Référendum d'auto-détermination de Tokelau de 2007

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Le référendum d'auto-détermination de Tokelau de 2007 était un référendum qui s'est tenu du 20 au 24 octobre 2007, en présence d'observateurs des Nations unies. Les électeurs tokelauans étaient appelés à voter pour déterminer l'avenir politique de leur pays, actuellement sous souveraineté de la Nouvelle-Zélande. Il s'agissait du second référendum à ce sujet, tenu en raison de l'échec d'un premier référendum identique en 2006.

Bien que soutenue par une majorité des votants, la proposition visant à faire évoluer l'archipel vers un accord de libre association avec la Nouvelle-Zélande -selon le modèle adopté par Niué et les Îles Cook- n'a pas reçu suffisamment de voix pour être adoptée.

Pour que la proposition soit adoptée, il fallait qu'elle soit soutenue par 66% des suffrages exprimés. Or, 64,4% des bulletins exprimés (446 voix) étaient en faveur du projet, qui échoua donc à seize voix près. 246 électeurs (35,6%) votèrent contre la proposition.[1]

En conséquence, le gouvernement néo-zélandais annonça qu'il respecterait la décision du peuple tokelauan[2], et que le statut de Tokelau ne serait pas modifié dans l'immédiat. L'un des porte-paroles de la communauté tokelauane résidant en Nouvelle-Zélande a néanmoins demandé un troisième référendum, où 50% des suffrages suffiraient[3]. Cette demande n'a pas eu de suite à ce jour. David Payton, Administrateur de Tokelau, déclara que « un temps de réflexion de plusieurs années s'impose, à mon avis »[4]. John Hayes, ancien diplomate néo-zélandais, suggéra que les Nations Unies devraient « laisser Tokelau tranquille ». D'après lui, les Tokelauans ne souhaitaient pas modifier le statut de leur territoire, et subissaient une pression de la part du gouvernement néo-zélandais et de l'ONU[5] [6].

En mai 2008, Ban Ki-moon, Secrétaire-général de l'ONU, appellait les puissances coloniales à « compléter le processus de décolonisation dans l’ensemble des seize territoires non autonomes restants, sans exception ».[7] Le New Zealand Herald réagit en suggérant que les Nations unies sont « apparemment frustrées après leurs deux tentatives ratées pour faire voter les Tokelauans en faveur de l’indépendance ».[8]

[modifier] Notes et références

  1. (en) "Tokelau One Percent Short of Self-Government", Selwyn Manning, Scoop.co.nz, 25 octobre 2007
  2. (en) "New Zealand Prime Minister says her Government respects wishes of people of Tokelau", Radio New Zealand International, 25 octobre 2007
  3. (en) "Tokelau leader seeks third self-determination vote", Radio Australia, 26 octobre 2007
  4. (en) "Tokelau to reflect over self determination referendum defeat", Radio Australia, 30 octobre 2007
  5. (en) "Congratulations Tokelau", communiqué de presse du Parti national (NZ), 26 octobre 2007
  6. (en) "UN should leave Tokelau alone: NZ politician", NiuFM, 30 octobre 2007
  7. (en) "Colonialism has no place in today's world," says Secretary General in message to Decolonization Seminar in Indonesia", Nations unies, 14 mai 2008
  8. (en) "Tokelau decolonisation high on agenda", New Zealand Herald, 17 mai 2008


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