Robert Bly

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Cet article concerne le poète. Pour l'écrivain américain Bob Bly faisant autorité sur des sujets liés au monde des affaires (copywriting, écriture freelance, marketing…), voir Robert W. Bly.

Robert Bly est un auteur, poète, traducteur et activiste du mouvement masculin américain.

Sommaire

[modifier] Biographie

Né le 23 décembre 1926 à Madison dans le Minnesota, Robert Bly reste dans cette région, avec son épouse et ses trois enfants, vivant en fermier, bien que menant des activités de traducteur, d’éditeur, et surtout d’écrivain. Un écrivain poète d’abord, inspiré par les paysages américains, et passionné par les contes et la mythologie. Il s’engage aussi, prenant position contre la guerre du Viêt Nam, et plus tard contre celle du Golfe.

À partir de 1980, il s’implique dans le « Men’s Movement » naissant, animant des conférences, des groupes d’hommes « mythopoétiques », des rassemblements. Cette activité culmine en 1990, avec la publication d’un essai, Iron John (Jean de Fer - son seul ouvrage traduit en français, sous le titre L’homme sauvage et l’enfant), qui connaît une diffusion internationale et devient un livre-culte. Ce succès lui donne, sans qu’il l’ait recherchée, une image de leader. Les groupes d'hommes inspirés par son propos se multiplient aux États-Unis, puis dans la plupart des pays développés, et certains s'enracinent durablement.

En 1996, il publie The Sibling Society (La société des frères et sœurs), où il stigmatise le comportement d’éternels adolescents des adultes contemporains, l’expliquant par l’absence de figures parentales affirmées. En 1998, The Maiden King (Le roi vierge) écrit avec Marion Woodman, explore le processus du développement du masculin et du féminin chez l’homme, à partir de contes russes.

Sa fille Mary Bly, professeur de littérature à l'Université Fordham, écrit des romans d'amour historiques à succès sous le nom d'Eloisa James.

[modifier] Quelques citations tirées d'Iron John

  • « Les penseurs contemporains s’évertuent à décrire l’échange père-fils en termes d’identification ou de mimétisme comportemental, mais je crois pour ma part que quelque chose est échangé sur un plan proprement biologique, un peu comme si une substance passait directement des cellules du père à celles du fils. […] Le corps le plus jeune apprend à capter la fréquence vibratoire des corps masculins. »
  • « Se battre consciemment aide beaucoup dans les rapports entre hommes et femmes. […] Une bonne bagarre éclaircit les choses et je pense que les femmes n’ont qu’une envie : se battre et vivre avec des hommes qui savent se battre. »
  • « La plupart des systèmes psychologiques ne veulent pas entendre parler d’expression de la grandeur masculine. Ils ne voient là qu’inflation ; on est censé laisser toutes les couronnes dans la poussière. »
  • « Notre devoir (et dans ce « notre » j’inclus toutes les femmes et tous les hommes qui écrivent sur les questions d’identité sexuelle) est de donner du masculin une description qui n’exclue pas le masculin chez les femmes, tout en frappant la corde qui résonne dans le cœur de l’homme. […] Notre devoir est de donner du féminin une description qui n’exclue pas ce qui s’en trouve chez les hommes, mais qui fasse résonner une corde importante dans le cœur de la femme. »

[modifier] Œuvres

  • L’homme sauvage et l’enfant, Seuil, 1992 (Traduction française de Iron John )

[modifier] Voir aussi