Romain de Rouen

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La vie et l'histoire de Saint Romain sont connues par la légende et la tradition. Il aurait vécu sous Dagobert Ier (qui a régné de 629 à 639), mais sa date de naissance exacte est inconnue.

  • Sa vie et ses actions sont connues par l'iconographie (Rouen) :
    • Vitraux de la cathédrale (vers 1521)
    • Vitraux de l'église Saint-Godard (1555)
    • Quadrilobes du portail de la Calende (portail sud) de la cathédrale
  • Et par des textes anciens

Sommaire

[modifier] Sa naissance

Sa mère, Félicité, se lamentait de sa stérilité. Une nuit, un ange apparut à son père lui annonçant qu'un enfant allait naître dans son foyer.

[modifier] Jeunesse - Éducation

Très jeune, Romain fut envoyé chez le roi, comme beaucoup de jeunes aristocrates de son époque, où ils étaient nourris, ce qui signifie qu'ils y effectuaient diverses besognes domestiques, y recevaient quelque éducation, avant d'être renvoyés dans leurs provinces avec le titre d'évêque ou de comte. C'est ainsi que Romain rencontra saint Ouen, et saint Eloi.

Le siège épiscopal de Rouen étant vacant, le collège des chanoines désira que Romain y soit élu. Le roi y consentit, et offrit une crosse à Romain.

[modifier] Ses œuvres - ses miracles

  • La destruction du temple de Vénus : A peine avait-il pris sa charge que Romain fut sollicité par les fidèles pour faire disparaître un temple de Vénus qui se trouvait dans l'ancien amphithéâtre gallo-romain, situé dans le nord de la ville. Dans ce temple, un autel portait la dédicace à la déesse. Saint Romain s'y rendit, arracha la dédicace, et le temple s'écroula.
  • Le miracle du saint chrême : Un jour, saint Romain s'apprêtait à consacrer des fonds baptismaux. Il s'aperçut qu'il avait oublié le Saint chrême. Il envoya un diacre le chercher, mais celui-ci, voulant se dépêcher, fit choir le vase et le saint chrême se répandit par terre. Saint Romain tout en priant, ramassa les morceau, le vase se reconstitua et le saint chrême réintégra le récipient.
  • La destruction du temple païen : Saint Romain parti évangéliser les campagnes environnantes se trouva un jour face à un temple païen, aux allures de forteresse, sur lequel des démons dansaient. Il invectiva les démons, provoqua le chef des diables, et le temple s'effondra.
  • Les inondations : Elles étaient fréquentes, et ravageaient les cultures. Saint Romain intervenait quand l'inondation menaçait d'être catastrophique, et le fleuve reculait.
  • La tentation : A la fin de sa vie, le saint homme s'était retiré dans un ermitage pour prier et méditer. Une pauvre femme vint lui demander la charité. Saint Romain hésitait à recevoir une femme mais ne voulait pas non plus manquer à ses devoirs d'hospitalité. Il fait entrer la femme qui se dévêt et dénoue ses cheveux. Saint Romain appelle le Seigneur à l'aide, un ange intervient et précipite le démon dans un puits sans fond.
  • L'extase: Peu de temps avant de mourir, saint Romain était en train de dire la Messe quand il entra en extase, son corps s'élevant du sol, tandis que Dieu lui annonçait la date de sa mort.
  • Le dragon : (appelé aussi la gargouille) Sur la rive gauche de la Seine s'étalaient des marécages où sévissait un énorme serpent qui «dévouroit et détruisoit les genz et bestes du païs ». Saint Romain décida de le chasser de ces terres, mais ne trouva pour l'aider qu'un condamné à mort qui n'avait plus rien à perdre. Ils arrivèrent tous les deux sur le territoire du serpent (ou dragon), saint Romain traça un signe de croix sur lui, la bête se coucha à ses pieds, il prit son étole comme licou et le condamné à mort la ramena ainsi tenue en laisse dans la ville où elle fut brûlée sur le parvis de la cathédrale (ou jetée dans la Seine selon les auteurs).

Cette légende est à l'origine du privilège des évêques de grâcier un condamné à mort tous les ans, en lui faisant porter la fierte (la châsse) contenant les reliques du saint lors d'une procession; ce privilège perdura jusqu'en 1790.

[modifier] Patronage

[modifier] Fête

Le 18 novembre.

[modifier] Bibliographie

Il existe quatre Vies de Saint Romain : l'une a été écrite en vers latin au VIIIe siècle. Une vie en prose a été adressée à l'archevêque de Rouen par le doyen de Saint-Médard de Soissons. Elles sont conservées à la Bibliothèque municipale de Rouen, tandis qu'une autre vie est propriété de la Bibliothèque nationale à Paris.

[modifier] Sources

  • Jean-Patrick Beaufreton, La Seine Normande, Editions Alan Sutton, 2001
  • Alain Alexandre, Saint Romain, de la légende à la foire, collection histoire(s) d'agglo n°4, janvier 2001

[modifier] Liens externes