Nigel Stepney

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Nigel Stepney est un mécanicien anglais qui exerce dans le milieu de la Formule 1. Personnalité emblématique de la Scuderia Ferrari pour laquelle il a travaillé de 1993 à 2007, occupant longtemps le poste de chef-mécanicien, il est depuis juin 2007 au coeur d'une enquête judiciaire sur une tentative présumée de sabotage des monoplaces italiennes ainsi que sur le partage d'informations confidentielles pour le compte d'une écurie adverse.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] De mécanicien à cadre de Ferrari

Nigel Stepney et Jean Todt lors du GP d'Italie 2005
Nigel Stepney et Jean Todt lors du GP d'Italie 2005

Venu au sport automobile par le biais du du championnat d'Europe des voitures de tourisme, Nigel Stepney a commencé à travaillé en Formule 1 à la fin des années 1970 au sein de l'écurie Shadow. Après neuf années passées chez Lotus de 1980 à 1988, il rejoint Benetton où il reste jusqu'en 1991. En 1992, à la demande du pilote Nelson Piquet (qu'il a cotoyé chez Lotus puis Benetton), il prend les commandes de la nouvelle écurie de Formule 3000 Piquet Racing. L'expérience ne dure qu'un an et début 1993, Stepney retourne en Formule 1, au sein de la Scuderia Ferrari. Chez Ferrari, Stepney accède rapidement au rôle de chef mécanicien puis à celui de manager technique des équipes de course et de test, un rôle qui lui vaut au début des années 2000 d'être régulièrement cité dans la presse spécialisée comme l'un des personnages clés du dispositif mis en place par Jean Todt qui écrase alors le championnat du monde. Moins connu du grand public, il se fait tout de même remarquer à l'occasion du GP d'Espagne 2000 quand il se fait renverser par son pilote Michael Schumacher à l'occasion d'un arrêt aux stands tumultueux.

Au cours de l'intersaison 2006-2007, Stepney, mécontent de la refonte de l'organigramme de la Scuderia Ferrari consécutive à la promotion de Jean Todt et au départ de Ross Brawn, exprime ouvertement son désir de quitter Ferrari.[1] Il reste au sein de l'équipe italienne, mais à un poste différent, qui ne l'amène plus à se déplacer sur les Grands Prix.

[modifier] L'affaire Stepney

Le 21 juin 2007, la presse révèle que suite à une plainte de Ferrari, le Procureur de Modene a ouvert à son encontre une enquête judiciaire. Les raisons de cette enquête ne sont pas divulguées, mais elle serait liée à une tentative présumée de sabotage des monoplaces Ferrari quelques jours avant le GP de Monaco, une mystérieuse poudre blanche ayant été découverte à proximité des réservoirs des voitures.[2] Interrogé par la presse sur le sujet quelques jours plus tard, Nigel Stepney nie les accusations portées contre lui.[3].

Le 3 juillet 2007, l'affaire connaît un nouveau développement, avec l'annonce par la Scuderia Ferrari qu'elle a porté plainte contre Nigel Stepney pour communication d'informations confidentielles sur la Ferrari F2007 à un membre de Mclaren-Mercedes-Benz, lequel serait Mike Coughlan, le designer en chef de l'écurie germano-britannique. Le matin même, Ferrari avait annoncé le licenciement de Stepney à l'issue d'une enquête interne[4].

[modifier] Voir aussi

Affaires d'espionnage en Formule 1 en 2007

[modifier] Notes et références

  1. (en) Stepney moves in Ferrari reshuffle autosport.com; 23 février 2007
  2. (en) Ferrari takes Nigel Stepney to court itv-f1.com; 22 juin 2007
  3. Stepney dément les accusations de sabotage chez Ferrari lepoint.fr; 24 juin 2007
  4. Ferrari licencie Stepney ! autosports.be; 3 juillet 2007