Opéra royal de Wallonie
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L'Opéra royal de Wallonie, anciennement Théâtre royal de Liège, est un théâtre lyrique à Liège en Belgique.
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[modifier] Historique
En 1816, le roi Guillaume d'Orange céda gracieusement à la ville de Liège les fonds et les matériaux de l'ancien couvent des dominicains à condition d’y élever une salle de théâtre.
La première pierre fut posée le 1er juillet 1818. Construit selon le plan de l'architecte Duckers, le théâtre de style néoclassique est de forme parallélépipédique massive. Sa façade principale est décorée d'une colonnade de marbre [1], limitée par une balustrade et surmontant les arcades du rez-de-chaussée.
Le Théâtre royal de Liège fut inauguré le 4 novembre 1820 et la ville en devint propriétaire en 1852. La Première Guerre mondiale fut une longue période difficile : dès août 1914, le bâtiment fut réquisitionné par l'armée allemande pour servir d'écurie et il fallut attendre octobre 1919 pour sa réouverture. L'exposition internationale de Liège en 1930 vit l'installation définitive d'un vaste fronton sculpté en façade (décor de figures allégoriques). L'édifice fut épargné pendant la Seconde Guerre mondiale. Le bâtiment est classé patrimoine protégé de Wallonie par arrêté du 18 mars 1999.
[modifier] L'Opéra royal de Wallonie
C’est en 1967 que l’Opéra royal de Wallonie fut créé (en abrégé ORW), sur la base de l’ancienne troupe lyrique du Théâtre royal de Liège et de celle de Verviers. Il fut constitué en association sans but lucratif regroupant, au début, les villes de Liège et de Verviers. Le Ministère de l'Éducation nationale et de la Culture française de l'époque fut impliqué financièrement peu de temps après. Lors de la communautarisation, l’Opéra royal de Wallonie passa dans le giron de la Communauté française de Belgique qui compensa, dès 1990, l'impécuniosité de la ville et en est, depuis, le principal bailleur de fonds. Progressivement, quelques années plus tard, la Ville, la Région wallonne et la Province de Liège ont (re)pris part à son financement.
En 2006, la subvention de la Communauté française à l'ORW est de 12 672 000 euros[2], dont près des deux tiers passent en salaires, puisqu'il emploie plus de trois cents personnes.
La capacité de la salle est de 1 033 places.
L'Opéra royal de Wallonie a eu pour directeurs successifs :
- 1967-1992 : Raymond Rossius (mai 1926 - 5 août 2005)
- 1992-1996 : Paul Danblon (né à Bruxelles le 25 juillet 1931)
- 1996-2007 : Jean-Louis Grinda (né à Monaco le 25 janvier 1960)
- 2007- : Stefano Mazzonis di Pralafera (né à Rome le 24 juin 1948)
[modifier] Le Ballet de l'ORW
Fondé en même temps que la troupe d'opéra, le Ballet de l'Opéra royal de Wallonie voit le jour en 1967. Interprétant essentiellement les divertissements dans le répertoire lyrique classique, le ballet s'oriente progressivement vers plus d'autonomie et vers un style néoclassique. Des restrictions budgétaires drastiques obligent le conseil d'administration à dissoudre le ballet en 1997.
Le ballet a eu comme chorégraphes notamment André Leclair, Gigi Caciuleanu et Jacques Dombrowski. Parmi les danseuses étoiles, on peut citer Ambra Vallo, aujourd'hui Principal au Royal Ballet.
[modifier] Notes
- ↑ Cette colonnade provient de l'ancienne église des Chartreux à Cornillon (La Chartreuse)
- ↑ Montant auquel il faut ajouter une subvention de 174 000 euros servant de remboursement à l'emprunt contracté par l'institution.
[modifier] Bibliographie
- Jules Martiny, Histoire du Théâtre de Liège, depuis son origine jusqu'à nos jours, Liège, Vaillant-Carmanne, 1887.
- Philippe Vendrix (dir.), La genèse d'un opéra. Le Théâtre de Liège en 1820, Liège, Société liégeoise de Musicologie, 1995.
- Patrick Dejarnac, Ballet masques, Liège, Chauveheid, 1995.
