Puits des Combes

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Situé sur la commune de La Ricamarie, visible aujourd'hui encore sur le flanc nord de la vallée de l'Ondaine, le puits des Combes est un des rares "témoins" de l'exploitation du charbon du bassin houiller de la Loire.

Construit au début des années 1950 par la Société des bétons Limousin, son chevalement est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.


Sommaire

[modifier] Une conception atypique

A partir de 1934, avait été creusé une « bure » ( un puits souterrain ne débouchant pas au jour) servant à stocker les remblais des puits Dyèvre et St.-Dominique à 23m mètres de profondeur. Le silo souterrain était alors accessible par une galerie débouchant à la surface.

En 1935, le réservoir souterrain prolongé jusqu'au jour, et le bure devint un véritable puits grâce à des moyens d’extraction de fortune. Trois campagnes d’approfondissement de 1937 à 1950 repousse le fond du puits des Combes jusqu’à -496 m.


[modifier] Un chevalement de dernière génération.

Le chevalement lui-même est original, de par l'absence de poussards, c'est à dire de deux longs jambages obliques, permettent ordinairement de compenser les forces considérables qui sont exercées sur l'avant-carré du chevalement, à raison de la traction des cables et des cages exercée par la machine d'extraction. Il remplace dans les années 50 le système de fortune instalé dans les années 30.

Le chevalement des Combes n'adopte pas ce profil en "R" mais prend la forme d'une tour au sommet de laquelle se situe un renflement bétonné sur lequel reposent les deux molettes. La force exercée sur le chevalement est ainsi compensée par ce renflement ainsi que par l'homogénéité de la structure (emploi possible du béton précontraint).

[modifier] La production.

Grâce à des méthodes moderne d’abattage au fond, de grosses berlines, et une machine d’extraction de 1 500 ch. le Puits des Combes réussit à tirer vers 1960 jusqu’à 1 000 ou 1 200 tonnes de minerai par jour. Arrivées à la recette de jour, les berlines sont expulsées de la cage à l’aide de poussoirs électriques. Elles sont ensuite culbutées (retournées) et le charbon est déversé sur une trémie puis un convoyeur à bande de 1,2 Km de long, filant à flanc de coteau, jusqu’au criblage/lavoir du Puits Pigeot.


A partir de l’été 1972 et jusqu’en 1983, le Puits des Combes ne fonctionnait plus que comme puits d’exhaure ( épuisement des eaux ). Un système de pompe à pression extrayait régulièrement l’eau d’infiltration, de façon à protéger les travaux du Puits Pigeot.

C'est peut-être sa conception originale ( un silo transformé en puits) qui explique son emplacement géographique particulier ( au sommet d'une colline ). C'est d'ailleurs le fait qu'il était relativement isolé et inaccessible qui explique qu'il n'ait pas été détruit à la fin de l'activité.

[modifier] Bibliographie

  • Couriot, l'album, coll. Patrimoine du bassin de la Loire n°1, Musée de la mine de Saint-Étienne( édition Ville de Saint-Étienne ), 2002.
  • 100 sites en enjeux, L'héritage industriel de Saint-Étienne et de son territoire, coll. Patrimoines du bassin de la Loire n°2, Musée de la mine de Saint-Étienne (édition Ville de Saint-Étienne), 2006.
  • M. BEDOIN, Le patrimoine minier stéphanois Guide de promenade, 1985.

[modifier] Liens externes

http://www.ville-laricamarie.fr/page.php?idchap=33&idpage=180

[modifier] Liens internes