Robert Marjolin

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Robert Marjolin (1911-1986) est un diplomate et homme politique français. Il fut membre de l'académie des sciences morales et politiques

Sommaire

[modifier] Les années de formation

Il a travaillé dés l'âge de 14 ans. Vers 19 ans, il reprend ses études en partie grâce à Georges Bourgin, directeur adjoint des archives nationales. En juin 1931, il rencontre Célestin Bouglé qui s’intéresse à lui et l’envoie en juillet 1931 à Londres, puis grâce à une bourse Rockefeller à Yale où il passera une année, de 1932 à 1933. À son retour, il rédige pour Bouglé, qui s’intéresse au syndicalisme, un document intitulé L’évolution du syndicalisme aux États-Unis.

[modifier] Les activités politiques dans les années trente

Dans les années 1930, il fait partie du groupe Révolution constructive, un groupe influencé par les idées planistes de de Man. Il quittera rapidement ce groupe, en même temps que Claude Lévi-Strauss (le futur anthropologue) et que Pierre Dreyfus (le futur PDG de Renault), car il se méfie du planisme. En 1945, il sera l’adjoint de Jean Monnet au plan. Dans ses mémoires, il précisera que pour lui la planification ne signifiait ni dirigisme ni socialisme (Marjolin 1986, p.67).

[modifier] L'économiste

Pro-européen, ami de Raymond Aron, il est, en 1938 au moment du colloque Walter Lippmann, membre de l’association des amis d’Elie Halévy et travaille à l’ l’I.S.R.E.S (Institut scientifique de recherches économiques et sociales) dirigé par Charles Rist. Il est également en contact avec Lionel Robbins de la L.S.E (London School of Economics) qu’il verra souvent au Reform Club pendant la Seconde Guerre mondiale. Lorsque Jean Monnet, en 1943, est chargé par Charles de Gaulle de préparer le ravitaillement de la France, il le rejoint à Washington.

[modifier] Le haut fonctionnaire

À la fin de la guerre, Robert Marjolin recrute Alexandre Kojève à la Direction de la recherche et des études économiques (DREE). Après la guerre, en 1945, il est l’adjoint de Jean Monnet au plan, avant de devenir secrétaire général de l’OECE (Organisation européenne de coopération économique) de 1947 jusqu’au début 1955.

Il travailla ensuite au cabinet du socialiste Christian Pineau, ministre des affaires étrangères, et enseigna l'économie à l'Université de Nancy.

Entre 1958 et 1967, il est commissaire européen, vice-président de la CEE en charge de l’économie et des finances.

En 1962, avec Robert Triffin, économiste belgo-américain membre de l’un "think tank" alors influent, le Conseil des relations extérieures de New York, et conseiller économique du Comité d’action pour les États-Unis d’Europe de Jean Monnet, il élabore un programme d'action pour le deuxième étage de la Communauté économique européenne. Ce programme se proposait de réformer le traité de Rome dans le sens d'interprétation maximaliste de l'article 108, ouvrant la voie à la réalisation d'une Union économique et monétaire.

[modifier] Notes et références

Marjolin Robert (1986), Le travail d’une vie, Paris, Robert Laffont

Les archives de Robert Marjolin ont été déposées à la fondation Jean Monnet

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