Discuter:Perversion

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Sommaire

[modifier] Davantage d'explications svp!

Est-ce que ça serait possible de définir les termes compliqués afin que l'encyclopédie s'adresse également aux non-initiés ?
" fondée sur le clivage et le déni. "
Plyd 28 septembre 2005 à 22:44 (CEST)
Cette page est en cours de rédaction, ça va venir. Gvh 29 septembre 2005 à 06:08 (CEST)
Merci :) - Plyd 9 octobre 2005 à 19:38 (CEST)

[modifier] Perversion et littérature

On ne fait pas de bonne littérature avec de bons sentiments. De fait, la littérature et les perversions ont toujours fait bon ménage. On ne fera ici que citer certaines œuvres célèbres qui ont marqué notre compréhension des comportements humains tout en apportant du plaisir aux lecteurs :

Je trouve ce passage pas très encyclopédique. Notamment en raison des proverbes (fussent-ils vrais). Je ne sais pas trop comment on peut le retourner puisque je ne connais pas les références citées. Si quelqu'un pouvait tenter de l'améliorer :). Je me contente de relire, je ne m'y connais pas suffisament pour compléter... désolé! - Plyd 9 octobre 2005 à 19:38 (CEST)

[modifier] Point de vue

"Qu’est-ce que la perversion ? Les réalités de la perversion sont très complexes, multiples, si variées et si raffinées qu’il sera difficile d’en donner ici un panorama. Quelques éclaircissements permettront peut-être d’approfondir la compréhension des phénomènes humains.

A quel moment peut-on parler de perversion ? Le terme « perversion » désigne autant la méchanceté, la cruauté, la perfidie que la déviance sexuelle, le vice, et toutes inversions du vrai en faux, du bon en mauvais, du vital en morbide, etc. Il est nécessaire de laisser de côté toute forme de morale, de consensus ou de convenances sociales pour aborder cette question. Il ne s’agira pour nous que de perversion au sens éthique : ce qui déshumanise, chosifie, instrumentalise, souille, dégrade ou profane. La perversion est avant tout une protection contre la douleur, un « mécanisme de défense » contre des souffrances trop grandes. Tout individu peut donc être « pervers » à un moment ou un autre : par une construction mensongère, une manœuvre de séduction, une tentative d’influence, de manipulation, voire d’emprise…

Comment quelqu'un peut-il basculer dans la perversion ? Lorsque les conditions de l’environnement ne sont pas favorables à la croissance humaine de l’enfant, il peut, très tôt, installer ce mode de protection comme un système d’existence et de relation à l’autre. De ce fait, son identité est peu à peu liée à la carapace qu’il s’est construit pour subsister. L’enfant devient alors adepte de la perversion : il aiguise son intelligence sous la forme très particulière du calcul, il échafaude des tactiques et des stratégies pour dominer l’autre ou la situation. Le phénomène s’installe profondément, surtout du fait qu’il s’auto-entretient. L’enfant devenu « pervers » renie sa sensibilité pour réussir à utiliser l’autre en niant le dévoiement de l’éthique qu’il sait opérer. Pour parvenir à maintenir cette négation, il est aussi obligé de nier non seulement la sensibilité d’autrui, mais surtout l’autre en tant que personne humaine. Ce refus radical et fondamental le prive des retours d’attention et de sollicitude de son entourage. Il se sent de plus en plus isolé ; pour ne pas souffrir encore plus, il accentue son système faussé de protection. Il s’enferme de plus en plus. J’ai connu des tout petits, de deux ou trois ans à peine, s’installer dans des perversions sado-masochistes avec des parents mal traitants, des enfants de six à sept ans - particulièrement brillants à l’école - prisonniers de mécanismes intellectuels de retournements permanents, des préadolescents d’une cruauté volontaire difficilement soutenable, de jeunes adolescents d’un cynisme très brutal, etc. Le « basculement » dans la perversion est un choix, plus ou moins conscient. Ce n’est pas un malheur qui arrive de façon inopiné, au contraire : il s’agit bien d’une position choisie suite à un malheur humain durable et profond. La perversion n’est pas une révolte, comme certaines folies, mais bien une adaptation particulièrement réussie aux codes sociaux les plus extérieurs, qui servent alors de masques.

Qu'en est-il du narcissisme chez le pervers ? Il est classique d’affirmer que la personnalité perverse est un virtuose illusionniste au même titre que le narcissique. Cette virtuosité n’est pas seulement au service d’un brio social qui l’aide à se mettre en valeur, à plaire pour réussir et à réaliser ses ambitions personnelles ou professionnelles. Chez le « pervers », la virtuosité et l’illusion ont pour but la jouissance de l’autre au sens plein (usus, fructus et abus, comme le spécifie le code civil) : utiliser, exploiter et détruire la chose comme bon semble à son propriétaire. Cette jouissance n’est possible qu’à travers plusieurs étapes : - séduire, c’est-à-dire dévoyer (sortir du chemin) en hypnotisant ou en envoûtant pour conquérir et posséder ; - manipuler au sens physique et moral la personne visée pour la réduire au rend d’instrument de pure jouissance ; - tuer l’autre en niant sa sensibilité d’humain, son âme, pour le réduire en poussière, à l’inexistence, qui est le haut mal de la personne enfermée dans la perversion.

