Quatuor à cordes n° 15 de Schubert

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Le Quatuor à cordes n° 15 en sol majeur, D. 887 a été écrit par Franz Schubert en dix jours en juin 1826 et est le quinzième et dernier composé pour cette formation de chambre.

Il n'écrira son quintette à cordes que deux ans plus tard et cela sera son ultime œuvre pour ensemble de chambre à cordes.

La première en intégralité n'eut lieu qu'en 1850 et son édition date de 1851, soit vingt-trois ans après la mort du musicien.

Ce dernier quatuor se caractérise par son ampleur polyphonique, et sa complexité structurale, faite de contrastes, s'éloignant ainsi du classicisme.

Il comporte quatre mouvements et son exécution dure environ trois quart d'heure. Le thème de l'andante reprend l'introduction de son lied « Auf dem Strom » D. 943 (Sur la rivière), mais c'est la seule référence à l'un de ses chants alors qu'elles sont nombreuses dans ses autres quatuors.

  • Allegro molto moderato
  • Andante un poco moto
  • Scherzo Allegro vivace
  • Allegro assai

[modifier] Analyse de l'œuvre

Le premier mouvement, de forme Sonate (3/4, en sol Majeur) débute par un accord de sol majeur tenu aux 2 violons et à l'alto. Cet accord bascule brusquement vers le sol mineur, avec l'appui du violoncelle. Ce motif harmonique servira de base à tout ce movement. Il est immédiatement suivi d'un motif rythmique en sol mineur, débordant de fougue, sur la base de croches-pointées/doubles, qui a pour conséquence une interrogation (piano). Schubert énonce ainsi son matériau, et le répète, à la dominante.

Une fois les fondations baties dans son introduction, Schubert nous montre son véritable thème ( l'antécédent est au premier violon, le conséquent au violoncelle). Ce thème est une mélodie libre, soutenue par des trémolos (l'utilisation fréquente de ceux-ci vaudra à cette oeuvre le surnom de « quatuor des trémolos » [1]) formant une basse chromatique descendante. Cette mélodie est en fait basée sur ce rythme croche-pointée/double apparue au début ( Dans " le Schubert de la fin » presques toutes les mesures possèdent un lien direct avec le reste de l'oeuvre ). Ce thème est suivi de d'un mini-développement (qui chez Schubert prend le rôle du pont modulant, qui sans doute lui parait plus isolé du reste du mouvement).

[modifier] Notes et références

  1. B. Massin, Schubert
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