Nicolas Anelka

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Nicolas Anelka
Club actuel Angleterre Chelsea
Numéro 39
Fiche d’identité
Nationalité France France
Naissance 14 mars 1979
à Versailles (France)
Taille 185 cm
Poste Attaquant
Surnom(s) Anaconda
Parcours junior
Saison Club
Parcours professionnel*
Saison Club Matchs
(Buts)
1995 - 1997 France Paris SG 11 (1)
1996 - 1999 Angleterre Arsenal 72 (24)
1999 - 2000 Espagne Real Madrid 29 (4)
2000 - 2002 France Paris SG 52 (16)
2001 - 2002 (prêt) Angleterre Liverpool FC 20 (4)
2002 - 2005 Angleterre Manchester City 94 (43)
2004 - 2006 Turquie Fenerbahçe 45 (14)
2006 - 2008 Angleterre Bolton Wanderers 52 (20)
2008 - Angleterre Chelsea 21 (2)
1995 - Total 379 (128)
Sélection en équipe nationale**
Année(s) Équipe Matchs
(Buts)
1998- France France 50 (11)

* Matchs joués et buts marqués dans chaque club
comptant pour le championnat national
et les compétitions nationales et continentales.
** Matchs joués et buts marqués pour l'équipe
nationale en match officiel.

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Nicolas Anelka (né le 14 mars 1979 à Versailles) est un joueur de football français évoluant au poste d'avant centre.

Sommaire

Biographie

Ses parents, Marguerite et Jean-Philippe, originaires de la Martinique, arrivent en France métropolitaine en 1974.

Ils s'installent à Trappes, dans les Yvelines, et travaillent pour l'Éducation nationale. Il a deux frères aînés, plus âgés de dix ans. D'après la biographie présente sur son site : « J'ai vécu un peu avec l'inconvénient d'un fils unique ; sans compagnon de jeux de mon âge. »

Il est formé à l'INF Clairefontaine de 1993 à 1996. Déjà licencié au PSG, Nicolas s'entraîne la semaine à Clairefontaine et joue le week-end avec les équipes de jeunes ou de réserves du PSG avant d'intégrer l'équipe fanion le 7 février 1996.

Il a participé en 2002 au film Le Boulet.

Il est converti à l'Islam.[1]

La jeunesse de Nicolas Anelka

Nicolas Anelka est né à l’hôpital André-Mignot de Versailles le 14 mars 1979. Ses parents Marguerite et Jean-Philippe sont originaires de la Martinique, et sont arrivés en métropole en 1974. Installés dans les Yvelines à Trappes, ils sont respectivement femme de ménage au lycée de Rambouillet et fonctionnaire au rectorat de Versailles. Nicolas a deux frères plus aînés, Claude et Didier (10 ans de plus que lui), et sont souvent décriés pour les conseils qu'ils prodiguent à leur frère.

Nicolas grandit dans la cité Van Gogh de Trappes-en-Yvelines et touche à plusieurs sports tels que le tennis, l’athlétisme et bien évidemment le football qu’il pratiquait place de la Nuit-Étoilée, dans la rue du Moulin de la Galette ou encore celle du Champ de Blé. Il prend d’ailleurs sa première licence au FC Trappes-St Quentin en 1986 alors qu’il n’a que sept ans et y jouera jusqu’à ses quatorze ans. Il commence en poussin et est déjà attiré par le but, il joue donc avant-centre, où il fait valoir ses qualités, notamment sa vitesse. Plus tard, il deviendra avec Jamel Debbouze président d’honneur de son ancien club de Trappes, qui sera sponsorisé par Canal +.

Le petit dernier de la famille Anelka est couvé et protégé par ses parents et ses deux grands frères, et connaît une enfance heureuse.

Son grand frère Claude joue aussi au football (il est passé par le Paris FC) mais, très vite, tout le monde comprend que c’est Nicolas qui fera carrière dans ce sport. Au dessus du lot dans son club de Trappes, il est logiquement accepté à l’INF Clairefontaine après s'être fait remarquer (détection) à l’âge de treize ans.

