Oscar Romero

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Óscar Arnulfo Romero y Galdámez, né en 1917 à Ciudad Barrios, était archevêque au Salvador, assassiné le 24 mars 1980.

Second d'une famille de sept enfants, il entre au séminaire à l'âge de treize ans. Il étudie à Rome et est ordonné prêtre en 1942.

Dès sa nomination à l'archevêché de San Salvador (Salvador) en 1977, il entre en conflit avec le pouvoir, l'armée, la haute bourgeoisie, dénonçant les massacres, les assassinats, la torture, les atteintes aux droits de l'homme, actions perpétrées par des milices armées jouissant alors du soutien du gouvernement américain.

Homme de dialogue, opposé à toute violence, il n'hésite pas à dénoncer chaque dimanche dans sa cathédrale, et à la station de radio religieuse Radio Ysax, les exactions commises à droite comme à gauche : "une Eglise qui ne s'unit pas aux pauvres et, à partir d'eux, ne dénonce pas les injustices commises contre eux, n'est pas la véritable Eglise de Jésus-Christ..."

Accusé par ses adversaires politiques de prêcher une doctrine "communiste", Mgr Oscar Romero incarnait plutôt le porte-étendard de la théologie de la libération, mouvement d'une Église populaire qu'on pourrait qualifier de jonction entre le marxisme et le catholicisme.

Le 23 mars 1980, il lance un appel aux militaires, disant qu'un militaire n'est pas obligé d'obéir à un ordre de tuer, malgré les menaces de mort perpétrées à son endroit lors des dernières semaines.

L'archevêque de San Salvador est assassiné le lendemain, le 24 mars 1980 sous les yeux d'une multitude de fidèles alors qu'il célèbre la messe dans la chapelle d'un hôpital. Le jour de son enterrement, l'armée et les forces paramilitaires d'extrême droite font feu sur la foule assassinant un grand nombre de personnes.

Benoît XVI s'est opposé à une lecture exclusivement politique de sa mort, comme le veulent les partisans de la théologie de la libération. [1] Romero fut tué en consacrant l'Eucharistie et cela doit être compris comme un ultime témoignage de la foi.