Phobos-Grunt

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Phobos-Grunt (en russe Фобос-Грунт) est une mission programmée par la Russie pour ramener des échantillons de sol de Phobos, une des lunes de Mars. Le lancement devrait intervenir en octobre 2009. Ce sera la première mission interplanétaire de la Russie depuis l’échec de Mars 96. Le nom de la sonde provient des deux aspects principaux de la mission : sa destination Phobos et Grunt signifiant dans ce contexte sol (dont on espère pouvoir retourner un échantillon vers la Terre).

Dans le cadre d’un contrat de coopération plus large entre l’Agence spatiale fédérale russe et l’Administration spatiale nationale de Chine CNSA[1], la Chine fut associée tardivement à la mission russe pour la conception du mécanisme de prélevement d’échantillons[2] et l’adjonction du microsatellite Yinghuo-1 à la sonde. Cet orbiteur supplémentaire est un cube de 75×75×60 cm pesant 110 kg[3] qui se séparera à proximité de Mars et s’injectera dans une orbite équatoriale (inclinaison 5°, altitude de 800 à 80 000 km et période de 3 j)[4] où il devrait rester pendant un an. Phobos-Grunt et Yinghuo-1 effectueront ensemble des expériences d’occultation.

Sa mise au point commença en 2001 et la conception préliminaire fut achevée en 2004. La sonde construite sous la maîtrise d’œuvre de NPO-Lavochkin pésera 8120 kg[5] et sera équipée d’un moteur ionique du même type que celui de la sonde Deep Space 1 de la NASA[6].

Sommaire

[modifier] Objectifs de la mission

  • Collecte d'échantillons du sol de Phobos et retour vers la Terre
  • Analyses in situ de Phobos
  • Étude des jets de gaz découverts par Phobos 2 et recherche d'éventuelles poches d'eau[7],[8]
  • Étude du comportement atmosphérique de Mars et notamment de la dynamique des tempêtes de sable
  • Étude de l'environnement de radiations, plasma et poussières à proximité de Mars

[modifier] Déroulement prévu de la mission

  • Octobre 2009 : lancement depuis le Cosmodrome de Baïkonour par une fusée Soyouz 2/1B[9] avec étage supérieur Fregat
  • Éjection sur une orbite de transfert de 10 à 11 mois de durée, après être passé par une orbite intermédiaire excentrique au lieu d'un tir direct
  • Août-septembre 2010 : injection sur une orbite parallèle à Phobos (sa forme irrégulière et sa proximité avec Mars interdisent une satellisation stable autour de lui)
  • Cartographie de Phobos et repérage du site d'atterrissage
  • Contact avec la surface de Phobos, le prélevement de 200 à 300g d'échantillons se fera à ce moment-là[10]
  • Juillet-août 2011 : décollage de la capsule de retour d'échantillons tandis que 50 kg d'équipements restent sur place pour continuer des analyses in situ
  • Juin-juillet 2012 : récupération de la capsule sur le territoire russe

[modifier] Liens externes

[modifier] Références

  1. La Russie et la Chine entendent étudier en commun Mars et son satellite Phobos, RIA Novosti. Consulté le 09-07-2007
  2. La Chine participera au projet russe d’étude de la lune martienne Phobos (Roskosmos), RIA Novosti. Consulté le 09-07-2007
  3. Une sonde martienne pour la Chine, 2007, Flashespace.com. Consulté le 09-07-2007
  4. (en) Emily Lakdawalla, « China plans to go to Mars in 2009 », 2007, The Planetary Society Weblog. Consulté le 10-07-2007
  5. (en) [ppt] S. Barabash, « Martian missions in Asia », Swedish National Space Board. Consulté le 10-07-2007
  6. Le point sur la mission Phobos-Grunt, FlashEspace.com. Consulté le 10-07-2007
  7. La Chine embarque sur Phobos-Grunt, 2006, Flashespace.com. Consulté le 09-07-2007
  8. Jean Etienne, « Phobos-Grunt : un aller-retour pour Phobos, satellite naturel de Mars », 2006, Futura-Sciences. Consulté le 09-07-2007
  9. Maquette de la sonde russe Phobos-Grunt, 2006, Flashespace.com. Consulté le 09-07-2007
  10. Le point sur la mission Phobos-Grunt, 2006, Flashespace.com. Consulté le 09-07-2007