New délit

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New délit
Image:New délit.jpg
Photo du groupe, en 2001

Pays d’origine France France
Genre(s) Rock
Années actives 19952006

Anciens membres - Damien Héron (chant)
- Ronan Pichon (guitare / basse)
- Laurent Devillers (guitare)
- Sébastien Jouneau (batterie)
- Frédéric Vasseur (basse)
- Hervé Mornet (basse)

New délit est un groupe de rock français, originaire de Nantes. Créé en 1995, le groupe enregistre plusieurs albums et assure de nombreux concerts. Le groupe se sépare en 2006.

Sommaire

[modifier] Histoire du groupe

[modifier] Les débuts chaotiques

Pendant que Sébastien Jouneau (batterie) et Laurent Devillers (jouant du saxophone à cette époque) qui se connaissent depuis le lycée joue dans une formation avec un bassiste, Damien Héron chante dans des chorales et Ronan Pichon joue dans diverses formations. Il officie notamment déjà à la guitare dans les débuts du groupe de métal Hysteresis. Les 4 musiciens qui se connaissent déjà plus ou moins par l'intermédiaire d'amis commun, décident de se réunir et de former un groupe de pop/rock. Ils embauchent le bassiste de l'ancienne formation de Sébastien Jouneau et de Laurent Devillers. Laurent Devillers délaisse complètement le saxophone pour se mettre à la guitare électrique et assurera les parties solo. Ils démarrent les compositions au son très pop poussés par l'influence de Damien Héron aux vocalises très mélodiques et aux textes sentimentaux. Ils font leur premières armes dans les festivals, les cafés-concerts et les tremplins. Ils agrémentent leur prestations par des reprises des Rolling stones , de U2, de Bruce Springsteen qu'ils joueront à chaque concert et garderont jusqu'à la fin du groupe. Une complicité d'amitié et musicale fonctionnera immédiatement entre les 4 membres du groupe qui malheureusement n'auront jamais de chance avec les bassistes. En plein démarrage du groupe, le bassiste décide de quitter New délit pour des raisons artistiques préférant jouer dans des formations plus jazzy.

New Délit recrute un nouveau bassiste sur annonce. Il s'appelle Frédéric Vasseur.

Dès le début, les relations sont souvent tendues entre le bassiste et les autres membres du groupe. Des tensions naissent fréquemment mais le groupe avance et parcours les festivals et les tremplins de France. Un premier prix leur offre un enregistrement payé par l'organisation du tremplin dans un studio professionnel. Le groupe entame l'élaboration d'un premier CD 3 titres Parfois le silence où figure notamment le seul de leur titre ancien qui restera joué par le groupe jusqu'à la fin de leur carrière: Etre ou ne pas être. Ce single fera parti de la compilation Band a part 2 du magazine Guitar Part. Les débuts en studio sont laborieux et l'ambiance tendue. Le groupe est habitué à la scène mais peu aux exigences du studio. Les musiciens ont des problèmes à trouver leur son et le batteur est mal à l'aise, excédé par les recommandations des autres membres du groupe. Les prises de son s'en ressentent. L'ingénieur du studio qui est aussi le propriétaire décide de s'improviser arrangeur du groupe. Le travail va mieux mais il se révèle que cet ingénieur n'est pas très honnête. Il leur fera signer un obscur contrat camouflé en reconnaissance du groupe à lui céder les droits des arrangements. Il s'avérera qu'en fait, il leur a fait signer un contrat qui lui octroie la quasi-totalité des droits d'auteurs et de compositeurs des 3 titres de New délit. Découvrant rapidement la supercherie, le groupe accélère la fin de l'enregistrement. Le comble est qu'ils leur sera donné une facture pour des soi-disant dégradations du studio occasionné par le groupe un soir de beuverie (ce qui se révélera être vrai par la suite, selon les dires du groupe) et pour la totalité de la session de l'enregistrement. Le groupe quitte le studio en claquant la porte et emporte avec eux les bandes de leur première "galette". Le CD sera distribué régionalement mais passera inaperçu.

[modifier] Une route prometteuse

Déçus par cette expérience, ils décident 2 choses :

  • De se produire et de superviser eux-même leur musique en attendant l'éventuel succès.
  • de se consacrer plus pleinement à leur musique et de travailler d'arrache-pieds.

