Petromyzontidae

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Pétromyzontidés
Bouche d'une lamproie
Bouche d'une lamproie
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Superclasse Agnatha
Classe Cephalaspidomorphi
Ordre
Petromyzontiformes
— auteur incomplet —, date à préciser
Famille
Petromyzontidae
Bonaparte, 1832
Taxons de rang inférieur
Genres :
Position phylogénétique
Position :

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Les Petromyzontiformes (du latin petra = pierre, du grec myzo = téter ou sucer et du latin forma = forme) ou pétromyzontides, forment un groupe de vertébrés primitifs sans mâchoires, montrant à la fois une corde et des vertèbres primitives. Ce groupe est constitué d'une seule famille, les Petromyzontidae, qui a pu être plus importante dans le passé mais ne regroupe aujourd'hui que 38 espèces.

Sommaire

[modifier] Description

Les lamproies sont des vertébrés primitifs, dont la morphologie rappelle celle de l'anguille. Le corps est allongé et cylindrique, sans nageoires paires (seules la nageoire dorsale et la nageoire caudale sont présentes). La peau visqueuse ne présente pas d'écailles. Les lamproies vivent dans les zones tempérées.

Elles passent cinq à sept ans enlisées dans la vase à l'état larvaire, puis regagnent la mer en deux ans en s'accrochant à d'autres poissons ou à des mammifères marins au moyen d'une ventouse munie d'un anneau de dents tranchantes. Elles percent la peau de leur victime par râclage, puis sucent le sang et les autres liquides qui s'écoulent de la blessure.

Les lamproies sont à la frontière entre les vertébrés et les invertébrés; elles possédent en effet des vertèbres rudimentaires (voir agnathe). Elles ont développé un système immunitaire différent de celui des mammifères, et sont très tolérantes à l'excès de fer.

  1. Narine
  2. Bouche
  3. Œil
  4. Orifices branchiaux latéraux
  5. Tronc
  6. Cloaque
  7. Queue
  8. Nageoire caudale
  9. Nageoire dorsale postérieure
  10. Nageoire dorsale antérieure

[modifier] Cuisine

Pêche de lamproies au Moyen-Âge
Pêche de lamproies au Moyen-Âge

Les lamproies sont comestibles et même appréciées des gourmets (la lamproie au vin rouge est un plat traditionnel de la cuisine bordelaise). On les consommait au Moyen Âge en galantine ou en pâté en croûte, accompagnées d'une sauce noire confectionnée avec leur propre sang — la lamproie est le seul « poisson » à être saigné vivant lors de sa préparation ; on l'incise depuis l'orifice génital jusqu'à la queue. La lamproie était considérée comme un mets raffiné, réservé aux notables et aux riches.

[modifier] Paléontologie

Jusqu'à la fin du XXe siècle les paléontologues pensaient que les lamproies dérivaient des ostracodermes, le groupe des agnathes cuirassés à l'origine des gnathostomes puis des poissons. Cependant, les analyses ADN suggéraient une parenté entre les myxinoides et les pétromyzontides, alors que les études morphologiques et physiologiques rapprochent ces dernières des gnathostomes. La découverte d'un fossile de pétromyzontide (Priscomyzon riniensis) très proche des lamproies modernes, dans le Dévonien moyen d'Afrique du Sud, et donc contemporain des ostracodermes, plaide pour une certaine parenté entre les myxinoides et les pétromyzontides avec une séparation entre ces deux groupes antérieure au développement des ostracodermes. L'origine des pétromyzontides serait à rechercher du côté d'un groupe d'ostracodermes primitifs, les anaspides, qui aurait donné naissance, d'un côté, par perte des écailles et réduction du squelette, aux pétromyzontides ; et, d'autre part, aux autres ostracodermes.

La reconstitution de l'évolution des premiers vertébrés reste difficile. Les fossiles d'animaux à corps mou et à ébauche de squelette cartilagineux comme les pétromyzontides sont rares (deux datant du Carbonifère, un du Dévonien) alors que les restes plus minéralisés des ostracodermes sont plus nombreux.

[modifier] Sujets d'Étude

Les enzymes utilisés par la lamproie lors de sa morsure sont à l'étude dans le but d'identifier, par exemple, leur substance anti-coagulante.

