Discuter:Patriotisme économique

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~== Amalgame ==

Pourquoi cet amalgame avec l'intelligence économique ? En fait une forme de renseignement. --Pgreenfinch 3 janvier 2006 à 11:51 (CET)

Je suis d'accord qu'une partie de l'article concerne l'intelligence économique. Mais le terme existe bien en France, et a été utilisé par Dominique de Villepin. Peut-être faudrait-il revoir l'article faire ressortir la différence avec l'intelligence économique, ou être plus clair sur la définition de ce dernier.
Mais ce n'est pas uniquement une action de la part des consommateurs, qui sélectionneraient les produits provenant de leur pays, sinon cela ne se rapporterait pas à la déclaration du premier ministre lors de la rumeur d'OPA sur Danone
Le fait de mettre en place, par exemple, un certain nombre de contrôles concernant les acquisitions de groupes français par des capitaux étrangers n'est par exemple pas du ressort de l'IE, qui consiste en la recherche de renseignement (en très gros).
On peut en gros dire (proposition) :
  • Intelligence Economique : recherche, mise en valeur et croisement d'informations de nature économique, par exemple par une entreprise ou un Etat
  • Patriotisme Economique : ensemble des mesures prises par les pouvoirs publics, les entreprises ou les particuliers pour favoriser les produits ou les services issus de leur propre pays (reformulation approximative de la définition proposée par l'article)
Je pense qu'il y a de la place pour les deux.
Zejames (réagir) 3 janvier 2006 à 12:02 (CET)

Le patriotisme économique est difficile à définir car c'est en réalité une formule magique politique dont le but est de séduire le plus d'électeurs possible. Au-dela de son ambiguité, on relève que cette formule n'implique pas l'usage du pouvoir coercitif par l'Etat pour imposer le patriotisme économique auquel les Français sont seulement invités.

Le patriotisme économique n'est pas "un ensemble de mesure", c'est un sentiment qui se matérialise dans des actes et il ne concerne pas l'Etat mais seulement les particuliers et les entreprises (éventuellement publiques).

Amicalement Apollon 3 janvier 2006 à 15:47 (CET)

Je ne comprend pas pourquoi vous limitez le patriotisme à une action des particuliers et des entreprises. Je ne suis pas parvenu à retrouver le texte du discours original du premier ministre, mais je vous cite un article du Monde du 28 juillet 2005 [1], concernant le sujet :
« En ce qui concerne le volet défensif du "patriotisme économique" , il consistera en fait à transposer dès la rentrée la nouvelle directive européenne anti-OPA. Celle-ci donnera des moyens de défense supplémentaires aux entreprises françaises en leur permettant, en cas d'OPA hostile, de demander l'alignement sur le droit des OPA du "pays agresseur", si celui-ci est plus protecteur. »
De même, l'article paru aujourd'hui sur le site du Monde, intitulé "La France revoit à la baisse son "patriotisme économique"" et disponible sur l'URL [2] fait la même utilisation du terme.
Il apparaît que l'acception de ce terme dans ce cas inclut bien l'action des pouvoirs publics, même si le Monde n'est pas censé faire référence dans le domaine. Si quelqu'un avait la déclaration d'origine de Dominique de Villepin, cela permettrait de lever le doute.
Zejames (réagir) 3 janvier 2006 à 17:07 (CET)

Vos remarques à tous deux sont intéressantes. Ces divers points paraissent effectivement à revoir dans l'article. --Pgreenfinch 3 janvier 2006 à 16:57 (CET)

A la demande populaire de protectionnisme, le gouvernement a opposé la formule de patriotisme économique. Il l'a accompagnée de mesures protectionnistes qui se révèlent être du pipeau (l'alignement possible du droit des OPA sur le droit de l'entreprise hostile ne favorise pas l'entreprise nationale, elle la met à égalité; cette mesure aurait été prise indépendament du patriotisme économique), le coeur du problème est la participation des personnes non-étatiques au patriotisme économique. Difficile de ne pas polémiquer, je serai satisfait quant à la définition si le comportement de l'Etat (factice: effet d'annonce; de votre article "Le gouvernement français a dû revoir son discours sur le "patriotisme économique" à la baisse.") et celui des entreprises et particuliers (restez français, achetez français!) étaient distingués. Apollon 4 janvier 2006 à 17:26 (CET)