Poussé par les influences des 2 guitaristes, le groupe se met à travailler un son plus rock et plus brut. Sébastien Jouneau affine son jeu incisif et percutant, allant vers l'essentiel. Les riffs deviennent plus efficaces. Ronan Pichon passe à la Fender Telecaster et au son saturé du Marshall à lampes . Damien Héron se met à écrire des textes plus critiques, plus engagé socialement, bien qu'il gardera toujours quelques compositions pop et cette voix mélodique aux textes sentimentales. Le ton est donné. Le ton sera rock. Ils garderont cette ligne de conduite pendant 3 albums. Laurent Devillers décide de superviser le son du groupe pour les enregistrement à venir. Il sera l'ingénieur du son de tout les albums de New délit.

Le groupe compose et continue d'écumer les festivals, les cafés concert et les tremplins. New délit se forge une réputation de groupe énergique, pro et efficace sur scène. Un véritable public se crée autour du groupe notamment dans le public féminin qui apprécie la voix et le physique de Damien Héron.

La victoire d'un concours organisé par Fun radio leur offre de jouer en première parti de Bon Jovi à Paris ainsi que dans une émission de la même radio. Malgré une prestation percutante devant des milliers de fans de Bon Jovi, ils n'auront pas les retombés médiatiques espéré. Quelques temps plus tard, un responsable de Fun Radio les appelle. Ils doivent être à Bordeaux dans les plus bref délais pour jouer en direct dans une émission très écouté de Fun radio. Ils prennent la route et se retrouvent à leur grande surprise dans la chambre d'un hôtel où l'animateur Maurice enregistre son émission. Le studio de radio n'est absolument pas équipé pour les prises de son musicale. Qu'importe, les 5 musiciens et le technicien improvisent. Ils jouent tous en cercle autour des tables et entament en direct Etre ne pas être. La prestation est rock et spontané. Les gens adorent. Maurice aussi.

[modifier] Le premier album : les sens du vide

Devant l'insistance du public, New délit entame un premier vrai album autoproduit en 1998. Bien plus à l'aise que la première fois et rodé par les scènes, ils ont acquis une bonne expérience et affirme leur son. Ce sont 11 titres avec qui seront couchés sur la bande, ponctués de "tubes" potentiels comme A l'ombre des oliviers, de morceaux rock tel que Plus vite,La terre (une chanson au contenu entièrement favorable à la cause écologiste) et d'une ballade acoustique Elle me regarde composé par le chanteur qui en fera un habitude sur tous les albums suivant. A noter que la chanson électro Bleu, composé par Sébastien Jouneau et très inspiré du groupe Depeche mode bénéficiera d'un ré-arrangement plus rock pour la scène quelques années plus tard. Le son reste néanmoins ponctué par des accents pop/rock toujours sous l'influence de Damien Leroy. Le public adhère mais selon les propres paroles du groupe, ils ont trop misé sur un son studio qui n'est pas représentatif des prestations "live" du groupe, bien plus rock et plus énergique. L'album se vent bien régionalement mais les professionnels des majors de disque les boudent.

[modifier] Le premier clash

Bien que la réputation de New délit grandit par leur concerts efficaces, l'ambiance du groupe se dégrade. Le tout commence à entamer la cohésion du groupe. Après une dispute avec le groupe, le bassiste disparaît quelques heures avant un concert dans un festival. C'est la panique. Le groupe se voit même obligé de recruter le bassiste d'un autre groupe jouant dans le festival au dernier moment. Frédéric Vasseur réapparait quelques minutes avant le concert. Ils jouent mais cet épisode laissera un goût amer aux autres membres du groupe. La situation se dégrade. Le bassiste annule des répétions fréquemment. Les critiques entre eux fusent. Les disputes deviennent de plus en plus fréquentes. De plus, le groupe est dans une période où les concert se font plus rare, faute de tourneur. Les membres, excédés par la situation, décide d'arrêter le groupe. Les fans sont déçus.