L’INF Clairefontaine (1993-1996)

À treize ans, Nicolas Anelka intégre l’INF mais ne reste pas loin de sa famille et de son quartier de Trappes. C’est aussi à Clairefontaine qu’il rencontra Thierry Henry originaire lui aussi de la banlieue parisienne et des Ulis. Il cotoie également David Trezeguet, Philippe Christanval, Louis Saha, et même Alioune Touré, qui ne s'imposa jamais au PSG. Anelka parle souvent de cette époque, où il a réellement pris conscience qu’il allait devenir professionnel. Malgré la séparation, il se forge un caractère durant son adolescence, et apprend énormément sur le plan technique.

Le premier passage au PSG (1994-1997)

Nicolas Anelka, durant sa formation à l’INF Clairefontaine, signe au Paris Saint-Germain en 1994. Comme beaucoup de joueurs, il déclare à tort ou à raison qu’étant petit il regardait la télé uniquement pour voir le PSG de Ginola, Valdo et Roche. Malgré sa présence en semaine au centre de formation de l’INF, Nicolas Anelka joue le week-end avec le Paris Saint-Germain. Il a bon espoir de devenir un jour professionnel et son rêve se réalisera le 7 février 1996 à Monaco alors qu’il n’a encore que seize ans. Lors de la fin de la saison 95/96, Anelka jouera deux matchs sous les ordres de Luis Fernandez.

Cependant Luis Fernandez quitte le PSG et Ricardo, l’ancien défenseur du PSG le remplace à la tête du Paris Saint-Germain. Et les choses commencent à se gâter : en effet Ricardo est assez froid et n’explique pas toujours ses choix au jeune Anelka. Nicolas estime ainsi qu’à quinze ou trente ans on connaît aussi bien le football et surtout il se trouve meilleur qu’un Dely Valdes ou qu’un Loko. Il marque d’ailleurs contre Lens au Parc après avoir récupéré une mauvaise passe du défenseur lensois Adjovi Bocco.

Mais le conflit est toujours présent avec Ricardo et il ne comprend pas le manque de confiance de son coach. Il lui demande de jouer pour prouver son niveau en première division. Mais en dépit de ses bonnes performances à l’entraînement, Nicolas joue toujours aussi peu et décide alors de rejoindre le club d’Arsenal le 14 février 1997 malgré les sollicitations du Milan AC, du Real Madrid ou encore du FC Barcelone.

Le grand saut à Arsenal (1997-1999)

Convoité par Arsène Wenger à Arsenal et ne possédant pas de contrat professionnel, Nicolas Anelka peut ainsi rejoindre le club anglais qui ne déboursera que cinq millions de francs. Pourtant, sa deuxième moitié de saison 96/97 est plutôt décevante et Nicolas, barré par Overmars, Bergkamp ou encore l’idole Ian Wright, ne joue que quatre matchs de Premier League.

Mais Wenger sait exactement ce qu’il veut faire du jeune français, il lui avait notamment dit « je te jure, tu auras ta chance » pour le convaincre de signer chez les Gunners.

Et c’est ce qui se produira lors de la saison 97-98 avec six buts en vingt-six matchs alors qu’il n’a que dix-neuf ans et un premier but sous les couleurs d’Arsenal contre le rival Manchester United le 9 novembre 1997. Comme il le dit lui-même, Nicolas Anelka a eu un peu de mal pour prendre le rythme de la Premier League, avec un jeu anglais très dur et avec beaucoup de contacts. Mais ce championnat lui permet de mûrir, de devenir plus confiant, plus fort physiquement et surtout de réaliser le doublé Coupe-Championnat. Nicolas découvre même l’équipe de France le 22 avril 1998 face à la Suède juste avant la Coupe du Monde 1998. Une Coupe du Monde pour laquelle il ne sera pas sélectionné par Aimé Jacquet. Il déclarera plus tard ne pas avoir regardé France-Paraguay car il était avec ses amis à Trappes et ne pas avoir regardé la finale France-Brésil car il était dans le train. Il se félicite également de sa non-sélection car il a pu passer son permis. Déjà, la personnalité de Nicolas Anelka dérange : il n’a pas encore vingt ans, mais il déchaîne les passions et aussi les critiques.