M. Millier est le premier a avoir identifié l'ammocète comme étant une jeune lamproie encore imparfaite alors que André Marie Constant Duméril (1774-1860) l'avait pris pour une nouvelle espèce. À la fin du XIXe siècle, Sigmund Freud, en étudiant le cerveau de la lamproie, définissait la constitution de base d'un système nerveux.

Dr. Sten Grillner, du Karolinska Institut de Stockholm effectue des recherches sur le système nerveux de la lamproie. La lamproie est utilisée comme modèle animal parce que la structure générale de son cerveau est similaire à celle des mammifères et des humains. De plus, la relative simplicité de son cerveau par rapport aux autres espèces permet une étude approfondie des réseaux de neurones qui y opèrent. Les recherches du Dr. Sten Grillner ont marqué le domaine de la locomotion, en démontrant l'existence et le fonctionnement des générateurs centraux de patron, aussi appelés CPG (du nom anglais). La lamproie est le premier animal sur lequel les générateurs centraux de patron de la moelle épinière ont été enregistrés et caractérisés. Ces réseaux de neurones ont des propriétés particulières, leur permettant d'activer les muscles impliqués dans la nage de façon coordonnée. Encore aujourd'hui, les découvertes qui ont été faites chez la lamproie dans les années 1980 sont à la base des théories qui expliqueraient le fonctionnement des réseaux locomoteurs chez les mammifères et les humains. Les recherches sur la moelle épinière animale sont susceptibles de fournir des renseignements intéressants qui pourraient éventuellement être utilisés dans la guérison de patients atteints de lésions de la moelle épinière.

Alors que les recherches du Dr Sten Grillner portaient sur les systèmes locomoteurs de la moelle épinière, Réjean Dubuc, de l'université de Montréal, étudie les mécanismes qui activent et contrôlent ces réseaux à partir du mésencéphale et du rhombencéphale. Ces recherches s'effectuent, entre autres, en stimulant la région locomotrice du mésencéphale, une structure impliquée dans le déclenchement de la locomotion et qui est présente chez plusieurs vertébrés (lamproie, poissons, salamandres, chats, oiseaux, humains).

Le professeur Ferdinando Mussa-Ivaldi, de Chicago, a travaillé sur un hybride robotique utilisant le cerveau de la lamproie. Le principe de ses expériences consiste à enregistrer les signaux générés par un cerveau de lamproie isolé et à relier ces signaux à des robots qui peuvent ajuster leur comportement selon les signaux générés.

[modifier] Liste des familles

Lamproie de rivière (Lampetra fluviatilis)
Lamproie de rivière (Lampetra fluviatilis)
Lamproie marine (Petromyzon marinus)
Lamproie marine (Petromyzon marinus)

Selon ITIS:

  • famille Petromyzontidae
    • sous-famille Geotriinae
    • sous-famille Mordaciinae
      • genre Mordacia Gray, 1851
    • sous-famille Petromyzontinae
      • genre Caspiomyzon Berg, 1906
      • genre Eudontomyzon Regan, 1911
      • genre Ichthyomyzon Girard, 1858
      • genre Lampetra Bonnaterre, 1788
      • genre Lethenteron Creaser et Hubbs, 1922
      • genre Petromyzon Linnaeus, 1758
      • genre Tetrapleurodon Creaser et Hubbs, 1922

[modifier] Phylogénétique

La famille des Petromyzontidae (« suce-pierre », en grec) regroupe trois sous-familles :

  • Geotriinae, un genre :
  • Mordaciinae, un genre :
    • Mordacia Gray, 1851.
  • Petromyzontinae, cinq genres :
    • Caspiomyzon Berg, 1906 ;
    • Eudontomyzon Regan, 1911 ;
    • Ichthyomyzon Girard, 1858 ;
    • Lampetra Bonnaterre, 1788 ;
    • Lethenteron Creaser and Hubbs, 1922.

[modifier] Quelques exemples d'espèces

[modifier] Liens externes

[modifier] Ordre Petromyzontiformes

[modifier] Famille Petromyzontidae

[modifier] Voir aussi

Poissons | Liste de poissons | Liste des poissons de mer utilisés en cuisine | Liste des poissons des lacs et rivières utilisés en cuisine