Discuter:Normes et standards industriels

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Peut-on vraiment dire que le W3C ou l'IETF sont des organismes privés, comme l'implique l'article ? Est-ce que cela correspond à une notion juridique (je ne connais pas le droit) ? Marc Mongenet 7 jul 2004 à 05:56 (CEST)

Il n'y a aucun doute qu'il s'agisse d'organismes privés (par opposition à "public"). C'est plutôt pour l'ISO ou l'UIT que la question se pose, ces organismes tentant de jouer sur les deux tableaux. Maintenant, on peut se demander si cette distinction a le moindre intérêt : l'IETF privé est bien plus ouvert au public que l'UIT public... --Bortzmeyer 14 septembre 2006 à 12:39 (CEST)
plus précisément, l'UIT est un organisme intergouvernemental, comme l'ONU. Y siègent des représentants des États. Donc c'est du public sans hésitation. L'ISO et la CEI sont construit sur un autre modèle : les membres de l'ISO sont des instituts de normalisation nationaux, qui peuvent être selon le cas une émanation d'un ministère, une agence gouvernementale (public, donc), ou un organisme de droit privé (cas de l'AFNOR française, qui est une association). Mais quelle que soit leur nature dans leurs droits respectifs, tous ces organismes sont investis par leur gouvernement national de la responsabilité de représenter leur pays à l'ISO. ISO est créé par un traité international. On est donc bien dans le domaine du droit public. W3C, IETF sont en revanche des consortiums de droit privé. Philippe Magnabosco 24 juillet 2007 à 16:08 (CEST)

W3C et OASIS sont des organismes de normalisation. PDF et PS sont des standards d'Adobe. Une norme est le fait d'un acteur neutre et non d'un industriel. En français nous avons deux mots, c'est comme pour free qui veut dire libre ou gratuit en anglais. Bon, j'ai modifié le texte. Il est encore très perfectible. Pierre Jarillon 9 mars 2006

La question n'est pas celle de la neutralité, mais du consensus, de la publicité des travaux, de l'ouverture aux commentaires et de la soumission au vote selon des procédures équilibrées et connues a priori. Si un référentiel mondial est élaboré par 5 acteurs privés, chacun ayant sa stratégie d'entreprise privée, mais sous le regard de tous les pays membres de l'ISO qui peuvent commenter, approuver ou renvoyer le texte, on a une norme. Si un référentiel mondial est élaboré par 50 acteurs sans aucun regard extérieur, entre eux, et selon des procédures opaques et/ou arbitraires où certains ont des droits que d'autres n'ont pas, on n'a pas une norme, mais quelque chose qu'on peut appeler en français un standard.
On pourrait dire que W3C est assez proche des objectifs de consensus, de publicité et d'ouverture ci-dessus. En quelque sorte il ne lui manque que la ratification par des États souverains ou par un organisme international type ONU pour qu'on puisse parler de normes dans son cas. On observe d'ailleurs que la terminologie du W3C évite soigneusement le terme de "standard" pour lui préférer "recommendation", neutre à cet égard.
On ne peut pas du tout dire la même chose d'OASIS, qui fait peut-être du bon travail, mais pas dans les mêmes conditions, tant certains géants de l'informatique y dominent totalement le débat.
Si on s'en tient un emploi strict de la différence entre "norme" et "standard", W3C et OASIS font donc du standard. En revanche, si PDF (un référentiel écrit par Adobe tout seul) passe par toutes les procédures de la normalisation internationale et que personne ne trouve rien à y redire, que chaque étape du processus est approuvée selon les procédures ISO, PDF deviendra une norme internationale, en plus d'être un standard de fait. Philippe Magnabosco 24 juillet 2007 à 16:08 (CEST)