Nicolas essaye de s’intégrer à la vie londonienne et il vit avec son frère Claude à Edgware. Mais il n’arrive pas à se faire à la vie anglaise et rentre souvent dans sa banlieue à Trappes. Déjà à l’époque, le mauvais caractère de Nicolas Anelka est mis en avant. Il ne supporte pas les conférences de presse, notamment celles de l’équipe de France. Il est ainsi accusé d’avoir la grosse tête, de bouder lors des points presse.

Pourtant sa saison 1998-1999 est excellente et il marque ainsi dix-sept buts en trente-cinq matchs. Il est également convaincant avec l’équipe de France, notamment en Russie où il marque un but, mais surtout en février 1999 où il marque un doublé à Wembley face à l’Angleterre. Les compliments fusent : Didier Deschamps, capitaine des Bleus, déclare « on a trouvé notre Ronaldo », Pelé parle d’Anelka en termes élogieux.

Mais Nicolas Anelka ne va pas bien et se sent mal à Londres. Lui qui aime la tranquillité et n’aime pas faire parler de lui est traqué par les tabloïds. Il pense que le fait d’être français, jeune et remplaçant de Ian Wright joue en sa défaveur et n’accepte pas les critiques des médias sur sa vie privée, son entourage, mais jamais sur ses performances pures. Ses frères Claude et Didier veulent qu’il reste encore une saison en Angleterre, mais Nicolas n’en peut plus et veut quitter Arsenal.

Il est alors convoité par les plus grands clubs européens et son avenir semble italien : la Juventus et la Lazio formulent de très grosses offres pour acquérir le jeune joueur. Mais le rêve de Nicolas est de signer en Espagne, et c’est ce qu’il fera au mois d’août 1999.

Échec au Real Madrid (1999-2000)

Nicolas Anelka rejoint le club madrilène en 1999 pour un transfert record de 220 millions de francs alors qu’il vient à peine de fêter ses vingt ans. Le jeune attaquant français débarque à Madrid et tient sa conférence de presse de présentation devant 200 journalistes au stade Santiago Bernabeu le 5 août. Avant lui, quatre français seulement avaient porté le maillot merengue : Hon, Kopa, Muller et Karembeu qu’il retrouve d’ailleurs à Madrid. Karembeu aide Anelka à se sentir bien au sein du Real, il devient ami avec les camerounais Geremi et Eto’o. A Madrid, son frère Didier l’accompagne, tandis que Claude préfère rester en Angleterre.

Pourtant, très vite les problèmes surviennent pour Nicolas Anelka en Espagne. En effet, les résultats du Real Madrid de John Toschack sont médiocres et la presse tombe sur le jeune Anelka notamment en raison du montant de son transfert et de son salaire. Les problèmes existent également dans le vestiaire où les espagnols Morientes et Raul ne lui adresse même pas la parole. Sur le terrain aussi les choses sont difficiles pour le français où il n’est presque jamais servi par ses coéquipiers. Le jeu espagnol ne semble pas fait pour lui : Nicolas commence à trouver le temps long et désespère de ne jamais jouer à son vrai poste. Cependant, début janvier il retrouve le chemin des filets lors du Championnat du Monde des Clubs au Brésil où il marque trois buts dont un doublé contre le club brésilien des Corinthians de São Paulo. Mais lors du match face au Raja Casablanca, il se fracture le ménisque et est indisponible pendant six semaines. Pourtant son retour est fracassant et a lieu à Bernabeu lors du classico face au Barca. Anelka est titulaire, marque à la 19e minute son premier but en Liga, le 28 février 2000 et sort sous une ovation du public madrilène.

Mais Anelka a toujours des problèmes au sein du vestiaire du Real. Isolé et mal dans sa peau, il refuse de s’entraîner pendant trois jours. La sanction tombe : le Real Madrid et son nouvel entraîneur Vicente del Bosque décident de le suspendre pour une durée de 45 jours et lui infligent une amende record de 2,4 millions de francs le jour de son 21e anniversaire. Le président madrilène Lorenzo Sanz estime que Nicolas Anelka a des problèmes psychiques mais également que tout ne tourne pas rond dans sa tête. Le joueur est complètement perturbé, il pense qu’il va rater l’euro 2000 et surtout est dégoûté du monde du football. Il répète qu’il n’aime pas le milieu du football, qu’il veut juste jouer au football et pas être une star. Les journaux AS et Marca continue à s’en prendre à lui en déclarant que ce n’est pas au Real de s’incruster en lui, mais à lui de s’incruster dans le club. Anelka s’excusera 15 jours plus tard pour son attitude et la suspension de l’attaquant français sera donc levé le 6 avril. Il finira sa saison madrilène de façon très convaincante. Ainsi lors de la demi-finale aller de la Ligue des Champions, il marque un but contre le Bayern de Munich du plat du pied droit après avoir été bien servi par Raul. Lors du match retour il marquera à nouveau d’une belle tête croisée. Lors de la finale de la Ligue des Champions, face au FC Valence, Anelka sera titulaire mais ne marquera pas. Durant l’été il participera également à la victoire française lors de l’euro 2000, même s'il dira plus tard qu’il l’a mal vécu car il n’a pas marqué lors de cette compétition. La saison 1999-2000 sera très problématique pour lui avec des difficultés en club et dans les médias, mais elle se termine de la plus belle des manières, avec deux titres européens, l’euro 2000 et la Ligue des Champions.

De retour au Paris Saint-Germain (2000-2001)

Nicolas Anelka avait quitté le PSG durant le mois en janvier 1997 pour Arsenal pour la somme de 5 millions de francs et le voici de retour dans son club formateur pour la somme record de 215 millions de francs avec un contrat de 7 ans. Le transfert était envisagé depuis ses problèmes au Real et le PSG de Laurent Perpère, dans sa volonté de rajeunir le club, voulait absolument faire revenir l’ancien prodige. Ainsi Pierre Lescure, patron de Canal+ (l’actionnaire principal du PSG), a fait le voyage à Madrid pour convaincre le jeune attaquant des Bleus de revenir dans son club. Très motivé, Nicolas Anelka est convaincu qu’il doit revenir jouer en France après une dernière saison très difficile. L’affaire est conclue fin juillet et Nicolas Anelka est présenté à la mi-temps du match entre les Corinthians et le PSG avec son nouveau maillot floqué du n°9.

Le début de championnat du club parisien est excellent et tous les observateurs pensent que le PSG file vers un titre de Champion de France qui lui échappe depuis 1994. En Ligue des Champions tout se passe très bien également notamment avec l’énorme victoire face à Rosenborg. Nicolas Anelka a déjà marqué 6 buts, mais très vite les choses se passent mal : le « recrutement banlieue » est critiqué dans les médias et les joueurs ne font rien pour améliorer leur image. La traditionnelle crise parisienne du mois du novembre est là et c’est ainsi que le 2 décembre, après une humiliation face à Sedan, Philippe Bergeroo est licencié et Luis Fernandez fait son retour au PSG. Ce dernier essaye de faire le ménage, recrute des joueurs du championnat espagnol, mais la fin de saison du PSG sera moyenne : le club parisien terminera à la 9e place avec 8 buts en 27 matchs pour Anelka.

Durant l’été Nicolas Anelka retrouve une nouvelle fois l’équipe de France et gagne la Coupe des Confédérations 2001 sous le maillot bleu. Mais dès le début de saison du championnat de France, les tensions avec Luis Fernandez se poursuivent. Les guignols de l’info caricatureront la relation entre les deux hommes par la célèbre parodie « Nico et Luis ». Laurent Perpère est conscient du problème d’Anelka au PSG : celui-ci ne se trouve pas à l’aise dans le style de jeu prôné par Luis Fernandez et la surmédiatisation dont il est victime (ou coupable) lui donne une pression énorme. C’est ainsi qu’après un saison et demi au sein du Paris Saint-Germain (et seulement 2 buts contre Lens et Lorient lors de sa seconde saison) il est prêté 6 mois en Angleterre à Liverpool.

2002 : un bref passage chez les Reds

Après un passage difficile dans le championnat de France, Nicolas Anelka retrouve un championnat où il a toujours excellé. Emile Heskey est décevant à la pointe de l’attaque de Liverpool FC et Anelka est attendu pour le concurrencer. À Liverpool, l’attaquant français retrouve une imposante colonie française et notamment son ancien entraîneur chez les juniors Gérard Houllier. Il s’impose très vite avec un but dès son premier match le 5 janvier 2002. Dans un rôle plus reculé, Nicolas Anelka prouve qu’il n’est pas qu’un sprinteur et qu’il est aussi très doué techniquement. L’option d’achat pour le transfert de l’attaquant est de 190 millions de francs, et tout semble prêt pour la signature définitive de Nicolas à Liverpool. Mais finalement, fin mai 2002, Houllier annonce à la télévision que le joueur ne sera pas prolongé à Liverpool alors qu’il avait pourtant consenti une importante baisse de salaire. Anelka gardera longtemps cette cicatrice ouverte et ne pardonnera pas à Houllier de ne pas l’avoir fait signé définitivement sur les bords de la Mersey.

La deuxième grande déception de sa saison sera sa non-convocation pour la Coupe du Monde 2002 en Corée.

Nicolas Anelka à Manchester City (2002-2004)

Persuadé que Liverpool allait le conserver, Nicolas Anelka n’avait pas dans la tête un départ. Pourtant il lui faut trouver un club en début de saison 2002-2003 sachant que le PSG ne souhaite plus le conserver. Ainsi, à la surprise générale Anelka rejoint le club anglais de Manchester City, tout juste promu en Premier League, pour la somme de 20 millions d’euros plus un échange avec Alioune Touré et un salaire mensuel de 250 000 euros. À Manchester City, Nicolas Anelka joue sous les ordres de Kevin Keegan, ex-grand attaquant qui est totalement fan de lui et le considère comme le meilleur avant-centre au monde. Le courant passe bien avec l’ancien double Ballon d’or. Sur les terrains de Premier League, Anelka réalise de bons débuts, mais c’est surtout dans la presse que Nicolas fera parler de lui avec un refus de sélection en équipe de France. Il refuse de jouer les bouche-trous et estime que Jacques Santini n’a pas réellement confiance en lui. Une affaire médiatique est lancée, Anelka qualifié d’enfant gâté est encore plus désigné comme le mauvais garçon du football français, lui qui admire Cantona. En février 2003 Anelka déclarera au Daily Mirror qu’il ne jouera plus jamais pour l’équipe de France et que rater deux Coupes du Monde ne l’a pas tué. En championnat la 9e place de Manchester City est plutôt bonne pour un promu et Anelka fini sa saison avec 15 buts, très bon score sachant que ses coéquipiers ne sont pas des passeurs d’envergure internationale. Anelka déclare à Paris Match en août 2003 qu’il n’envisageait un retour chez les Bleus qu’à condition que Santini « s’agenouille » devant lui. Nouveau lynchage médiatique pour un joueur qui donne le bâton pour se faire battre.

La seconde saison de Nicolas sous le maillot de l’autre club de Manchester est encore meilleure sur le plan personnel puisqu’il inscrit 17 buts en 32 matchs de championnat mais également 4 buts en 5 matchs de Coupe de l’UEFA. Nicolas Anelka s’épanouit également au contact de son coach et progresse sur le plan du football où il devient un joueur complet mais également sur un plan plus personnel, où il apparaît beaucoup plus mûr loin de la médiatisation. Cependant, sur le plan collectif, Manchester City réalise une saison moyenne malgré les renforts de Seaman et McManaman.

Au début de l’année 2004, Anelka, son entourage et son sponsor mettent en place une énorme campagne de presse afin de favoriser le retour de l’attaquant avec les Bleus pour l’euro 2004. Il s’excuse auprès de Santini et parle de son envie de revenir, mais les choses ne changeront plus et Anelka ratera l’euro au Portugal.

Il commence une troisième saison sous les couleurs de Manchester City (7 buts à la mi-saison), mais il sait déjà que son avenir passe par un transfert dans un club européen de standing. Le club de City connaît en effet de grosses difficultés financières et un départ de Nicolas Anelka dans un club majeur est annoncé. Pourtant c’est en Turquie qu’il va signer.

La folie turque à Fenerbahce (2005-2006)

Nicolas Anelka débarque en janvier 2005 chez le leader du championnat et est accueilli comme une véritable star par les supporters stambouliotes. Nicolas ne joue pas en pointe car Marcio Nobre est titulaire, mais dans un rôle d’ailier droit Anelka marquera 4 buts en 14 matchs lors des matchs retour et participera grandement au titre de champion de son club de Fenerbahce. Nicolas Anelka jouera donc la Ligue des Champions lors de la saison 2005-06. Cependant, malgré de beaux matchs il ne marquera pas dans cette compétition. En championnat Anelka inscrira 10 buts en 25 matchs de championnat.

Mais au délà de ses prestations turques, l’année 2005 sera surtout celle de son grand retour en équipe de France. En effet Raymond Domenech le convoque pour les matchs amicaux face au Costa Rica et face à l’Allemagne en novembre. Le match contre le Costa Rica a lieu sur la terre de ses parents en Martinique et Anelka s’illustre avec un but pour son retour. Anelka est annoncé comme partant possible pour la coupe du monde 2006, mais pourtant il ne sera pas sélectionné, même après le forfait de Djibril Cissé qui sera remplacé par Sidney Govou.

Un troisième passage en Angleterre (2006-?)

Durant l’été 2006 Nicolas Anelka est à nouveau annoncé dans de nombreux clubs mais c’est à Bolton qu’il va signer pour un montant de 12 millions d’euros et un contrat 4 ans. Son nouvel entraîneur Sam Allardyce est très heureux de la signature de son nouvel avant-centre et il déclarait en août que « Nicolas est né pour marquer des buts et son talent va beaucoup nous apporter ». Après un début de saison difficile sous les couleurs des Wanderers, où il est obligé de jouer seul en pointe Anelka commence à trouver ses marques et inscrit son premier but lors de la 14e journée contre Arsenal. Depuis il réalise une belle série et a marqué 11 buts en 32 apparitions sous le maillot de Bolton. Il forme avec l'attaquant sénégalais El-Hadji Diouf l'un des meilleurs duos d'Angleterre. En janvier 2008, il signe à Chelsea pour pallier l'absence de nombreux joueurs participant à la C.A.N.. Ses six premiers mois sous le maillot Blues sont assez difficiles du fait de la concurrence qui existe au sein de l'attaque londonienne. Il participe tout de même à la finale de la Ligue des Champions 2007-2008 face à Manchester United mais il est l'auteur du tir au but malheureux qui offre la coupe aux Mancuniens.

Nicolas Anelka un homme de conflit ?

Les relations de Nicolas Anelka avec les supporters, les journalistes, les entraîneurs ont toujours été très tendues. Un carrière marquée par des embrouilles dès 1997 avec son départ tumultueux du PSG, de mauvaises relations avec les tabloïds anglais lors de son passage à Arsenal, mais aussi des problèmes au Real Madrid avec les joueurs, les dirigeants, les supporters et les journalistes. Les rapports avec les journalistes français étaient déjà très mauvais avant son départ pour Madrid et l’image de bad boy de Nicolas Anelka sera encore renforcée avec son retour au PSG. Une gifle à un journaliste de l’Équipe, des sautes d’humeurs à répétition. Mais les médias savent également se servir du « phénomène Anelka »[2] , la crise avec Luis Fernandez est surexploitée, les conflits avec Lemerre puis Santini également. Un livre prétendant enquêter sur Anelka sortira également.

Anelka est une mine d’or pour tous les journalistes désireux de faire des articles fracassants par sa capacité à sortir des petites phrases :

  • à propos de la Coupe du Monde 1998 : « Je n’ai pas voulu me prendre la tête avec ça. J’ai tout de suite passé mon permis de conduire. C’est sympa de revenir ici » ; « J’étais à Trappes avec mes potes. J’allais pas leur dire : je rentre, je veux regarder France-Paraguay. Ça ne se fait pas de laisser ses potes comme ça » ; « J’étais dans le train. Je rentrais à Londres. Le commandant donnait le score au fur et à mesure, sauf qu’il n’a pas donné le 3e but. J’étais étonné, je pensais que ce serait plus difficile. »
  • à propos des journalistes : « L’activité médiatique me pose un problème : c’est trop. Ça me gêne. Je voudrais rester tranquille. Je préférerais qu’on ne parle pas de moi. Y a rien à dire sur moi. Je m’entraîne, je joue au foot, je rentre chez moi. C’est tout. Je fais ça tous les jours. »
  • à propos de Luis Fernandez dans FourFourTwo : « Ce n’est pas un homme intelligent. Dès que vous montrez de la bonne volonté et discutez avec lui, il gâche tout »

à propos de Jacques Santini dans Paris-Match : « Je n’ai pas besoin de l’équipe de France. Qu’il s’agenouille devant moi, s’excuse d’abord, et après, je réfléchirai »

  • à propos de l’équipe de France dans France football : « Aujourd’hui, je n’ai pas besoin de l’équipe de France »
  • à propos Jacques Santini dans l’Équipe : « Santini je ne sais même pas s’il arrive déjà à se comprendre lui-même »
  • à propos de Roger Lemerre dans l’Équipe : « Lemerre j’ai parlé avec lui mais je ne sais pas s’il me comprenait »
  • à propos de Gérard Houllier : « S’il ne m’avait pas fait ce coup, je n’en serais pas là, à jouer depuis quatre ans dans des clubs de second rang, où je n’aurais jamais imaginé signer un jour. »

Nicolas Anelka, homme controversé

Nicolas Anelka a souvent été critiqué à cause de son entourage, et notamment ses deux frères Claude et Didier Anelka. Son frère Claude est encore footballeur et a joué notamment au Paris FC, tandis que son autre frère Didier a été professeur de comptabilité, de droit ou encore d’économie. Frédéric Drobaje critiquera son transfert au Real Madrid où les agents étaient ses frères et un conseiller Marc Roger n’avait pas la licence FIFA. Pourtant Nicolas Anelka parle souvent de sa famille et de ses frères comme l’équilibre dont il a besoin.

Carrière joueur

Saison Club Division Matchs (Buts) Europe Matchs (Buts) International (Buts)
1986-1993 Trappes - - - -
1993-1994 Paris SG France Ligue 1 - - - -
1994-1995 Paris SG France Ligue 1 - - - -
1995-1996 Paris SG France Ligue 1 2 (0) - - -
1996-(fév) 1997 Paris SG France Ligue 1 8 (1) C2 1 (0) -
(fév) 1996-1997 Arsenal Angleterre Premier League 4 (0) - - -
1997-1998 Arsenal Angleterre Premier League 26 (6) C3 2 (0) 1 (0)
1998-1999 Arsenal Angleterre Premier League 35 (17) C1 5 (1) 8 (3)
1999-2000 Real Madrid Espagne Primera Liga 19 (2) C1 10 (2) 8 (1)
2000-2001 Paris SG France Ligue 1 27 (8) C1 9 (5) 9 (2)
2001-2002 Paris SG France Ligue 1 12 (2) C3 4 (1) 1 (0)
2001-(déc) 2002 Liverpool FC Angleterre Premier League 20 (4) 1 (0)
2002-2003 Manchester City Angleterre Premier League 38 (15)
2003-2004 Manchester City Angleterre Premier League 32 (17) C3 5 (4)
2004-(jan) 2005 Manchester City Angleterre Premier League 19 (7)
(jan) 2004-2005 Fenerbahçe Turquie Super League 14 (4)
2005-2006 Fenerbahçe Turquie Super League 25 (10) C1 6 (0) 3 (1)
2006-2007 Bolton Wanderers Angleterre Premier League 35 (11) 7 (3)
2007-(jan) 2008 Bolton Wanderers Angleterre Premier League 17 (10) C3 4 (1) 5 (1)
(jan) 2008- Chelsea Angleterre Premier League 14 (1) C1 4 (0) 7 (0)

Palmarès

En équipe nationale

En club

Statistiques

  • 6 buts marqués en 15 matchs de C3
  • 1 match de C2
  • 8 buts marqués en 30 matchs de C1

Liens externes

Notes et références

Sources