Quartier Saint-Jacques (Nantes)

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Saint-Jacques, est le seul des onze quartiers de Nantes situé entièrement au sud de la Loire (le terminal portuaire de Cheviré situé lui aussi au sud du fleuve dépend administrativement du quartier de "Bellevue/Chantenay"). Il est aussi dénommé "Nantes-sud" selon la terminologie officielle de la municipalité.

Le quartier est desservi par la station "Pirmil" du tramway.

L'actuel quartier Saint-Jacques était jusqu'à la Révolution française, un hameau blotti autour du prieuré de Saint-Jacques sur le territoire de la commune de Saint-Sébastien-sur-Loire qui s'étendait, alors jusqu'à la rive droite de la Sèvre nantaise.
Ce quartier est situé au sud-est immédiat du seul pont de l'époque, le pont de Pirmil.

À la fin du XVesiècle, la chapelle des bénédictins du prieuré Saint Jacques de Pirmil, future église de la paroisse Saint-Jacques, posséde une architecture de style à la fois Plantagenêt et poitevin, filiation qui rappelle l'origine du prieuré de Saint-Jacques, placé au XIIesiècle sous la direction spirituelle et temporelle de l'abbaye de Saint-Jouin-de-Marnes située près de Thouars dans le Poitou.

En 1801, lors du Concordat, fut créée la paroisse Saint-Jacques. La nouvelle paroisse ainsi que plusieurs îles de la Loire (future île Beaulieu), furent détachées de Saint-Sébastien-sur-Loire pour être rattachées à Nantes. Cette dernière obtenait ainsi le contrôle des deux rives de la Loire. Mais la disproportion de superficie est grande entre la partie nord et la partie sud de la commune de Nantes.

La dénomination "Saint-Jacques" vient de la présence d'un hospice pour les pèlerins, qui est ensuite devenu et est resté un hôpital important, l'hôpital Saint-Jacques. L'hospice était situé le long du "chemin du Haut-Poitou" (plan de Nantes, 1716), c'est-à-dire de la route de Nantes à Clisson, et au-delà, à Poitiers, Niort,Saintes, Bordeaux. Une autre route, le chemin du Bas-Poitou (c'est-à dire la route de Nantes à Montaigu) partait un peu plus à l'ouest, mais était moins importante.

Il existe également une chapelle "Notre-Dame-de-Bonne-Garde" située près de l'hôpital Saint-Jacques est qui fut construite par les Bénédictins du Prieuré de Saint-Jacques au XVIIesiècle. Un collège privé catholique a adopté ce nom ; le souvenir des pèlerinages fut commémoré par une grande "statue de bois", installée au débouché du pont de Pirmil lors de la création de la Ligne 2 du tramway entre Orvault et Rezé (la station de Pirmil étant l'une des grandes stations de correspondance de la banlieue sud de Nantes).

Un cinéma de quartier "Le Bonne-Garde" attire le public par son programme cinématographique, la venue, une fois par an, de cinéastes célèbres et la "Revue Bonne-Garde" qui mêle avec humour, politique et vie en société.

Plus loin, s'élève l'Institut de "La Persagotière" pour sourds et muets. Cette institution fut créée en 1824 rue Crébillon à Nantes. À l'étroit dans ses locaux, le maire de Nantes de l'époque, Ferdinand Favre, contribua en 1856, à l'installation de l'école des malentendants dans un vaste domaine privé le long de la Sèvre nantaise dans le quartier Saint-Jacques. Depuis 1997, La Persagotière est présidée par le Maire de Saint-Sébastien-sur-Loire, conseiller général du département.

À la limite de la commune de Vertou, mais situé sur la commune de Nantes, s'élève le Lycée général, technologique et professionnel "Les Bourdonnières". Cet établissement public d'enseignement secondaire accueille près de 1 800 élèves. Le lycée des Bourdonnières accueille depuis 1987 des garçons et filles entre 14 et 20 ans handicapés moteurs et/ou sensoriels. Ils sont scolarisés en intégration dans les classes du lycée Général Technologique et Professionnel.

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