Pierre-Sébastien Laurentie

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Pierre-Sébastien Laurentie (21 janvier 1793 Le Houga- 9 février 1876 Paris) est un journaliste, écrivain et penseur anti libéral, catholique et légitimiste.

[modifier] Biographie

Né dans une famille modeste, il fait ses études au collège de Saint-Sever.

En 1817, grâce à des recommandations il devient professeur de rhétorique au collège Stanislas, il devient membre le 17 juin de La Congrégation.

Le directeur de La Quotidienne, Joseph-François Michaud, qui exercera une forte influence sur sa pensée, lui demande des articles. Il deviendra plus tard actionnaire de La Quotidienne et entretiendra des relations étroites avec Jean-Joseph-François Poujoulat autre disciple de Michaud.

En 1818 il épouse Joséphine Henrion, et est nommé répétiteur de littérature à l’École polytechnique. A partir de cette époque il va mener parallèlement une carrière dans l’administration et son activité de journaliste.

On peut résumer ses opinions politiques autour de trois grands axes : liberté d’enseignement, défense de la Religion et légitimisme.

En 1822, il devient chef des bureaux de la librairie et des théâtres à la préfecture de police.

Le 22 avril 1823 il est nommé inspecteur général de l’Université. La Restauration avait considéré que l’éducation était trop indépendante, et avait nommé Mgr Frayssinous Grand maître de l’Université qui s'inquièta de " l'esprit de libéralisme et d'opposition " qui règne dans l'Ecole de Sorèze. Laurentie doit intervenir dans cette affaire. Il est destitué le 5 novembre 1826 en raison de ses attaques contre Villèle et ses lois sur la presse.

Comme La Quotidienne, il soutint le ministère Martignac jusqu’aux ordonnances du 16 juin 1828 sur les Jésuites et les petits séminaires. Les collèges de Juilly, Sorèze, Vendôme et Pontlevoy, anciennes Écoles royales militaires, sont menacés. Il achète ce dernier pour y mettre en pratique ses idées sur l’éducation.

Il joue un rôle d’éminence grise auprès de Polignac et de son gouvernement Ultra et est probablement l’inspirateur des Ordonnances de Saint-Cloud du 26 juillet 1830.

Il fonde en 1831 le Journal de l’Europe et Le Rénovateur qui après avoir fusionné disparaissent lors des lois de septembre 1835. Il retourne alors à La Quotidienne future Union qu’il dirigera.

En 1832, il publie un texte très critique contre les d'Orléans. Il joue un rôle important tant le milieu légitimiste et catholique qu'auprès du comte de Chambord dont il sera un conseiller écouté et dont il inspirera la pensée politique. Henri V lui rendra hommage lors de sa mort.

En 1848 et 1849, il sera un candidat malheureux à la députation dans son département natal.

En 1849 il est nommé membre de la commission chargée de préparer la nouvelle loi sur l’enseignement secondaire qui aboutira à la loi Falloux.

Il ne fut emprisonné qu’une fois en 1862, pour son article Liberté du mal, c’est toute la théorie de la Révolution.

Son influence fut importante :

Il peut être rattaché par sa pensée aux grands écrivains contre-révolutionnaires comme Joseph de Maistre ou de Bonald

Son petit- fils Joseph descendait par sa mère Marie-Madeleine Genty de Bussy d’ Antoine-Athanase Royer-Collard dont elle était la petite-fille. Il épousera Marguerite Royer-Collard elle-même arrière petite fille d’Antoine Athanase.Il publia les souvenirs de son grand-père.

Un autre petit-fils, Marie Joseph François (25 juillet 1874 Paris- mort pour la France 12 janvier 1915 Roclincourt) normalien et historien publia L’Affaire Naundorff (1911), la Mort de Louis XVII (1912), Louis XVII d’après des documents inédits (1913).

[modifier] Œuvres

  • Lettres sur l'éducation (1835-37),
  • Lettres sur la liberté d'enseignement (1844),
  • L'Esprit chrétien dans les études (1852),
  • Les Crimes de l'éducation française (1872),
  • De la légitimité et de l'usurpation (1830),
  • Histoire des ducs d'Orléans 1832
  • De la révolution en Europe (1834),
  • De la démocratie et des périls de la société (1849),
  • La Papauté (1852),
  • Les Rois et le Pape (1860),
  • Rome et le Pape (1860),
  • Rome (1861),
  • Le Pape et le Czar (1862),
  • Histoire de l'Empire Romain (1862)
  • Philosophie de la prière (1864)
  • L'Athéisme social et l'Eglise, schisme du monde nouveau (1869
  • Etudes littéraires et morales sur les écrivains latins Paris Méquignon Fils 1822
  • Histoire de France en huit volumes (1841-1843).
  • Souvenirs inédits Texte édité par Joseph Laurentie. Hambourg 1892

[modifier] Bibliographie

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