Religion des Daces

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Cet article présente la religion, les diverses symboliques représentées par la présence du loup et ensuite la langue des daces.

Sommaire

[modifier] Religion

Les Daces ont atteint un très haut niveau de spiritualité quand les Romains apprennent leur existence. Ils croient en l'immortalité de l'âme et dans un dieu suprême et sans nom, malgré la présence de quelques divinités.

Un homme voyage dans le monde entier, spécialement en Egypte, entre 1800 et 1200 avant JC, probablement. Après avoir appris beaucoup de choses à l'étranger, il arrive en Dacie pour la première fois, et il dit aux Daces qu'il y a une vie après la mort, mais les Daces ne l'ont pas cru.

Puis, il va vivre dans les montagnes sacrées (Kakaionon ou kaka), trois ans dans une cave, et il revient, et les gens qui se disaient qu'il était mort le voient vivant. Ils croient alors que ce qu'il disait est vrai, et ils croient qu'il parle directement au nom du dieu suprême qui n'a pas de nom.

Selon un bruit, les Daces donnaient à toute personne qui pouvait parler à ce dieu le même nom, Zalmoxis, "celui qui est arrivé à la libération finale". Selon un autre bruit, Pythagore, qui a vécu plus tard, serait de son école, (ou l'inverse), mais il se peut aussi que ce soit un malentendu.

On sait qu'ils faisaient aussi la distinction entre les choses de la terre et les choses de l'esprit. Aussi, les Daces étaient tristes lorsque quelqu'un naissait, et ils étaient les plus heureux du monde quand ils allaient à la mort au combat. Après la mort, ils se rapprochaient tous de Zalmoxis, le dieu suprême. Les autres dieux sont plutôt des divinités liées à la vie matérielle, terrestre, et ils ne jouent aucun rôle après la mort.

[modifier] Citations sur Zalmoxis

Selon le philosophe Iamblichos (333 après JC), Zamolxis "est considéré chez eux (les Daces) comme la plus grande de toutes les divinités".

De même, au V-éme siecle, Hérodote parle d'une histoire que des Grecs faisant du commerce lui avaient apprise, d'un homme, du nom de Zalmoxis, esclave de Pythagore, qui est allé vivre trois ans dans une grotte dans les montagnes, et quand il est revenu leur a dit qu'ils allaient vivre heureux pour toujours après la mort, et ils ont cru que sa parole était vraie. Hérodote n'oublie pas de présenter ses doutes en disant: "je juge moi-même que ce Zalmoxis a vécu bien avant Pythagore" (Herodote, L'Enquête, Livre IV, 95 - 96). Hérodote écrit également que les Daces "ne reconnaissent d'autre dieu que le leur".

Sfinx de Bucegi
Sfinx de Bucegi

Strabon (58 avant JC) écrit, des Daces, que "la pratique à la Pythagore de ne pas consommer de la viande est réstée chez eux sous la forme d'un commandement donné par Zamolxis". Pour lui également, les Daces pensent que Zalmoxis a reçu le pouvoir des divinités sur un montagne sacrée nommée Kogaionon. Des découvertes archéologiques récentes ont prouvé que le vrai nom est Kagaionon (ou kaka). Certains remarquent que la plus haute montagne de la région est "un homme" ("un om"), nommé usuellement "varful omu", en français "sommet l'homme" (l'homme dans le sens de l'humain, non pas du sexe masculin, qui se dit "barbat"). voir l'échelle.

Strabon dit également que "le dieu suprême dacique est sans nom, sans qualification".

Autres citations à venir:

Le voyage de Zalmoxis en Egypte où il est bien reçu par les plus importants (citation exacte à retrouver...)

Les Thraces pleuraient lorsque quelqu'un naissait. (justification...)

Trajan lui-même dit que les Daces sont les plus heureux du monde devant la mort. (il faut retrouver la citation exacte...)

Quelqu'un en Grèce dit, à peu près : "la médecine des Daces est mieux qu'en Grèce, car ils soignent l'esprit avant de soigner le corps, et si l'esprit ne peut pas être soigné, ils ne soignent même pas le corps" (a retrouver)... séparation entre esprit et matiére, médecine holiste)

[modifier] Étymologie de Zalmoxis

Il existe d'innombrables interprétations de Salmoxis, Zamolxis et Samolxis. Les recherches montrent que la forme la plus ancienne, déjà chez Hérodote, est correcte. Elle est plus répandue, et des noms de rois comme Zalmodegikos le confirment.

Une analyse linguistique met en évidence "Zal-moxis" avec "Zeul Moş" (à prononcer "zéoule-moche") en roumain. "Dieu" en roumain se dit "Dumne-zeu", littéralement "le monsieur divin". "Zeul" se traduit par "le divin". "Moş" désigne une personne extrêmement âgée, comme "papa noël". Zalmoxis pourrait se traduire par "le vieux divin", ou "le vieux dieu".

