Robert Verdier

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Robert Verdier est une personnalité politique française.

Fils d'enseignant, laïque et dreyfusard, issu d'une famille protestante cévenole, né le 28 novembre 1910 à Saint-Girons (Ariège), ancien khâgneux de Louis-le-Grand préparant l'Ecole Normale Supérieure (1er "collé" en 1929), agrégé de lettres en 1932, Robert Verdier est entré en politique après les émeutes du 6 février 1934. Militant pacifiste, antifasciste, résistant de la première heure, il devient pendant la guerre le secrétaire adjoint du Parti socialiste clandestin.

Proche collaborateur de Léon Blum, directeur-adjoint puis directeur du Populaire jusqu'à la fin de 1954, député de la Seine aux assemblées constituantes de 1945-1946 et à l'Assemblée nationale (1951-1958), président du groupe parlementaire socialiste en 1956-1957, il appartient à la minorité du parti comme son ami Daniel Mayer et s'oppose à la politique algérienne de la SFIO, qu'il quitte fin 1958 en devenant co-fondateur du Parti socialiste autonome (PSA). Il reprend alors son poste de professeur au lycée Buffon (1959). Il est co-fondateur du Parti socialiste unifié (PSU) avec Depreux et le premier directeur de son hebdomadaire, Tribune du socialisme. Il s'en écarte et participe avec Alain Savary et Pierre Bérégovoy à l'Union des Clubs pour le Renouveau de la Gauche qui s'intègre à la Fédération de la Gauche Démocrate et Socialiste (1965-1968) et fusionne avec la SFIO en 1969. Dans le nouveau Parti Socialiste, il soutient Alain Savary, Premier Secrétaire de 1969 à 1971 (lui-même est secrétaire national aux relations internationales), le suit dans la minorité après le congrès d'Epinay (1971) puis rejoint avec lui le courant majoritaire du Parti socialiste conduit par François Mitterrand. Réputé pour sa courtoisie et son ouverture d'esprit, également sa modestie et son intégrité, il en préside pendant plusieurs années le comité directeur jusqu'au congrès de Metz (1979). [1]

Il est par ailleurs un militant de la LDH, dont il sera nommé président d'honneur, et de la FIDH. Il est fréquemment intervenu notamment pour la défense de la laïcité et dans les affaires internationales. Il préside l'Association des Amis de Léon Blum après Bracke-Desrousseaux, Vincent Auriol et Julien Cain et anime les Cahiers Léon Blum depuis leur fondation (1977). Il est l'auteur de plusieurs ouvrages historiques et a activement collaboré à l'édition de L'Oeuvre de Léon Blum en 7 tomes (9 volumes) chez Albin Michel.

[modifier] Bibliographie

  • PS-PC, une lutte pour l'entente 1920-1976, Seghers, 1976
  • Bilan d'une scission, le congrès de Tours, Gallimard, 1981
  • Les Socialistes en Résistance (co-direction avec Pierre Guidoni), Seli Arslan, 1999
  • Mémoires, préface de Pascal Ory, L'Harmattan, 2005

[modifier] Sources

  1. Hommes & Libertés, revue de la LDH, n°133, page 2
  • Gilles Morin, De l'opposition socialiste à la guerre d'Algérie au Parti Socialiste Autonome, thèse de l'université de Paris I, 1992