Philippe Hurteau

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Philippe Hurteau né aux Sables d'Olonne en 1955 est un plasticien d'art contemporain.

Le travail de Philippe Hurteau, apparu au milieu des années 1980, affirme d'emblée la pérennité de la peinture et une réflexion sur les questions de l’image et du regard. Une première période, mise au point pendant son séjour à Rome à la villa Médicis (1989), met en scène une sorte de dramatisation de l’image, dans une figuration paradoxalement vidée de contenu.

Au cours des années 1990, sa production se confronte plus directement aux images et aux visuels contemporains, jusqu'à la rupture concrétisée par la série Télévision (1995), où le tableau est assimilé directement à la surface d'un écran. A travers la figure du présentateur de journal TV, des scènes de la météo, des jeux, sa peinture tente une traduction picturale du télévisuel. Pour Hurteau le télévisuel ne se résume pas aux medias de télévision, mais signifie un rapport nouveau entre la figure humaine et l'espace physique et mental induit par l'univers contemporain. Cette réflexion s’élargit ensuite aux visibilités nouvelles produites par la vidéo ou les réseaux Internet. Parmi les premières en France, cette recherche annonce l'intérêt d'un nombre croissant de peintres pour les images médiatiques et les images en mouvement (la philosophe Stéphanie Katz parlant à ce propos de "peintres de l'écran").

Sa peinture pourrait se définir aujourd’hui comme une anthropologie subjective de l’individu contemporain, évoluant dans un espace imaginaire standardisé, mondialisé, politisé, soumis aux violences des pouvoirs et de la technologie.

[modifier] Parcours :

Après une première exposition lors des Ateliers 86 au musée d’Art Moderne de la ville de Paris (une sélection de Rudi Fuchs) et sa participation à la Biennale de Sao Paolo, (commissariat Gérard Guyot, 1987), le travail de Philippe Hurteau est montré à Rome (Villa Medicis, 1989), Séoul, Palerme, Londres, Bruxelles, Taipeh, Chicago, Buenos –Aires … En 2003, il expose à Los Angeles à l’issue d’un séjour d’une année en Californie (L.A. Cams, Raid Projects, 2003).

En France, le musée des Sables d’Olonne organise sa première exposition personnelle dans une institution, (Personne, commissariat Benoît Decron, 1998) et il participe a des expositions collectives à Angers, Bordeaux, Tanlay, Meymac ou à l’Espace Paul Ricard à Paris (2005). Il est à l’origine des manifestations Visiotime 1 et Visiotime 2. A Paris, il a été représenté par la galerie Cartwright, puis Montenay et, depuis 1995, par la Galerie Zürcher.

[modifier] Voir aussi

http://www.hurteau.org/

http://www.visiotime.net/

Stéphanie Katz : L'écran, de l'icône au virtuel, L'Harmattan.