en 1976 lorsqu'une femme, équipée d'un scaphandre rigide, fit une promenade sur un fond océanique située à plus de 1000 mètres de profondeur. L'utilisation de scaphandres rigides est toujours d'actualité mais depuis les années 80 les ROV, sondes sous-marines téléguidées, sont capables de remplir quasiment les mêmes tâches qu'un plongeur en scaphandre rigide, avec l'avantage d'éliminer le risque d'accident ou de mort pour la personne humaine.

[modifier] Voir aussi