Raymonda Tawil

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Raymonda Tawil, née à Saint-Jean-d’Acre, habite Naplouse puis Ramallah après la création d’Israël. Chrétienne, elle a toujours prôné le dialogue et la réconciliation entre les deux peuples, une position qui lui a valu d’être détestée par les extrémistes de tous bords. Après avoir échappé de justesse à un attentat ciblé dont les auteurs n’ont jamais été retrouvés, elle se réfugie en France tandis que Yasser Arafat dirige l’OLP à Tunis, où il épouse Souha, la fille de Raymonda Tawil. Celle-ci devient alors familière du leader palestinien. Farouchement indépendante, elle n’hésite à prendre position là où personne ne t’attend. En 1994, elle rentre à Gaza. Elle assiste à la mise en place de l’Autorité palestinienne, tout en restant très proche de ses amis français et israéliens.

En l’an 2000, au moment où éclate la seconde Intifada, elle habite Ramallah, non loin de la Mouqata'a, quartier général de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie. Elle possède un bureau à côté de celui d’Arafat, qu’elle voit quasiment tous les jours. Le gouvernement israélien décide alors la réclusion d’Arafat dans un espace de plus en plus confiné. Les chars de Tsahal entourent la Moukata, partiellement détruite par les tirs et les bulldozeurs. Mois après mois, la situation s’aggrave, les villes dirigées par l’Autorité palestinienne sont réoccupées. Vivant aux côtés du président, Raymonda Tawil devient la confidente et l’amie des derniers jours. Elle l’accompagne jusqu’à l’hélicoptère jordanien qui le transporte à Amman, où l’avion dépêché par Jacques Chirac l’attend. Suivront l’hospitalisation et l’agonie aux portes de la capitale française. Le 12 novembre, Jacques Chirac rend un hommage au leader palestinien, salué par le Premier ministre à Villacoublay où la Garde républicaine lui rend les honneurs. L’avion s’envole pour Le Caire, où des représentants du monde entier attendent la dépouille mortelle. Puis des hélicoptères l’emmènent à Ramallah, où il sera enterré. Raymonda Tawil assiste à l'enterrement en terre palestinienne.

De 2004 à 2007, elle habite Tunis avec sa fille Souha Arafat. La famille est expulsée du territoire tunisien par le président Ben Ali en août 2007 et se réfugie à Malte.

Auteur de deux livres publiés au Seuil, Mon pays, ma prison et Palestine mon histoire (préfacé par Jean Lacouture), Raymonda Tawil a écrit le second avec le romancier Christophe Ferré.