Periklís Yannópoulos

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Periklís Yannópoulos (en grec : Περικλής Γιαννόπουλος, 1869- avril 1910) était un poète grec.

Sommaire

[modifier] Biographie

Il publia « La Ligne grecque » (Ελληνική Γράμμη) en 1903 dans la revue Orient (Ανατολή) et « La Couleur grecque » (Ελληνικόν χρώμα) en 1904 dans la revue La Ville (Άστυ). Les deux textes sont le plus souvent regroupés sous le titre La Ligne grecque. Il y critiquait l'académisme de la peinture grecque de son époque, mais aussi les tentatives d'impressionnisme inadapté à la réalité de la lumière grecque. Il revendiquait une peinture authentiquement nationale. Il considérait que le « génie grec » n'était le produit ni de la « race grecque », ni de la civilisation grecque, ni de l'histoire grecque, mais de la « terre grecque », en tant que cadre naturel fait de lignes et de couleurs particulières. Tout au long des deux textes, il opposait « Lumière » et « Ténèbres ». Il considérait que ces dernières étaient véhiculées par la « culture germanique », tout en froideur, grisaille et tristesse à cause des terres sordides et des cieux bas qui l'ont vue naître. La « Lumière » inhérente au sud est, avec le soleil grec, positivité, joie et vie. Il est ici très influencé par la pensée nietzschéenne[1].

Esprit nouveau, paru en 1906, était une attaque contre la Grèce de son temps, endormie et engluée dans sa médiocrité. Son appel à un réveil national « insurrectionnel » fait écho aux ouvrages de son ami Ion Dragoumis[2].

Il mit en scène son suicide en précipitant son cheval blanc dans la baie d'Éleusis.

Ion Dragoumis lui dédia son œuvre Ceux qui sont vivants.

[modifier] Bibliographie

[modifier] Ouvrages de Yannópoulos

  • La Ligne grecque, texte traduit, présenté et annoté par Marc Terrades, Études grecques, L'Harmattan, 2006. (ISBN 2-296-01059-8)
  • Esprit nouveau, 1906.

[modifier] Ouvrages à propos de Yannópoulos

  • Antonis Danos, « The Culmination of Aesthetic and Artistic Discourse in Nineteenth-century Greece: Periklis Yannopoulos and Nikolaos Gyzis », Journal of Modern Greek Studies, vol. 20, n° 1, Mai 2002.
  • Marc Terrades, Le Drame de l'hellénisme. Ion Dragoumis (1878-1920) et la question nationale en Grèce au début du XXe siècle., L'Harmattan, 2005. (ISBN 2747577880)

[modifier] Notes

  1. M. Terrades, Le Drame de l'hellénisme, p. 218-219.
  2. M. Terrades, Le Drame de l'hellénisme, p. 217.
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