Merci de votre réponse
Soyons pragmatique. La question est : "la définition du patriotisme économique inclut elle les mesures prises de l'État pour protéger ce qu'il considère être son intérêt national ?". Il me semble que oui, de part ce que j'ai ai lu et compris, tel que l'entendait le premier ministre lorsqu'il a utilisé ce terme en juillet 2005. Qu'en pensez-vous ?
L'ensemble des critiques contre cette notion a lui aussi sa place dans l'article, mais pas dans sa définition. Je pense qu'il peut être enrichi et etoffés des critiques qui sont adressées à la notion même de patriotisme économique.
Zejames (réagir) 4 janvier 2006 à 19:29 (CET)

Qu'est-ce donc que ces "mesures prises de l'État pour protéger ce qu'il considère être son intérêt national". Je n'aime pas cette rédaction qui implique la guerre ou l'embargo mais aussi la création d'espaces verts ou les campagnes anti-tabac comme moyens du patriotisme économique. Non, les "mesures" dont vous parlez ont un nom: le protectionnisme (ce mot n'est pas péjoratif).

Le 23/09, "Je suis convaincu que la France a des atouts exceptionnels et qu’elle n’a rien à craindre de la compétition internationale" a déclaré Dominique de Villepin qui souhaite susciter, avec la notion de "patriotisme économique", "un esprit de rassemblement et de conquête". A cette fin, il entend doter la France "de procédures spécifiques" pour protéger les secteurs sensibles. "Nous avons besoin de consolider nos entreprises par un actionnariat français" a ajouté le Premier ministre. Le Gouvernement prévoit d’encourager, en plus de l’épargne retraite, l’actionnariat salarié en incitant les Français à placer leur épargne vers les actions et en développant la participation des salariés dans leur entreprise.

J'ai aussi retrouvé la déclaration du Premier Ministre du 27/07 que vous trouverez ici http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/interventions_premier_ministre_9/conferences_presse_526/conference_presse_mensuelle_53667.html La conception du Premier Ministre est que l'Etat n'a pas à intervenir directement mais qu'il doit créer des normes qui indirectement favorisent l'entreprise française. L'action de l'Etat a donc des intermédiaires: le particulier et l'entreprise. Cela fait du patriotisme économique l'avatar le plus sophistiqué et récent du protectionnisme. Vous avez donc raison d'intégrer l'Etat ou les pouvoirs publics à la définition. Apollon 4 janvier 2006 à 23:52 (CET)

[modifier] Patriotisme économique et intelligence économique

Bonjour,

C'est moi qui ai modifié la définition pour introduire la notion d'intelligence économique dès le début de l'article (j'aurais dû mettre un commentaire en page de discussion dès le début). Il me semble en effet qu'assimiler le patriotisme économique à du protectionnisme est inexact, même si la forme que prennent certaines mesures (anti-OPA...) s'en rapproche. Le premier à avoir employé l'expression patriotisme économique n'est pas Dominique de Villepin, mais le député Bernard Carayon, qui a fait un rapport accablant sur l'état de l'intelligence économique en France. Ce rapport, demandé par Jean-Pierre Raffarin, a été publié en juin 2003. Dominique de Villepin n'a fait que reprendre l'expression. Je conseillerais donc de consulter le site de Bernard Carayon : Pour une politique publique d'intelligence économique. On voit que l'Etat est concerné. Evitons de parler d'électoralisme avant d'avoir lu le rapport. Pautard 8 janvier 2006 à 18:00 (CET)

[modifier] catégorie Informatique ?

pourquoi catégorie Informatique ?

