Rachid Amirou

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Rachid Amirou est un sociologue français d'origine algérienne (kabyle). Il s'est fait connaître par ses travaux sur le tourisme et sur les politiques du patrimoine culturel et l'imaginaire de la culture[1].

Il a enseigné à Nanterre, Paris 5, Montpellier puis Perpignan, où il est professeur des universités. Ses écrits s'inspirent de Winnicott, de Victor Turner, de Weber et de Gilbert Durand. Président du Réseau Interrégional Inter-universitaire de Tourisme (R2IT), Rachid Amirou est l'auteur de nombreux ouvrages sur le tourisme. Il pense que le tourisme, et les pratiques récréatives, sont à rapprocher de l'espace potentiel cher à Donald W. Winnicott. Il est cité par Michel Houellebecq dans Plateforme.

[modifier] Notes

  1. Compte rendu de lecture par Philippe Bachimon sur l'Imaginaire du tourisme culturel de Rachid Amirou.

[modifier] Bibliographie

  • Tourisme et souci de l’autre. En hommage à Georges Cazes, avec Philippe Bachimon, Jean-Michel Dewailly, Jacques Malezieux - Editions L'Harmattan - août 2005 - ISBN : 2-7475-8862-9
  • Imaginaire du tourisme culturel, Editions PUF - août 2000 - ISBN : 2-13-050389-6
  • Le tourisme local. Une culture de l'exotisme, avec Philippe Bachimon - Editions L'Harmattan, août 2000 - ISBN : 2-7384-9233-9
  • Imaginaire touristique et sociabilités du voyage - Editions PUF - août 1995 - ISBN : 2-1304-7042-4
  • « Imaginaire du voyage et du tourisme culturels », in Musée du Louvre, «  Les Institutions culturelles au plus près des publics », La Documentation française, décembre 2002.
  • « Patrimoine culturel et authenticité : phénoménologie du sujet touristique » , (26 p), in J. Spindler, dir., « Le Tourisme au XXI e siècle », , Paris,2003.
  • Article publié en langue roumaine « Considérations psychosociologiques sur les notions d’agressivité et de frustration comparative » in G. Ferreol, dir., La Violence , Bucarest, 2002.
  • Deux siècles de tourisme en France, de Jean Sagnes, Monique Clavel-Lévêque, Rachid Amirou, Paul Gerbod, Collectif, Presses Universitaires de Perpignan, 2002.
  • Extrait de Libération du samedi 29 juillet 2007 par LAURE NOUALHAT, « Le développement durable peut nuire aux populations — Rachid Amirou, sociologue du tourisme et du patrimoine culturel, s’interroge sur la légitimité morale des voyages responsables » :

« (...) Je m’interroge beaucoup sur la légitimité morale de ce concept (de développement durable). Il me semble que l’approche «durable» est une approche moraliste. Il existe un imaginaire de la durabilité, souvent exploité par les entreprises d’ailleurs : on va aller protéger des choses intéressantes. Et qu’est-ce qui est intéressant, selon nos critères ? L’authentique, par opposition au factice que nous vivons, par exemple, en Europe. On veut protéger le décor, maintenir les populations locales telles qu’elles sont. Plus c’est ancien, plus c’est authentique, pense-t-on souvent à tort. A tort, parce qu’il arrive que l’on fabrique de l’ancien et de l’authentique pour faire «comme avant». Or, il y a une pauvreté derrière tout ça, perçue comme authentique. Une qualité humaine, relationnelle, chez des populations locales souvent démunies. Finalement, tout cela est très paradoxal: le développement durable peut être un frein durable au développement des populations et des territoires. Comme si ces populations étaient assignées à résidence identitaire. Dans notre imaginaire, elles sont censées ne pas changer.(...) »
    — Rachid Amirou

[modifier] Liens externes