Omo
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L'Omo est une rivière éthiopienne, longue de 760 km, qui se jette dans le lac Turkana par un delta. Elle prend sa source au sud-ouest d’Addis-Abeba et se fraie un chemin tortueux dans le plateau éthiopien.
Au carrefour des frontières avec le Soudan et le Kenya, les matins pâles de la vallée de l'Omo dévoilent les contours d'un pays isolé par des hauts plateaux, les marais et la savane. Tandis que certains villageois brûlent les futures aires cultivables, les autres membres de la tribu sont partis faire paître les troupeaux, non sans avoir laissé des sentinelles autour de leur domaine. Dans toute la région, les conflits interethniques sont fréquents.
Le parcours de la rivière a été exploré de 1887 à 1897 par le lieutenant d’artillerie italienne Vittorio Bottego à l’occasion d’expéditions financées par son pays, qui se cherchait à l’époque un rôle colonial à l'égal des autres grandes nations d'Europe.
[modifier] La vallée des paléontologues
La vallée de l'Omo est connue pour ses gisements paléontologiques, témoins des époques pliocène et pléistocène en Afrique. On y a découvert les ossements du Paranthropus aethiopicus.
Près du lac Turkana, la basse vallée de l'Omo est un site préhistorique de renommée mondiale où ont été découverts de nombreux fossiles, notamment l' Homo gracilis. Elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1980.[1]
[modifier] Les peuples de l'Omo
Dans la vallée de l'Omo vivent de nombreuses tribus d'agriculteurs et éleveurs semi-nomades : Hamer, Mursi, Karo, Surma, Bume, Galeba, Dasanech, Bèrber, etc.
Les modifications corporelles font partie des pratiques courantes de ces tribus comme en témoignent les reportages du photographe Hans Silvester sur l'art de la peinture corporelle des peuples de l'Omo.[2]
[modifier] Notes
- ↑ Notice du Patrimoine Mondial de l'UNESCO
- ↑ Expositions et publication des monographies Les peuples de l'Omo [visualiser en ligne] en 2006 et Les habits de la Nature [visualiser en ligne] en 2007.