Philipp von Boeselager

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Philipp Freiherr von Boeselager
Naissance : 6 septembre 1917
Heimerzheim
Décès : 1er mai 2008 90 ans)
Altenahr
Origine : Allemand
Allégeance :  Troisième Reich
Arme : Wehrmacht, Heer
Grade : Major
Service : - 1945
Conflits : Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes : Opération Walkyrie
Distinctions : Croix de chevalier avec feuille de chêne

Le Baron Philipp Freiherr von Boeselager (né le 6 septembre 1917 à Heimerzheim et mort le 1er mai 2008[1], à Altenahr) était le dernier survivant des conjurés de l'opération Walkyrie ayant participé à la tentative d'assassinat du 20 juillet 1944 contre Hitler, dirigé par von Stauffenberg.

Sommaire

[modifier] Biographie

Boeselager est né à Burg Heimerzheim près de Bonn. À 25 ans il participera à l'Opération Walkyrie, plan conçu pour reprendre le contrôle en Allemagne après l'assassinat de Hitler

L'opinion de Boeselager envers le gouvernement nazi changera en juin 1942, après avoir appris que cinq Roms avaient été assassinés à cause de leur appartenance ethnique. Avec Günther von Kluge, dont il dépendait hiérarchiquement, il rejoindra le complot en vue d'assassiner Hitler. La première tentative d'attentat aura lieu en mars 1943 quand Hitler et Heinrich Himmler se rendirent à une réunion stratégique avec Von Kluge.

Armé d'un Walther PPK, afin d'assassiner les deux dirigeants nazis pendant le diner à la table des officiers, il abandonnera son projet, en effet, Himmler ayant quitté la table, le risque de voir le second succéder au premier était trop important.

La seconde tentative aura lieu pendant l'été 1944, les comploteurs, après l'échec de l'assassinat au revolver, planifièrent d'assassiner Hitler à l'aide d'une bombe pendant une autre réunion militaire. Quand Claus von Stauffenberg faillit assassiner le leader nazi, Boeselager fut informé que son régiment de cavalerie était renvoyé en première ligne sur le front de l'Est pour une raison inconnue, alors qu'il était prévu qu'il prendrait le contrôle de Berlin et s'emparerait de Heinrich Himmler et Joseph Goebbels. Grâce à ce contre-temps, Boeselager ne sera jamais inquiété, malgré son engagement aux côtés des conjurés qui furent pour la plupart exécutés. A cause de ce renvoi au front, Georg, son frère, sera tué au combat.

Après la guerre, Boeselager, du fait de sa participation au complot contre Hitler, sera considéré en Allemagne comme en France comme un héros et recevra, à ce titre, de nombreuses hautes distinctions militaires. Il étudiera l'économie et deviendra expert forestier. Jusqu'à sa mort, hanté par la conspiration et par ses proches perdus pendant la guerre, il exhortera les jeunes à s'impliquer dans la vie politique considérant qu'avec l'inexpérience du peuple allemand de la politique, il s'agissait des deux raisons qui avait permis à Hitler d'accéder au pouvoir en 1933. À l'entrée de sa résidence était gravée la citation latine : « Etiamsi omnes ego non »

Boeselager était un membre des K.D.St.V. Ripuaria Bonn, une confrérie catholique étudiante qui appartenait à la Cartellverband der katholischen deutschen Studentenverbindungen. Jusqu'à sa mort le 1er mai 2008, il fut toujours en possession du revolver Walther PPK avec lequel il était censé assassiner Hitler.

Le 18 avril 2008, deux semaines avant son décès, il accordera une dernière interview pour le documentaire « The Valkyrie Legacy », diffusé au printemps 2008 par la chaîne Histoire, parallèlement à la sortie de Valkyrie, réalisé par Bryan Singer avec Tom Cruise.

[modifier] Articles connexes

(en) Georg von Boeselager

[modifier] Bibliographie

  • Philipp Von Boeselager Nous voulions tuer Hitler : le dernier survivant du complot du 20 juillet 1944. Paris, Librairie Académique Perrin, 2008. (ISBN 2-2620-2798-8)

[modifier] Notes, sources et références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Philipp von Boeselager ».
  1. France Info