[modifier] Une renaissance

Quelques temps plus tard, poussé par l'envie de la scène et par l'amitié, Ronan Pichon, Sébastien Jouneau, Laurent Devillers, Damien Héron et Frédéric Vasseur se reforme. Après une mise au point, ils décident de reprendre le cours de leur composition résolument plus rock. Ils décident d'engager un manager indépendant. Les New délit veulent se consacrer uniquement à leur musique. Les dates reviennent. Le public est toujours là. Le groupe veut enregistrer un nouvel album. En concert, les fans réclament toujours Marion. C'est leur tube. L'histoire de cet homme suivant une prostitué (le chanteur n'a jamais voulu dire si cette Marion a vraiment existé ou non. Selon les dires d'un membre du groupe, il aurait juste changé son prénom pour garder l'anonymat de la demoiselle) et qui lui réclament un amour vrai, non vénale. Cette chanson fera parti de leur prochain album. New délit s'engage plus dans la cause bretonne. Ronan Pichon et Damien Héron affirme leur racine. La chanson critique du système américain Born in U.S.A, de Springteen se voit transformé par un texte en français et milite pour l'indépendance régionale de celle-ci. Les concerts se succèdent mais la relation avec le bassiste se détériore encore une fois. Les autres membres cherchent un nouveau son de basse mais Frédéric Vasseur ignore les conseils. La goutte qui fait déborder le vase: le bassiste refuse d'aller jouer à un concert prévu quelques jours plus tard. Ronan Pichon se voit obligé d'assurer la fonction de bassiste pendant tout le concert. Le groupe est fou de rage et décide de renvoyer Frédéric Vasseur. Néanmoins, Frédéric Vasseur assurera les dates de concert en attendant de trouver un nouveau bassiste.

[modifier] Un nouveau bassiste, un nouvel album

Ronan Pichon et Hervé Mornet à Langon en 2001 (Festival de Langon).
Ronan Pichon et Hervé Mornet à Langon en 2001 (Festival de Langon).

En 2000, le groupe se sépare de Frédéric Vasseur après presque 5 ans de collaboration. Le nouveau bassiste s'appelle Hervé Mornet. Il a officié dans divers formation funk, métal et rock. Il s'intègre rapidement à la formation et apporte un son plus rond, plus efficace au groupe. Tout le monde est emballé. Les concerts commencent. Les fans sont à peine surpris par le changement de bassiste (mais certains affirmeront regretter l'ancien et en feront part au groupe)

Un nouvel album est immédiatement en préparation. Il sera enregistré en grande partie en Bretagne dans une maison où le groupe agrémentera ses soirées de quelques mémorables "souleries" qui resteront dans la mémoire des habitants du village. Ce nouvel album sortira en 2001 et s'appelle In humanité. C'est l'album le plus résolument rock de New délit dans l'approche brut des riffs et du son. Les titres comme Marion, L'asile et Come to me seront de pure réussite. Le titre Shalom milite clairement pour la paix entre Israël et la Palestine. Le groupe enrengistre sur cet album une de leur chanson qu'ils rodent depuis des années sur les scènes : Chloroformés. Le bassiste y laissera notamment une composition mais qui apparemment n'a pas été du goût du public de New délit.

L'album est distribué par le label indépendant Trempolino. Les ventes démarrent bien mais les professionnels les boudent toujours. Le public aime malgré les critiques acerbes. On les compare à Noir Désir, voir même Louise Attaque, ce qui irrite le groupe. Ils souffriront toujours de cette étiquette et de l'ombre de Noir désir qui pourtant ne sont pas leur influences. Damien Héron se dit inspiré par la pop française. Ronan Pichon ne jure que par la pop anglaise, la new wave des années 80 des The cure et le puissant métal des Rammstein. Laurent Devillers vénèrent Joe Satriani, Steve Vai et Stevie Ray Vaughan. Sébastien Jouneau est un fan de U2 et de Depeche mode. Hervé Mornet se dit influencé par Rage against the machine et les Red Hot Chili Peppers. Il n'empêche que Damien Héron est souvent comparé à Bertrand Cantat dans ses vocalises. Pourtant, Damien Héron n'écoutait que très peu Noir désir, comme le reste du groupe. Si en Angleterre ou aux Etats-Unis, être comparé à un groupe célèbre peut-être un avantage, les critiques rock en France exigent d'un groupe qu'il soit unique, ce qui ralentira leur entrée par la grande porte. Le groupe partagera les scènes avec d'autres groupes tels que :Bon Jovi, Car crash, E.V, Calogero, Dolly & co...

[modifier] Les tensions reprennent

Le groupe se remet à la composition entre les concerts mais les envies et aspiration musical de chacun se révèlent être un sujet de discorde. Pendant que les uns prônent une évolution plus pop et commercial, les autres veulent s'enfoncer d'avantage vers une voie rock plus brut. Après 2 ans de concert, le groupe avance peu mais réussi quand même à créer de nouvelles compositions dont certaines tomberont dans les oubliettes, en vue d'un nouvel album. Le groupe maintient néanmoins de très bonne prestations scéniques mais l'envie d'en découdre avec les majors n'est plus là. Le groupe se sépare de leur manager et décide de s'occuper eux-même de la promotion.

