Roger Mabillard

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Roger Mabillard, né à Martigny le 4 août 1925 et mort à Saint-Légier le 22 avril 2004, est un militaire suisse.

[modifier] Biographie

Fils de Camille Mabillard (1899-1985) et de Julia Mabillard-Emery (1903-1996), frère de Renée Cherbulliez-Mabillard (1929-2006), il s'intéressa très vite à l'armée en observant les avions voler lors de la Seconde Guerre mondiale.

Il est nommé successivement colonel chef de l'instruction, puis commandant de corps de l'armée suisse entre 1982 et 1987. Ce grade correspond au plus haut grade de l'armée suisse en temps de paix.

Le 19 septembre 1985 il lui est reproché, lors du rapport des instructeurs du 4 avril 1985, d'avoir entre autre déclaré : « être partisan d'une politique de l'information aussi restrictive que possible et il attend du journaliste qu'il adopte plutôt un style de complaisance; sinon, il le considère comme un ennemi potentiel dans le meilleur des cas ».

A la suite d'une indiscrétion, des extraits de ce discours ont été rendus publics.

Le Conseil fédéral répond le 2 décembre 1985 : « les propos du chef de l'instruction de l'armée ne doivent être ni séparés du contexte de l'ensemble de l'exposé ni jugés indépendamment de sa carrière. » et « regrette la publication d'un exposé réservé à l'usage exclusif du service avant tout parce que sa communication partielle fut à l'origine d'un regrettable malentendu. » [1]

Roger Mabillard fut, par ailleurs, candidat à la Distinction du Grand Prix du Maire de Champignac pour avoir dit : « J'ai toujours été partisan d'une information dynamique et ouverte, et pas défensive. Je trouve que nous avons une presse qui est parfaitement présentable, pour autant qu'on puisse porter un jugement global ; étant bien entendu qu'il y a la partie boulevard de cette presse qui, naturellement, incorpore certains risques quant à la fidélité de la vérité... » [2]

Témoignage:

Dans le but de contribuer à un peu plus d'objectivité dans votre analyse de la personnalité du cdt de corps Roger Mabillard, que j'ai très bien connu, notamment lorsque j'étais l'un de ses subordonnés en tant que commandant de batterie au sein de la divison de montagne 10, je me permets de vous transmettre - mot pour mot - l'un de ses conseils à ses futurs commandants d'unités: "Mangez peu et lisez beaucoup".

Ainsi, à l'occasion d'un entretien privé avec lui, à ma suggestion d'inclure à la formation des aspirants la lecture des "Silences du colonel Bramble" et des "discours du docteur o'Grady" d'André Maurois (né Herzog) avait-il complété la liste par les "dialogues sur le commandement". Le commandant de corps Roger Mabillard était un homme d'un grand courage intellectuel et physique, très rigoureux avec lui-même, qui en attendait autant de la part de ceux dont il assumait le commandement. Il n'admettait ni les paresseux et ni jean-foutre. C'était aussi un homme de coeur doté d'une grande culture. (Major M.-H. H.)


[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Recherche sur Le Parlement suisse interpellation n° 85.556
  2. journal « La Distinction » du 20.02.1988 Le texte proposé est en bas à droite sur la première page