Philanthus triangulum

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Philanthus triangulum
Philanthus triangulum
Philanthus triangulum
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Arthropoda
Classe Insecta
Superordre Endopterygota
Ordre Hymenoptera
Sous-ordre Apocrita
Super-famille Apoidea
Famille Sphecidae
Sous-famille Philanthinae
Genre
Philanthus
Fabricius, 1790
Nom binominal
Philanthus triangulum
(Fabricius, 1775)
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Le philante apivore au repos se présente avec les ailes allongées au dessus du corps. Elles sont plus longues que celle de la plupart des abeilles, mais et sa tête aux antennes épaissies en leur milieu le différencie des guêpes et autres sphecidae
Le philante apivore au repos se présente avec les ailes allongées au dessus du corps. Elles sont plus longues que celle de la plupart des abeilles, mais et sa tête aux antennes épaissies en leur milieu le différencie des guêpes et autres sphecidae
Beaucoup moins que l'abeille, mais Philanthus triangulum pourrait contribuer à la pollinisation
Beaucoup moins que l'abeille, mais Philanthus triangulum pourrait contribuer à la pollinisation


Le philanthe apivore dont le nom scientifique est Philanthus triangulum, et que les anglosaxons nomment European beewolf est une des nombreuses espèces de philanthus vivant en Europe et dans le nord-ouest de l'Asie (Paléarctique sauf le nord) ainsi qu'en Afrique du nord[1]. Le genre Philanthus contient plus de 140 espèces d'hyménoptères dits guêpes solitaires qui ont en commun de ne pas avoir d'organisation sociale développée, et de capturer des hyménoptères ou leurs larves pour nourrir leurs progéniture.

Les philanthes apivores sont les seules guêpes solitaires à exclusivement chasser des abeilles. Adultes ils sont herbivores (s’alimentant de nectar et pollen sur le fleurs) mais la femelle fécondée chasse les abeilles sauvages ou domestiques en les paralysant, pour les donner à ses larves comme nourriture.

Facilement confondu avec des espèces proches (Cerceris arenaria), avec la guêpe commune (dont la tête est plus foncée, et les antennes plus longues et fines) ou avec certains frelons (habituellement plus gros, mais dont les plus petits (19 mm) ont presque la même taille que les plus grosses philanthes apivores (18 mm)), cet insecte thermophile des milieux ouverts (type steppes) chasse sur le fleurs ou au nid des abeilles sauvages ou domestiques (Apis mellifera) qui lui servent à nourrir sa progéniture.
Son caractère solitaire le différencie d'autres hyménoptères lui ressemblant.

Si son nid, généralement creusé dans un talus bien exposé, n'est pas terminé, elle peut capturer des abeilles et voler leur nectar ou miel, puis les abandonner. Il peut trahir sa présence par ses allées et venues, et la présence d'abeilles mortes ou paralysées dans les alvéoles qu'il a creusé.

Le philanthe apivore n'a pas de dard et ne pique pas, mais sa ressemblance avec la guêpe le protège probablement de nombreux prédateurs.

Il ne doit pas non plus être confondu avec le frelon d'Asie (Vespa velutina) récemment introduit en France, qui attaque les abeilles avec des effets beaucoup plus destructeurs sur les ruches domestiques et probablement les nids d'abeilles sauvages.

Sommaire

[modifier] Description

  • Taille 12 à 18 mm
  • Grande tête (un peu aplatie et en forme de goutte vue de profil)
  • antennes foncées, plus courtes et plus épaisses en leur milieu que celles des autres Sphecidae.
  • De solides mandibules lui permettent de capturer des abeilles qu'il paralyse pour les ramener au nid.

[modifier] Reproduction

À l'aide de ses mandibules et pattes antérieures, la femelle creuse (plutôt dans le sol d'un talus ou d'une pente ; sableux ou non tassé) une galerie de 20 cm à 1 m de long le long de laquelle sont creusées 5 à 7 loges arrondies où elle va pondre. Elle y ramènera des abeilles sauvages ou domestiques capturées à proximité. Il faut deux abeilles pour nourrir une larve mâle, alors que les larves femelles en nécessitent trois. Chaque année, la Philante apivore doit donc capturer une vingtaine d'abeilles pour assurer sa descendance, ce qui reste un prélèvement faible par rapport à la mortalité naturelle des abeilles et à leur nombre dans un nid ou dans une ruche.
La larve arrivée à maturité se métamorphose dans un cocon de soie qu'elle a tissé, attachée à une paroi, horizontalement et sans contact avec le sol (pour se protéger de l'humidité et des infections fongiques, suppose-t-on) Elle passe ainsi l'hiver, alors que les abeilles hivernent également, et émerge au printemps suivant pour se reproduire (C'est en juillet-août qu'elle est la plus visible).

[modifier] Menaces

L'état de ses population est mal connu. L'espèce semble avoir beaucoup régressé, probablement en raison du recul des landes, prés et des talus, mais peut-être à cause d'une pollution générale de l'environnement par les pesticides, et suite à la raréfaction des abeilles sauvages et maintenant domestiques (cf. notamment le Syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles). Cette guêpe considérée dans les années 1970-1980 comme devenue très rare en Grande-Bretagne, avec des colonies uniquement connues dans les habitats sableux de île de Wight et du Suffolk semble en train d'y reconstituer ses effectifs et de (re)coloniser d’autres zones plus au nord (Yorkshire en 2002). Elle est encore sous statut RDB2 (vulnérable), mais ce statut pourrait être discuté lors d’une prochaine mise à jour[2].

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes et références

  1. En Afrique du Nord, selon la page anglaise de Wikipédia
  2. Exemple de carte de répartition et éléments de réflexion pour l'étude de son statut

Guide des insectes, Zahradnik-Severa, hatier