Photocomposition

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La photocomposition est un procédé de préparation de lignes de texte en qualité typographique généralisé dans les années 1950 par les ingénieurs Moyroud, Higonnet et Gréa, et largement informatisé dans les années 1970.[réf. nécessaire]

Sommaire

[modifier] Principe

Le procédé consiste à composer les caractères non pas en coulant du plomb, mais en flashant des caractères sur un papier sensible, d'où son nom. La qualité est améliorée et le coût à la page nettement inférieur à ce qui est obtenu avec un système au plomb, en raison des vitesses possibles (15 000 lignes/minute, soit dix fois la vitesse d'une imprimante d'ordinateur de l'époque, était une vitesse de composition typique).

[modifier] Contexte

Le procédé a remplacé, outre les linotypes, les plus modestes composeuses à boule genre « Composphère », machines à écrire très améliorées, dont les premiers modèles exigeaient qu'on frappe chaque ligne de texte deux fois (la première servant à déterminer a priori les espacements entre caractères à observer lors de la seconde frappe, qui seule se traduisait par une impression).

Apparue à la fin des années cinquante, la photocomposition a permis ensuite le passage de l'imprimerie à l'ère du numérique, non sans bouleversements sociaux.

[modifier] Saisie

Dans un premier temps, la saisie était faite « au kilomètre » et en différé, afin de pouvoir alimenter la machine de façon aussi continue que possible. Aucun moniteur ne permettait de vérifier sa sortie. Le texte était ensuite reporté sur une bande perforée ou un support magnétique.

Des moniteurs permirent ensuite de contrôler les textes et les codifications. Loin des logiciels wysiwyg actuels, ces moniteurs ne travaillaient qu'en mode texte. On y gagnait cependant un bien meilleur confort par rapport aux saisies au kilomètre « en aveugle ».

Le stockage des données se fit ensuite sur disquettes magnétiques de 5,25 pouces puis sur disques durs.

Ces données, les textes, étaient enrichies, balisées, afin de leur appliquer des styles : police de caractère, corps, graisse, déformation (procédé fortement dénoncé comme non professionnel par Adrian Frutiger), justification, fer droit, etc., afin de leur donner une forme. Ensuite, ces textes étaient envoyés à l'unité d'écriture, la photocomposeuse.

De là, les colonnes de texte partaient sur des tables de montage où elles étaient le plus souvent assemblées, jusque vers les années 1980, avec de la colle et des ciseaux.

[modifier] Procédés

Différents procédés ont permis de reporter les textes sur papier photosensible puis sur films. Les systèmes dits à miroirs (Berthold), dans lesquels les caractères étaient ajourés et, par report de pochoir grâce à une source lumineuse, impressionnés sur la surface sensible. Puis le laser fit rapidement son apparition (Linotronic, Compugraphic, Cerci...) pour l'écriture directe sur la surface.

[modifier] Apparition de la PAO

En amont de la photocomposition apparut la publication assistée par ordinateur, à base de mini-ordinateurs dans les années 1970. L'apparition en 1984 des tout premiers Macintosh fit entrer cette dernière dans le grand public et sépara brutalement les activités de « prépresse » (sous-traitée à des sociétés de taille diverses ou même à des indépendants), de celle du flashage. La seconde continuait en effet à exiger de très importants capitaux, et il s'y pratiquait donc des marges sans commune mesure avec la première, exposée à une vive concurrence.

wikt:

Voir « photocomposition » sur le Wiktionnaire.