Police fédérale préventive

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La Police Fédérale Préventive (de l'espagnol Policia Federal Preventiva), surnommée PFP est le nom donné aux forces de l'ordre du gouvernement fédéral du Mexique.

Sommaire

[modifier] Fonction de la PFP

La PFP a été créé en décembre 1998 dans le cadre du Système national de sécurité publique, un concept contre-insurrectionnel inspiré des méthodes du gouvernement des États-Unis. L'un des objectifs affiché par le gouvernement fédéral du Mexique serait d'"assainir" les corps policiers qui était devenu trop infiltrés et débordés par le crime organisé.

La PFP est ensuite renforcée par des éléments de l'armée et de la marine, ce qui a donc créé une sorte de force militaire effectuant des opérations de sécurité publique. Certains dénoncent le fait que l'utilisation de la PFP est anticonstitutionnelle lors de ces types d'opérations. Son équipement très moderne, acheté aux États-Unis, en Asie et en Europe.

Certains dénoncent le fait que la mise en place de la PFP n'a rien changé à l'expansion du trafic de cocaïne et des réseaux mafieux au Mexique mais qu'elle est seulement utilisée pour réprimer les mouvements sociaux lorsque les instances fédérales échouent sur le terrain politique, d'autres disent que les conflits politiques comme ceux du Chiapas ont fait le jeux des délinquants en détournant l'attention des autorités qui durent soustraire des forces qui auraient été mieux utilisées contre le crime organisé[1].

[modifier] Principales actions de la PFP

[modifier] Expulsion et occupation de l'UNAM

Icône de détail Article détaillé : Grève à l'université nationale autonome du Mexique.

Après avoir entamé une grève le 20 avril 1999, les étudiants de l'Université Nationale Autonome de Mexico réclament de meilleurs moyens afin de défendre l'éducation publique et gratuite au Mexique. Après plus de neuf mois de grève et sans obtenir d'accords avec les autorités universitaires, les étudiants se font expulser par la PFP le 6 février 2000.

[modifier] Fermeture d'une radio communautaire à Oaxaca

Le 7 janvier 2005, une cinquantaine d'agents de la PFP, accompagnés de fonctionnaires du ministère de la Communication et des Transports (SCT), ferment la radio communautaire San Jacinto 88.5 FM. De nombreuses voix dénoncent alors le non respect de la liberté d'expression et de l'autonomie municipale.

[modifier] Expulsion des mineurs de Sicartsa

Le 20 avril 2006, la police de l'Etat du Michoacan, aidé de la PFP, délogent les mineurs de l'entreprise sidérurgique Sicartsa à Lazaro Cardenas. Ces mineurs, en grève depuis le 2 avril se font violemment réprimés, deux d'entre eux se font tuer et 54 blessés (dont 21 par arme à feu). Au mois d'octobre de la même année, la Commission Nationale des Droits de l'Homme présente les preuves que l'action menée par la PFP ne l'avait pas été sous mandat judiciaire, et que l'usage des armes à feu était illégal.

[modifier] Expulsion à San Salvador Atenco

article détaillé: révolte d'Atenco

Le 4 mai 2006, la PFP intervient dans la localité d'Atenco, située dans la banlieue de la capitale Mexico. Après qu'une révolte populaire a lieu en raison de l'expulsion de marchands ambulants, la PFP élimine le début d'insurrection. Le bilan est de deux morts, des dizaines de blessés et environ 200 arrestations.

[modifier] Occupation de la ville d'Oaxaca

article détaillé: Occupation militaire d'Oaxaca

L'état d'Oaxaca est en état d'insurrection depuis le mois de juin 2006, une assemblée populaire s'est formée (APPO) en marge du gouvernement officiel. Le gouvernement fédéral, sur demande du gouvernement de l'état d'Oaxaca, commence l'envoi de troupes pendant le mois d'août 2006. Les troupes, associées à la police locale, reprennent le contrôle du centre-ville de la capitale Oaxaca de Juarez le 29 octobre 2006 après de nombreux affrontements avec les membres de l'APPO. Le 2 novembre, la PFP tente de prendre le contrôle du campus universitaire, nouveaux quartiers de l'APPO, mais est repoussée par une foule de manifestants bien organisés et armés. De nombreux combats ont lieu pendant le mois de novembre entre des manifestants et la PFP. Des actions perpétrées par la PFP, comme l'utilisation de gaz piments, de tirs sur la foule et de rafles parmi les manifestants et les passants seront dénoncées par de nombreuses organisations non officielles de défense des droits de l'homme.

[modifier] Notes et références

  1. La libre commune d'Oaxaca: publié par Les éditions L'insomniaque et CQFD en janvier 2007 (page 25).

[modifier] Voir aussi

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