Psychose hallucinatoire chronique

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La psychose hallucinatoire chronique est une affection psychiatrique de la famille des psychoses. Il s'agit d'un délire chronique, survenant à un âge assez tardif, constitué surtout par des hallucinations.

Sommaire

[modifier] Contexte de la description

Il existe d'importantes disparités régionales quant à la manière de considérer ce trouble.

[modifier] École francophone

En France, et en Europe, il est considéré comme un trouble autonome distinct des autres troubles délirants, depuis les desciptions du psychiatre Gilbert Ballet en 1911.

[modifier] Ecole Aglo-saxonne

Les Américains ne lui reconnaissent pas de spécificité et le classent dans la catégorie troubles délirant persistant, avec la paranoïa et la paraphrénie, ou bien dans le groupe des schizophrénies (DSM). Pourtant, il n'y a pas de syndrome dissociatif dans la psychose hallucinatoire chronique.

[modifier] Tableau clinique

Il s'agit surtout de femmes (7:1), vivant le plus souvent seules, assez âgées, qui développent plus ou moins brutalement un état délirant, à mécanisme hallucinatoire et à thématique souvent persécutive : "Les voisins m'insultent, me traitent de grosse vache,..., ils m'envoient des mauvaises odeurs dans les canalisations, ils me traitent de put., ils font bouger mes murs" etc. Les hallucinations peuvent concerner les cinq sens (visuelles, autitives, tactiles, olfactives, gustatives). De manière plus discrète, on repère aussi des thèmesde persécution, de préjudice. Le tableau comporte également un automatisme mental, qui peut-être idéo-verbal, idéo-moteur ou idéo-sensitif.

[modifier] Evolution

Elle se fait de manière fluctuante, avec des moments de rémission relative suivis de moments d'aggravation. Les conséquences sont lourdes sur le plan personnel et social, menant à une vie très pauvre et à une grande solitude.

[modifier] Traitements

Ils ne guérissent pas cette maladie, mais permettent des rémissions ou des atténuations symptomatiques significatives et parfois prolongées. Il s'agit de traitements neuroleptiques, par exemple : Halopéridol, Olanzapine, Risperidone... Une psychothérapie de soutien doit être associée, complétée éventuellement par une Psychothérapie cognitivo-comportementale pour gérer certains épisodes aigus, et aider le patient à mieux comprendre et mieux anticiper les moments délirants.