Richard Glücks

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Richard Glücks
Naissance : 22 avril 1889
Odenkirchen (Allemagne)
Décès : 10 mai 1945 56 ans)
Flensburg (Allemagne)
Origine : Drapeau du troisième Reich Allemagne
Allégeance : NSDAP
Arme : SS
Grade : SS Gruppenführer et Generalleutnant de la Waffen SS
Service : 1930 - 1945
Conflits : Seconde Guerre mondiale
Autres fonctions : Inspecteur des camps de concentration

Richard Glücks, né le 22 avril 1889 et mort le 10 mai 1945, était un officiel nazi de haut rang. SS Gruppenführer et Generalleutnant de la Waffen SS, il a été, de 1939 à la fin de la fin de la Seconde Guerre mondiale à la tête de l’ Amt D: Konzentrationslagerwesen (Détachement D : division des camps de concentration) du "SS-Wirtschafts-Verwaltungshauptamt", ou WVHA (Office Central de l’Administration et de l’Économie SS, en tant qu’ Inspekteur des Konzentrationläger).

Proche de Heinrich Himmler, il a été le responsable direct du travail forcé des déportés ; c’est également de son autorité que relevaient les expériences médicales menées par des médecins nazis sur les détenus des camps et la mise en place de la solution finale, en particulier les exécutions de masse dans les chambres à gaz. A la chute du régime nazi et après la capitulation, il se suicida en avalant une capsule de cyanure.

Sommaire

[modifier] Avant l’engagement nazi

Glücks voit le jour le 22 avril 1889 à Odenkirchen, dans le Rhin, près de Mönchengladbach. Après avoir terminé ses études secondaires à Düsseldorf, il travaille dans l’entreprise de son père, une agence d’assurances contre l’incendie. En 1909, il s’engage comme volontaire dans l’armée et sert pendant un an dans une unité d’artillerie. En 1913, il quitte l’Allemagne pour la Grande-Bretagne, puis émigre en Argentine où il est commerçant.

Après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, il revient en Allemagne, en janvier 1915, sous une fausse identité, comme membre d’équipage d’un vaisseau norvégien. Il participe au conflit, vraisemblablement comme commandant d’une unité d’artillerie motorisée et il est décoré de la Croix de Fer de première et de deuxième classe. Après la guerre, il est officier de liaison entre les forces allemandes et la Commission militaire interalliée, chargée de faire respecter par l’Allemagne les restrictions imposées par le traité de Versailles en ce qui concerne son réarmement et sa puissance militaire.

En 1924, il rejoint l’état major de la 6e division prussienne. Durant cette période, il s’engage également dans les Freikorps.

[modifier] L’ascension au sein du régime nazi

Glücks s’affilie au parti nazi en 1930 puis à la SS en 1932. Dans celle-ci, il est membre du staff du groupe Ouest du 6 septembre 1933 au 20 juin 1935 et atteint le grade de SS Sturmbannführer. Il devient ensuite commandant de la 77e SS-Standarte de l’Allgemeine-SS , avec le grade de SS Obersturmbannführer. Le 1er avril 1936, il est nommé chef d’état-major de Theodor Eicke, inspecteur des camps de concentration et commandant des unités Totenkopf (Inspekteur des Konzentrationslager und Führer des SS-Totenkopfverbände), tout d’abord comme Standartenführer puis comme Oberführer.

Lorsque Eicke prend le commandement de la 3e panzerdivision SS Totenkopf, Glücks est nommé à sa succession par Himmler le 18 novembre 1939. Le 20 avril 1941, il est promu SS Brigadeführer, et le 29 mars 1942, il devient le responsable de l’Amt D: Konzentrationslagerwesen duSS-Wirtschafts-Verwaltungshauptam, ou WVHA (Office Central de l’Administration et de l’Économie SS), dirigé par Oswald Pohl. Le 23 juillet 1943, il est nommé SS Gruppenführer et Generalleutnant de la Waffen SS,.

[modifier] Inspecteur des camps de concentration

Glücks est décrit par Rudolf Höss comme un pur administratif et un bureaucrate, craignant Himmler, et désirant avant tout maintenir le système concentrationnaire dans l’état où l’avait laissé son prédécesseur, Theodor Eicke. Höss affirme que Glücks est incapable de comprendre les conséquences de ses ordres et qu’il ne doit son accès à sa haute position et son maintien à celle-ci qu’à la protection de Eicke et Pohl.

Dans un premier temps, Glücks est surtout responsable de l’exploitation du travail forcé des déportés. Il demande aux commandants des camps d’abaisser le taux de mortalité des détenus afin d’atteindre les objectifs économiques fixés à son département.

A la même époque, le 21 février 1940, c’est Glücks qui suggère à Himmler, Pohl et Heydrich d’implanter un nouveau camp à Auschwitz dans d’anciennes casernes. Le camp (Auschwitz I) est ouvert le 14 juin 1940 et Glücks s’empresse de l’utiliser comme réservoir de travailleurs forcés pour l’usine d’IG Farben implantée à son voisinage, sur le site de Buna-Monowitz (Auschwitz III).

A partir de 1942, en collaboration avec Pohl, Glücks est de plus en plus impliqué dans la mise en oeuvre de la solution finale. En juillet, il participe, avec Himmler, à une réunion pour planifier les sujets des expérimentations médicales qui seront pratiquées sur des détenus.

Ayant visité ce camp d’Auschwitz à plusieurs reprises, il ne peut ignorer les atroces conditions qui y règnent, les exécutions de masses et les atrocités qui y sont commises. Les ordres pour l’extermination des Juifs passent par son bureau et il donne l’autorisation d’achat de Zyklon B pour les chambres à gaz d’Auschwitz-Birkenau (Auschwitz II).

[modifier] La fin

Le 16 avril 1945, les bureaux du WVHA à Berlin sont détruits par un bombardement allié et déplacés sur les bords de la Mer baltique. Fin avril, avec l’avance des troupes russes, Glücks et son épouse fuient à Flensburg. C’est là qu’il rencontre Himmler pour la dernière fois.

Après la capitulation de l’Allemagne, il se suicide en avalant une capsule de cyanure le 10 mai 1945 dans la base navale de Mürwik à Flensburg.

[modifier] Notes et références de l'article

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Richard Glücks ».