Après 3 ans de collaboration, le bassiste Hervé Mornet quitte le groupe jugeant que ses aspirations artistiques avait changé et qu'il n'avait plus sa place dans le groupe. Ils enregistreront avant le départ du bassiste un excellent EP 3 titres : Les beaux lendemains, le bassiste assurant la composition musicale de Pardon d'avoir. La chanson Here comes America est un pur concentré de riffs rock efficace aux accents "New délique", composition assuré par Ronan Pichon, à la musique comme aux paroles. Le texte dénonce l'impérialisme du gouvernement américain. Hervé Mornet laissera une composition au groupe pour l'album à venir: La chienne.

[modifier] Le dernier album

Suite au départ d'Hervé Mornet, le groupe décida que le noyau était toujours là et plutôt que de rechercher à engager un autre bassiste, c'est dans ce noyau qu'il fallait chercher. C'est Ronan Pichon qui délaissera la guitare pour officier à la basse. Le groupe repart à 4 et tient la barre. L'album est en préparation. Il sort en 2004 toujours distribué par le label Trempolino: Nos angles mort. Cet album bénéficie de quelques bons morceaux rock. 21 fils est une chanson qui défend le droit à l'euthanasie pour les malades qui le décident devant une trop forte souffrance morale ou physique. Le texte sera clairement inspiré du combat d'une mère pour son fils totalement paralysé mais conscient et en total souffrance qui défraya la chronique au début des années 2000. "Sur nos tombes" est un constat pessimiste sur la situation politique et sociale en France. Le son est redevenu plus pop/rock avec un format plus radio, plus commercial. Le son est plus travaillé et le C.D bénéficie d'une bonne publicité. Les ventes décollent mais bizarrement ce qui aurait pu être le signe et le début d'un succès remarquable annonça en fait, la séparation du groupe. Malgré de bonne prestations scéniques, le groupe perd de sa flamme. Les aspirations musicales entre le chanteur et les autres membres du groupe ne sont plus les même. Le groupe décide de se séparer officiellement en 2006. Ils se reforment occasionnellement pour quelques dates conséquentes . Certains membres du groupe sont dans de nouvelles formations différentes.

New délit ne bénéficiera jamais du soutien des majors mais toujours de celui du public, laissant le souvenir d'un groupe énergique, efficace et intègre sur scène à leur fans et ayant suscité de nombreuses vocations de musiciens parmi eux. L'aventure fût autant musical qu'humaine selon les propres paroles du groupe. L'étiquette Noir désir restera collée au groupe par les médias bien qu'ils soient toujours restés indépendant et démarqués de celui-ci, avec leur propres son, textes et compositions. Le groupe se défendra toujours de ne revendiquer aucune étiquette politique malgré leur textes parfois engagés.

[modifier] Anecdotes

  • Ronan Pichon se verra interviewé par un journaliste travaillant pour un magazine indépendant au téléphone. Quelques jours plus tard, le groupe aura la terrible surprise de recevoir un exemplaire d'un fanzine d'extrême droite avec l'interview de New délit à l'intérieur. Très en colère et écœuré, le groupe dément immédiatement son affiliation avec de tels mouvements extrêmistes et racistes. Il s'est avéré que ce fanzine essaya de s'approprier quelques paroles de New délit, hors contexte et détourna complètement l'interview.
  • La chanson Souffle au cœur sur l'album In humanité, déjà joué depuis longtemps par le groupe sur scène avant l'enregistrement est fortement inspiré musicalement par la célèbre chanson des Eurythmics, Sweet dreams. L'idée de Ronan Pichon, fan de la chanson, de s'en inspirer est bien antérieur à la création de New délit. Damien Héron ajoute son propre texte. Au même moment de la création du morceau par New délit, de l'autre côté de l'Atlantique, Marilyn Manson sort sa propre version de Sweet dreams, étonnement ressemblante à celle de New délit mais à la différence est que Marilyn Manson reprendra mot pour mot les paroles d'Annie Lennox, la chanteuse d' Eurythmics. Quelques mauvaises langues diront souvent que New délit a copié la version de Marilyn Manson. Bien qu'appréciant beaucoup le chanteur gothique américain, Ronan Pichon déclarera toujours s'être inspiré en premier d' Eurythmics.

[modifier] Discographie

  • Parfois le silence EP(1996)
  • Les sens du vide (1998)
  • L'asile EP (2001)
  • In humanité (2001)
  • Les beaux lendemains EP (2003)
  • Nos angles mort (2004)

[modifier] Bibliographie

  • 2003:La fabuleuse histoire du rock nantais par Laurent Charliot (Editions Imprimedia)

[modifier] Notes et références

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes