Nicolas François Mollien

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Nicolas François, comte Mollien est un homme politique français, né à Rouen, le 28 février 1758 et mort à Paris le 20 avril 1850.

François-Nicolas,comte Mollien,
François-Nicolas,comte Mollien,

Sommaire

[modifier] Biographie

Entré en 1778 dans les bureaux du contrôleur général des finances Taboureau des Réaux, il est chargé en 1781 de la surveillance de la ferme générale. Il participe ensuite à l'élaboration des nouvelles barrières d'octroi de Paris puis à la préparation du traité de commerce franco-anglais en 1786.

Il reste dans l'administration des Finances au début de la révolution dont les autorités l'envoient en 1791 dans le Lot et dans l'Eure, en tant que directeur des Domaines et de l'Enregistrement. Destitué et incarcéré sous la Terreur,le financier gagne en 1794 l'Angleterre où pendant cinq années, il étudie les institutions financières britanniques. A son retour en France après le coup d'Etat du 18 Brumaire,Napoléon Ier le nomme directeur de la Caisse d'amortissement. A ce poste il soutient la rente, et devient en 1804 conseiller d'État de Bonaparte en matière de finances. De janvier 1806 à 1814, il est ministre du Trésor public (il succède à Barbé-Marbois) et le principal conseiller financier de l'Empereur. Exécutant sa tâche avec conscience et compétence, il tente de mettre de l'ordre dans les finances impériales, de plus en plus compliquées, et institue la Caisse de service chargée de surveiller les mouvements des fonds. Il introduit la notion de comptabilité en partie double. Le ministre surveille aussi les opérations de la Banque de France, diminue les créances des fournisseurs d'Etat. Dans l'intérêt de ne pas délapider les fonds publics, il s'oppose fréquemment aux subventions accordés aux industriels.

Il est fait comte d'Empire en 1808. À son retour de l'île d'Elbe, Napoléon le rappelle au Ministère des finances durant les cent jours.

Sous la Seconde Restauration, Mollien refuse en 1818 le portefeuille des Finances mais accepte l'année suivante d'être élevé à la pairie. Il devient ainsi Pair de France en 1819.

Il est enterré au cimetière de Morigny-Champigny où il possédait avec son épouse, la filleule de Louis-César de Saint-Léon, le château de Jeurre où il entreprit des travaux. d'agrandissement en 1809.

Il a laissé d'intéressants Mémoires publiés en 1845 sous le titre de Mémoires d'un ministre du Trésor Public

[modifier] Bibliographie

  • Mollien (F. N.), Mémoire d’un ministre du Trésor public. 1780-1815 , Paris, 1898, 2 vol.
  • Roger Biot, Fameux rouennais, rouennais fameux, PTC, Rouen, 2005.(ISBN 2-35038-011-4)

[modifier] Sources Partielles

  • Le Grand Dictionnaire d'Histoire de la France A.Decaux A. Castelot Edit Perrin 1979.

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