Paparazzi (film, 1963)

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Paparazzi
Image associée au film
La villa Malaparte, lieu du tournage

Réalisation Jacques Rozier
Scénario Jacques Rozier
Musique Antoine Duhamel
Photographie Maurice Perrimond
Montage Jacques Rozier
Producteur(s) Les Films du Colisée (France)
Format Noir et blanc
Monophonique
35 mm
Durée 18 mn
Sortie 1963
Langue originale Français
Pays d'origine France France

Paparazi est un documentaire français réalisé par Jacques Rozier et sorti en 1963.

Sommaire

[modifier] Synopsis

Le 17 mai 1963, à 5 heures du soir, l’équipe du film Le Mépris débarque à Capri pour tourner les scènes extérieures. L’arrivée, sur l’île enchanteresse, de Brigitte Bardot, la « fille la plus photographiée du monde » (sic) et de son metteur en scène Jean-Luc Godard, l’un des principaux porte-drapeaux de la Nouvelle vague, s’accompagne d’une horde de paparazzi qui les piste depuis Rome. Les rochers qui surplombent la villa Malaparte, lieu du tournage, sont truffés de photographes bardés de leur attirail, notamment de leurs monstrueux téléobjectifs de l’époque (300 mm) permettant d’obtenir, à 50 mètres, le cliché en pied d’un personnage. Ils mitraillent sans relâche BB, en bikini, caressant un chien, jouant ou rigolant avec Piccoli jusqu’à ce qu’elle les aperçoive, ce qui ne la fait plus du tout rire. Elle se drape alors dans un peignoir et dans sa dignité. Godard, armé de son petit chapeau, essaie de négocier, avec l’intervention des carabinieri, le départ des paparazzi, en vain. La guéguerre se poursuit durant tout le tournage allant même jusqu’à un accrochage entre trois paparazzi et entourage de la star à la sortie d’un restaurant. L’équipe du film va attraper le torticolis, scrutant à chaque instant les hauteurs rocheuses où campent les hommes à tête de reflex. Michel Piccoli, Jean Lescot et Davide Tonelli commentent ces affrontements qui engendrèrent ce document historique.

[modifier] Point de vue de la critique

  • Bernard Genin[1] : « Mai 1963, à Capri, Jean-Luc Godard commence le tournage du Mépris dont la vedette est Brigitte Bardot. Nous sommes en pleine « bardolâtrie » et, bien que située sur un rocher entouré par la mer, la villa Malaparte, où travaille l’équipe, est cernée par les paparazzi. Le terme est né trois ans plus tôt dans La Dolce Vita, où Fellini appelait « paparazzo » un photographe trop indiscret. Jacques Rozier, à qui on avait demandé un reportage sur la rencontre Bardot-Godard, eut l’idée d’appliquer aux paparazzi leurs propres méthodes. D’où ce passionnant document sur les coulisses d’un film devenu mythique. Et surtout, sur la naissance d’une profession nouvelle, plus proche de celle de charognard que du journalisme… »

[modifier] Fiche technique

[modifier] Distribution

[modifier] Article connexe

[modifier] Lien externe

[modifier] Notes

  1. Commentaire paru dans Télérama en 1999.