Pierre-Laurent Wantzel

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Pierre-Laurent Wantzel, né à Paris en 1814 et mort à Paris en 1848, est un mathématicien français.

Fils d'un ancien militaire, professeur de mathématiques appliquées à l'École de Commerce, Pierre Wantzel fait ses études au collège d'Écouen. Après un séjour d'un an à l'École des arts et métiers de Châlons, il entre en 1828 au collège Charlemagne.

En 1829, il publie dans la seconde édition du Traité d'arithmétique la preuve d'une méthode de recherche de racine carrée.

Reçu à l'École polytechnique (promotion X1832), il intègre ensuite l'École des ponts et chaussées en 1834. Il s'intéresse alors particulièrement à l'algèbre et aux problèmes de constructibilité et de résolubilité par radicaux. Contemporain d'Évariste Galois, on peut supposer qu'il n'en connaissait pas les travaux qui n'ont été publiés qu'en 1846. Il s'inspire cependant grandement des travaux de Viète, Descartes, Gauss et Abel.

En 1837, encore élève-ingénieur, il publie dans le Journal de mathématiques pures et appliquées un article intitulé "Recherches sur les moyens de reconnaître si un Problème de Géométrie peut se résoudre avec la règle et le compas", où il trouve un critère de non-constructibilité à la règle et au compas appelé théorème de Wantzel, et termine la démonstration initiée par Gauss sur les polygones constructibles (théorème de Gauss-Wantzel).

Ingénieur des Ponts et Chaussées en 1840, il préfère se consacrer à l'enseignement d'abord en tant que professeur de mécanique appliquée aux Ponts-et-Chaussées, puis comme examinateur au concours d'entrée à l'École polytechnique, enfin comme professeur de mathématiques et de physique dans d'autres établissements.

Il continue à s'intéresser aux mathématiques, publie une démonstration plus claire du théorème d'Abel sur les équations résolubles par radicaux, s'intéresse aux intégrales curvilignes. Il meurt en 1848, probablement de surmenage.

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