Régime (cas)

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Le cas dit « régime » (au sens de « ce qui est régi par un autre terme ») est, dans les déclinaisons de l'ancien français, celui qui sert à tout ce qui n'est pas sujet d'un verbe. Il s'oppose au cas sujet, équivalent du nominatif.

[modifier] Opposition sujet-régime

On opposait ainsi au singulier li murs (cas sujet), le mur (cas régime), et au pluriel li mur (cas sujet), les murs (cas régime). Parfois le cas sujet singulier était fort différent des autres : li cuens, le conte, li conte, les contes (conte signifiant comte). Les noms propres offraient des exemples fréquents : Georges/George, Gui/Guidon, Guennes/Ganelon, etc. Dans certains cas le cas sujet et le cas régime se sont maintenus dans la langue, parfois avec des sens différents. C'est le cas pour gars/garçon, sans oublier au féminin nonne/nonnain et pute/putain.

[modifier] Utilisation

La déclinaison bicasuelle permettait des tours impossibles aujourd'hui :

Son oncle conta bonement
Son couvenant et son afere.[1]

C'est qu'il est impossible de croire que « oncle » puisse être le sujet de « conta » puisqu'en pareil cas nous aurions « ses oncles ».

De même, l'exemple suivant est un autre exemple qui illustre l'emploi du cas régime:

Son seignor dire ne l'ose

(=Elle n'ose pas le dire à son seigneur).

Il ressort de cet exemple que l'ordre des mots était plus libre en ancien francais qu'en francais moderne.

[modifier] Notes et références

  1. Il raconta bonnement à son oncle son arrangement et son affaire.