Rue Haute

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50° 50′ 15″ N 4° 20′ 57″ E / 50.837636, 4.349215

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Maison de la Porte Rouge (Maison de Bruegel), rue Haute à Bruxelles, dessin par Léon van Dievoet, 1939
Maison de la Porte Rouge (Maison de Bruegel), rue Haute à Bruxelles, dessin par Léon van Dievoet, 1939

La rue Haute (en néerlandais: Hoogstraat) à Bruxelles est une rue populaire, artère centrale du quartier des Marolles avec la rue Blaes qui lui est parallèle, mais beaucoup plus récente. Elle est aussi la rue la plus longue du « pentagone » (centre de Bruxelles).

La rue Haute est une des voiries les plus anciennes de la ville de Bruxelles, puisqu’elle suit le tracé d'une ancienne route gallo-romaine.

Au Moyen Âge, elle était une des voies de sortie de la ville par la Steenpoort, l'une des sept portes de la première enceinte de Bruxelles, construite au XIIIe siècle. L'emplacement exact de la Steenpoort, détruite, est aujourd'hui matérialisé par des lignes de métal enchâssées dans le revêtement du boulevard de l'Empereur, à quelques mètres de la tour d'angle toujours debout.

Cette voie s'allongeait à flanc de coteau (d'où son nom), le long de la vallée de la Senne, ce qui la mettait à l'abri des fréquentes inondations ; elle a été un des pôles de développement de la ville. Englobée dans le périmètre de la seconde enceinte de Bruxelles à la fin du XIVe siècle, elle aboutissait à la porte d'Obbrussel (Haut Bruxelles, future commune de Saint-Gilles), laquelle sera plus tard appelée porte de Hal.

Au XVIe siècle, Pieter Bruegel l'Ancien s'y établit. La maison où sont nés ses deux fils existe toujours.

Tout au long de cette chaussée de liaison entre la ville et les faubourgs s'établissent de riches marchands et des artisans qui habitent les nombreuses petites rues adjacentes.

À partir du XVIIIe siècle, les terrains restants ainsi que les jardins des maisons bourgeoises abandonnées par leurs propriétaires sont utilisés pour y construire de petites maisons ouvrières serrées autour de cours ou de couloirs en une multitude d’impasses qui, considérées comme insalubres, seront détruites, sans égard pour leurs habitants, lors des grands travaux d’assainissement de la fin du XIXe siècle et du début du XXe. Seule la remarquable Cité Hellemans (1915) sera construite à destination des habitants du quartier.

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