Robert Fludd

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Robert Fludd

Robert Fludd, également connu sous le nom de Robertus de Fluctibus, né en 1574 à Bearsted dans le Kent et décédé le 8 septembre 1637 à Londres, est un éminent rosicrucien, médecin de profession, physicien paracelsien, astrologue, et mystique anglais.

Sommaire

[modifier] Historique

Il était le cinquième fils d'Elisabeth Andros et de Sir Thomas Fludd, officier gouvernemental haut placé et trésorier de guerre pour l'armée d'Élisabeth Ire. Il fut élevé dans la religion de ses parents, c'est-à-dire l'anglicanisme. Mais trouvant que sa formation était insuffisante, il entreprit, dans le but de perfectionner ses connaissances, un voyage qui dura six années, sur le Continent. Il parcourut ainsi l'Espagne, la France, l'Italie et l'Allemagne. C'est sans doute en Allemagne qu'il fut en rapport direct avec le mouvement rosicrucien[1]. De retour en Angleterre, il obtint son doctorat en médecine à Oxford le 16 mai 1605. Par la suite il se fixa à Londres. Ce n'est qu'à l'âge de 42 ans (1616), qu'il commença à écrire et à publier, et il ne s'arrêta plus, jusqu'à sa mort d'écrire des ouvrages hermétiques très volumineux.

[modifier] Œuvre

L'homme et la macrocosme
L'homme et la macrocosme

Il est considéré comme un des grands humanistes de la Renaissance : ses connaissances portaient sur l'ensemble des sciences humaines, et il consacra une part importante de ses écrits volumineux à défendre la réfome des sciences.

En tant que médecin et alchimiste, il s'intéresse aux idées de Paracelse. En matière de médecine, Fludd est reconnu comme un précurseur. On lui doit la description du premier baromètre et des découvertes sur la circulation du sang, formulées plus tard avec plus d'exactitude par son confrère William Harvey. Ces livres sont de véritables chefs-d'œuvre, magnifiquement ornés de gravures qui en résument le propos.

Fludd était avant tout spiritualiste, établissant une distinction entre la partie physique mortelle et la partie animique immortelle de l'homme. Pour lui, l'âme est liée à Dieu, tandis que le corps physique est une partie de la nature. L'esprit de la vie, la force essentielle de la vie ou force vitale, éthérée et reliée à l'âme, constitue à la fois la conscience et l'esprit animal en nous. Cette force vitale est la cause de toutes les fonctions vitales.

Fludd pratiquait la guérison à distance avec l'aide d'un système décrit auparavant par Paracelse et que Fludd nomme dans ses traités l'onguent de sympathie. Cette méthode était utilisée par divers médecins rosicruciens de l'époque, notamment Jan Baptist van Helmont et Kenelm Digby.

Dans ses livres, Robert Fludd s'attache aussi à présenter l'harmonie entre le macrocosme (le monde) et le microcosme (l'homme). Poursuivant une connaissance universelle, il s'intéresse aux correspondances harmoniques qui existent entre les planètes, les anges, les parties du corps humain, la musique.

[modifier] Fludd et la Rose Croix

Le Tractatus apologeticus integritatem Societatis de Rosea Cruce defendens, traité de Robert Fludd défendant l'Ordre de la Rose-Croix
Le Tractatus apologeticus integritatem Societatis de Rosea Cruce defendens, traité de Robert Fludd défendant l'Ordre de la Rose-Croix

Il défendit la philosophie des alchimistes et des Rose Croix, et se servit de leurs doctrines [réf. nécessaire] pour décrire l'homme, la nature et l'univers. Il prend la défense de cette hypothétique fraternité dans le Tractatus Apolegeticus integritatem Societatis de Rosea Cruce defendens, où il décrit l’origine de la connaissance des Rose Croix[réf. nécessaire]. Il y traite de leurs idéaux, de leur intégrité et de leur sagesse. [citation nécessaire]

[modifier] Notes et références

  1. Serge Hutin, Robert Fludd (1574-1637) - Alchimiste et Philosophe rosicrucien

[modifier] Ouvrages

  • Tractatus apologeticus integritatem Societatis de Rosea Cruce defendens (1617)
  • Tractatus theologico-philosophicus (1617)
  • Utriusque cosmi maioris scilicet et minoris Metaphysica, physica atque technica Historia (1617)
  • Tractatus secundus. De naturae simia seu technica macrocosmi historia (1618)
  • Monochordium Mundi symphoniacum J. Kepplero oppositum (1622)
  • Philosophia sacra et vera christiana seu Meteorologia cosmica (1626)
  • Sophiae cum memoria certamen (1629)
  • Clavis philosophiae et alchymiae (1633)
  • Philosophia Moysaica (1638)

[modifier] Bibliographie

  • Debus, Allen G., "Robert Fludd and the use of Gilbert's De Magnete in the weapon-salve controversy", Journal of the history of medicine and allied science, 19, 1964, p. 389-417.
  • Robert Fludd, Commentaire d'un Emblème, trad. Par Sylvain Matton, dans : Lumière et cosmos. Courants occultes de la philosophie de la nature. Les Cahiers de l'hermétisme n° 8, Paris : Albin Michel, 1981, pp. 181-189.
  • Matton Sylvain, Fludd (Robert) 1574-1637 , Encyclopædia Universalis, Paris, 1984, vol. 7, pp. 1035-1037.
  • Matton Sylvain, Les ténèbres, la matière et le mal chez Robert Fludd et Sade : du Dieu lacérateur à l'Être suprême en méchanceté , dans « Lumière et cosmos ». Courants occultes de la philosophie de la nature. Les Cahiers de l'hermétisme n° 8, Paris : Albin Michel, 1981, pp. 145-179.
  • Serge Hutin , Robert Fludd (1574-1637) - Alchimiste et philosophe rosicrucien, Omnium Littéraire, Paris 1971
  • Kenklies, Karsten, Wissenschaft als Ethisches Programm. Robert Fludd und die Reform der Bildung im 17. Jahrhundert, Jena 2005

[modifier] Article connexes

[modifier] Liens externes