D'autres recherches concluent que, bien que moş se traduise par vieux en roumain, le sens d'origine est plutôt celui de moksha qui, dans l'hindouisme, se rapporte à la libération finale de l'âme. Donc Zalmoxis se traduirait par le dieu (celui?) qui est arrivé à la libération finale.

[modifier] Monothéisme ... seulement en théorie

Un simple homme est considéré comme plus grand que toutes les divinités. Max Müller introduit le mot d'hénothéisme Henotheism, pour signifier "croire en un dieu unique, mais accepter la présence d'autres divinités". L'hindouisme, le judaisme avant Babylone, et même quelque formes de christianisme sont hénothèistes. Le judaisme moderne et le christianisme qui croit que le même dieu se présente sous trois formes, père, fils et saint esprit, sont, par contre, monothéistes.

Selon les premiers historiens, il s'agirait d'un polythéisme. Aujourd'hui, on penche vers un monothéisme (Vasile Pârvan, Jean Coman, R.Pettazzoni et E.Rohde entre autres). D'autres parlent de quasi-monotéisme ou hénothèisme. Le sujet reste ouvert.

Les Daces ont plusieurs divinités, auxquelles ils accordent beaucoup moins d'importance. Les seuls écrits existants honorent Zalmoxis, ignorent les autres divinités, ou simplement les dénombrent, avec diverses variantes.

  • Les autres dieux des Daces :
    • Gebeleizis, dieu des éclairs du ciel,
    • Bendis, déesse des forêts, des sorcelleries, et de la lune,
    • Derzis ou Derzelas, dieu de la santé,
    • Dabatopienos, dieu de la métallurgie,
    • Eitiosaros, RÔLE INCONNU,
    • NOM INCONNU, déesse du feu,
    • NOM INCONNU, dieu de la guerre,
    • encore 12 ou 14 possibles selon les témoignages, mais sans plus d'informations.
  • Les dieux des Thraces :
    • Kotys ou Cottyto, la déesse "mère",
    • Bendis, déesse des forêts, commun avec les Daces,
    • Heros, dieu des morts,
    • Zibelthiurdos, dieu de la tempête,
    • Sabazius, dieu des vins,
    • Orpheus, dieu du chant, repris par les grecs sous le nom Orfeu,
    • Zemelo, déesse de la terre,

[modifier] La présence du loup

Le dragon de combat.
Le dragon de combat.

Les Daces se donnent le nom de loup ou ceux qui sont semblables aux loups. Le loup est l'animal le plus souvent représenté. Des nombreux mythes et rituels du loup et d'autres créatures similaires sont présents de nos jours dans les légendes populaires en Roumanie.

Les Daces ont deux types de symboles de guerre: le drapeau et le Dragon dace qui vole en se gonflant. L'air entre par la bouche du loup, symbole du guerrier et de la mort (de l'égo), et sort par la queue du serpent, symbole du bien et de la continuité de la vie après la mort. Le loup est accompagné d'une membrane qui, au passage de l'air fait un bruit terrible, supposé effrayer l'ennemi.

Selon Arian, le dragon dace est fait de trois morceaux de tissu de couleur différente, mais les couleurs ne sont pas précisées. D'autres peuples ont adopté le dragon, et plus tard Whitney Smith dit que les Celtes utilisent le rouge, jaune et bleu sur leur dragon, on peut le voir sur la tapisserie de Bayeux, bien plus tard. http://rubens.anu.edu.au/htdocs/laserdisk/0214/21463.JPG. En 535, Justinien construit au nord du Danube les cités de Recidava et Litterata, et il donne à cette province, habitée par les descendants des Daco-romains, un symbole en trois couleurs, rouge, jaune et bleu, de gauche à droite. Ces coincidences suggèrent que les couleurs du drapeau national roumain pourraient provenir du dragon dace, sans preuve scientifique cependant.

Le mot "dragon" peut se traduire en roumain par dragon et balaur. Cette deuxième traduction représente le symbole des Daces. Le balaur est présent également dans des nombreuses légendes pour les petits enfants, légendes écrites par les premiers écrivains roumains. Les civilisations occidentales donnent à tort un sens négatif à cette image sous la forme de Dracula, simplification fautive de ces légendes du loup.

[modifier] Bibliographie

Eliade Mircea, 1970, De Zalmoxis à Gengis-Khan (étude comparatives sur les religions et le folklore de la Dacie et de l'Europe Orientale), Paris, Payot.

Mirce Eliade a une vision plus nuancée et plus détaillée que l'article, à lire absolument pour ce sujet.

[modifier] Voir aussi