Quel est le lien entre narcissisme et perversion ? L’incapacité d’aimer, l’absence de continuité d’un sentiment d’identité fluide et vivant, le défaut complet d’empathie, l’inexistence subjective sont le socle, nécessaire mais non suffisant, du développement possible d’une perversion, qui s’installe comme mode de rapport à autrui. Se savoir complètement creux tel un arbre foudroyé pousse à vampiriser l’autre pour se remplir de sa vitalité !

On entend parfois dire que le pervers avait un profond gouffre en lui et qu'il ne ressentait pas sa souffrance. Il expulse sa souffrance sur l'autre. Cependant, ne pas avoir le courage de vivre les douleurs qui jalonnent l’existence de tout humain n’autorise pas à faire souffrir l’autre pour combler une faille et se rassasier inlassablement. Plus que tout autre, peut-être à part le sage, le pervers sait pertinemment ce qu’il fait. Freud disait que « la perversion est l’envers de la névrose » ou que « la névrose est une perversion négative » (1905). Si l’inconscient du commun des mortels le surprend par des lapsus, des actes manqués, des oublis, des rêves et au détour de plaisanteries, le virtuose illusionniste utilise les moments d’étrangeté de l’autre pour le confondre et le terrasser. C’est ainsi que fonctionne le pédosexuel pour attirer à lui l’enfant qu’il va consommer : ruiner et détruire pour sa jouissance.

Peut-on dire que le pervers a une carence narcissique ou un trop plein narcissique ? Oublions les termes trop techniques qui obscurcissent l’entendement humain et la causalité qui enferme dans des schémas préétablis dont il est si difficile de se défaire après. Freud affirmait avec force que toute réalité psychique est « surdéterminée » : elle naît à la confluence de plusieurs sources différentes. Plus encore, il est certain que les personnes dégradées, devenues dégradantes, souffrent de carences humaines énormes qu’elles ont retournées et compensées en débordements morbides, pulsionnels et intellectuels notamment. La perversion est un fléau dans la mesure où elle opère une menace de contagion au sein même de la famille ou du groupe : la jouissance est beaucoup plus facile et fascinante que le chemin escarpé du désir, de la rencontre, de la relation, de l’humanisation et de l’éthique. Pour autant, chaque être humain le sait au plus profond de soi, devenir vraiment humain n’est ni facile, ni évident. C’est néanmoins ce à quoi chacun(e) de nous est appelé(e). Le corps sans l’âme n’est-il pas qu’un cadavre ? La vie sans les sentiments, sans cœur, nous apporterait-elle tant de joie ?"

Saverio Tomasella, psychanalyste, © Psycho-ressources, Montréal, Canada, 2005.

[modifier] discussion formelle

L'article me paraît tout a fait utile et bien documenté. Sur la forme, je me demande si le paragraphe intitulé 1.2.2 Un retour à l'ordre moral, ne trouverait pas mieux sa place avant celui intitulé 1.2.1 Le cas du sergent Bertrand. La période de la dite 3ème Restauration se terminant en 1848 et l'évènement concernant le sergent Bertrand portant le date de 1849. Bien que ne cherchant pas à favoriser un esposé simplement chronologique, il me semble que pour ce qu'il en est des rapport entre la médecine et la justice ce serait plus clair. Je suis intéressé par vos avis. Merci --Eduardo Scarone, psychanalyste, 28 juin 2006 à 10:48 (CEST)

[modifier] Bonne définition ... a sa propre insue?

Je trouve l'introduction typiquement perverse.

(Le signifiant perversion donne souvent lieu à de nombreux malentendus. Issu du vocabulaire moral et même ecclésiastique, il garde le plus souvent cette connotation de condamnation morale dans le discours courant. Les variations d'acception et même les luttes idéologiques qui sous-tendent les différentes perceptions de la perversion montrent que cette notion est un enjeu important qui agit comme un indice de la valeur sociale qu'accorde la société, à un moment donné, à la sexualité. Certaines pratiques considérées autrefois comme perverses par le discours moral, sont aujourd'hui communément admises, on en verra des exemples plus loin.)

Elle commence par dire que "le signifiant est faux a cause de" pour arriver en limite de hors sujet, en tout cas sur des considérations qui n'ont rien a faire en introduction, et en tout cas certainement pas avant une définition claire.

C'est intéressant ici comme exemple, mais au dépend du lecteur qui viens juste pour essayer de comprendre. ;-) 9 février 2007 à 15:30 (CET)

[modifier] "Un retour à l'ordre moral"

"Pour la religion chrétienne, la seule justification du fait sexuel est la reproduction de l'espèce dans le cadre du sacrement du mariage. Le plaisir n'y a pas sa place même s'il est excusable dans le cadre du mariage. Ceci a des conséquences très précises pour la morale religieuse : le seul acte sexuel possible est celui de l'éjaculation masculine dans le vagin de son épouse, et en y prenant le moins de plaisir possible ; tout le reste, y compris les préliminaires, est illicite." Je ne sais pas si ceci a été écrit par un anti-catholique ou un inculte dans le domaine, mais il n'en demeure pas moi que c'est totalement faux. Ne serait-ce que les deux derniers papes ont dit explicitement l'inverse (cf la doctrine du corps de Jean-Paul II). Gaël2206 14/03/2008 22:13

Ah, et j'y pense: la "religion chrétienne" n'existe pas. Pour les catholiques et orthodoxes, par exemple, le mariage est un sacrement. pour les protestants, non. Ce qui explique que ces derniers peuvent divorcer et se remarier, contrairement aux autres.

Je modifie le paragraphe en question. Gaël2206 19/03/2008 10:26