Raffinage (papeterie)

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Le raffinage est le traitement mécanique de la pâte à papier en vue d'obtenir l'hydratation, la fibrillation ou la coupe des fibres. Selon le type de raffineur utilisé, on privilégiera l'un ou deux de ces trois effets.

L'opération de raffinage permet de diversifier les propriétés mécaniques, optiques et "d'imprimabilité" du papier, et ce, pour répondre aux exigences croissantes des utilisateurs finaux.

Une fois mise en pâte, la matière première se présente sous forme d'une suspension de fibres cellulosiques dispersées dans l'eau(concentration de 20 à 60kg/m³). Celle-ci est conduite dans l'entrefer d'une machine tournante. L'entrefer est l'espace, de quelques centaines de microns, existant entre les surfaces de lames en vis-à-vis, disposées sur des disques (ou des cônes) en mouvement relatif. Pendant quelques millisecondes, les fibres y subissent à la fois une compression et un cisaillement.

Le raffinage est obtenu au prix de dépenses énergétiques considérables (entre 0,4 et 40 Mj/kg de matière sèche).

Les raffineurs sont de 2 types différents:

  • le raffineur conique
  • le raffineur à disques

Le raffinage est une opération primordiale; il se mesure en degré Schopper-Riegler °SR, qui correspond à un indice d'égouttage (plus une pâte retient l'eau, plus elle est raffinée). Un papier dont la pâte a été très raffinée est typiquement le papier calque. Avec un peu de raffinage, on obtient un papier sans résistance comme le papier buvard.

Cette première opération apporte une amélioration de l'épair, une stabilité dimensionnelle, de la rigidité, de la résistance à la traction ou à l'éclatement.