Il n'y a aucune raison, effectivement. J'ai retiré cette catégorie.
Zejames (réagir) 19 janvier 2006 à 21:37 (CET)
OK, macroscopiquement, cela reste du domaine de l'économie (l'informatique, c'est pour ceux qui ont les mains dans le cambouis). J'ai ajouté quelques liens avec d'autres articles qui permettent de mieux cerner le sujet. Je me suis permis de rajouter en introduction le concept de légitime défense économique, employé par les autorités politiques.
Pautard 7 février 2006 à 17:31 (CET)
...qui était déjà dans l'article quelques lignes en-dessous. J'ai réorganisé. Amicalement. Apollon 7 février 2006 à 18:13 (CET)
Merci, j'ajoute une distinction défensif (qui est souvent mal perçue) et offensif (qui incite à l'innovation) + reformulation pédagogique des objectifs en fonction de ce que je perçois outre-Atlantique. Pautard 7 février 2006 à 20:13 (CET)

[modifier] « PATRIOTISME ECONOMIQUE »

Patriotisme économique • colpin • « PATRIOTISME ECONOMIQUE »

Patriotisme, voilà bien un mot passé de mode. Tentative de « come back », sortie des cartons, coup de plumeau, et accolé à « économique », coucou, le revoilà… Bof… Pas de quoi se mettre au « garde à vous »… Restons dans un premier temps sur son sens originel : il n’est pas contestable que nous ayons eu à souffrir de diverses visions hégémoniques et de divers impérialismes plus ou moins belliqueux, souvent plus que moins… 1870, 1914, 1939… Bien sur, il ne faut pas oublier… Evidemment, en s’arrachant de la barrière temporelle, avec empathie, pleurons sur le malheur de ces générations… Mais comment sommes-nous sortis de cette haine à répétition ? Comment cette chronique d’une haine séculaire a-t-elle trouvé son épilogue ? Par la construction européenne ! Qui s’en plaindra ? Saluons les femmes et les hommes politiques, de gauche comme de droite, de ce côté du Rhin comme de l’autre qui depuis maintenant 60 ans œuvrent en ce sens. 60 ans de paix à l’intérieur de l’éxagone… Qui s'en plaindra ? Un peu d'histoire : A partir de Vespasien, au premier siècle de N.E., la Gaule, en s’engageant profondément dans le monde romain a connu un siècle de paix. Qui pourrait ne pas souhaiter la même chose aujourd’hui ? Revenons à notre sujet : Si je dis à mes enfants de ne pas fumer tout en ayant une « clope au bec », je passe pour un rigolo… Patriotisme économique : n’est-ce pas quelque part un peu la même chose ? Car en même temps les exportations françaises sont souhaitées et encouragées tout comme le sont les investissements étrangers sur notre territoire. Si l’on souhaite voir se développer ce double mouvement et aussi nos productions achetées à l’extérieur du pays, il est difficile de tenir la position qui consiste à dire à l’étranger « achètes mes produits mais moi, je n’achèterai pas les tiens »… Il risque fort lui aussi de vouloir se replier… Et il n’y aurait au final à ce petit jeu que des perdants… Là aussi, la construction européenne est à envisager ! Un exemple (que j'ai rencontré en tant qu'Administrateur URSSAF) : les entreprises françaises de fonderie ont du il y a 10 / 15 ans abandonner les fours thermiques trop polluants au profit de coûteux fours électriques. Aujourd’hui, elles sont gravement menacées par la concurrence des « Pays de l’est » qui sont héritiers de la culture soviétique : La pollution on s’en fou ! Les fours thermiques y sont toujours en activité… Il s’agit là (aussi…) d’une scandaleuse concurrence déloyale. Mais ce n’est pas avec moins d’Europe qu’elle disparaîtra et que ces fours deviendront propres, c’est au contraire avec plus d’Europe sociale, plus d’Europe syndicale, plus d’Europe environnementale !

Il est légitime d’affectionner le village, la ville où l’on est né. Mais cette tendresse ne se double pas d’un regard négatif envers ceux se trouvent à l'autre extrémité du pays, ni d’une intention de les spolier. Et, fort logiquement, nous ne souhaitons pas non plus être victime de tels agissements. De la même façon il est légitime d’aimer la France et la culture française. Cela n’est pas contradictoire avec le fait d’avoir une conscience européenne car l’Europe n’est pas un reniement de soi-même mais un élargissement, un enrichissement. Sans courir après des fantasmes (pensons au flop de l’Espéranto) il est temps de mettre de côté les discours à sens unique, et le patriotisme économique en relève, pour penser européen !

COLPIN Didier

Soit. Mais que proposez-vous sur la rédaction de l'article. Apollon 5 février 2007 à 02:27 (CET)