Nevil Shute

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Nevil Shute Norway (1899-1960) est un ingénieur aéronautique, aviateur et écrivain britannique.

[modifier] Biographie

Nevil Norway est né à Ealing, dans la banlieue de Londres, le 17 janvier 1899. Son père est le directeur de la poste de Dublin. Shute est diplômé d'Oxford en 1922. Il suit l'Académie royale militaire Woolwich mais à cause d'un bégaiement, ne put intégrer le Royal Flying Corps, et sert durant la Première Guerre mondiale comme soldat dans le régiment du Suffolk. Ingénieur aéronautique et pilote, il débuta sa carrière au sein de la société de Havilland, mais insatisfait du manque de possibilité d'avancement, il se fit recruter en 1924 par la société Vickers, où il est impliqué dans le développement de dirigeables. Shute travailla comme calculateur en chef (ingénieur en charge des calculs de résistance) sur le dirigeable R100. En 1929, il est promu second ingénieur du projet, assistant Sir Barnes Wallis. Même si le projet est mené à bien, l'accident de l'autre dirigeable britannique, le R101 met fin à l'aventure des dirigeables au Royaume-Uni. Nevil Norway quitte Vickers peu après en 1931 et créé sa propre compagnie, la Aircraft Construction Company Airspeed Ltd. La même année, il se marie avec Frances Mary Heaton dont il aura deux filles.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est déja un écrivain prometteur, il s'engage comme aviateur dans la Royal Naval Volunteer Reserve. Mais du à ses qualités d'ingénieur, il devient responsable d'un programme de développement d'armes diverses, travaillant ainsi sur le programme Panjandrum (en). En 1944, sa célébrité comme écrivain le fait envoyer par le ministre de l'Information comme correspondant de guerre lors du débarquement de Normandie puis plus tard en Birmanie.

En 1948, il vole dans son propre avion jusqu'en Australie. De retour chez lui et inquiet devant ce qu'il juge un déclin de son pays, il décide d'émigrer en Australie et s'installe avec sa famille en 1950, dans une ferme à Langwarrin, au sud-est de Melbourne. Il meurt le 12 janvier 1960 à Melbourne.

Shute est un cousin de l'actrice irlando-américaine Geraldine Fitzgerald (1913-2005).

Plusieurs de ses romans ont été adaptés au cinéma.

[modifier] Bibliographie

Liste non exhaustive

  • An Old Captivity
  • A Town Like Alice
  • No Highway, 1948, adapté au cinéma sous le titre No Highway in the Sky avec James Stewart et Marlène Dietrich
  • Trustee from the Toolroom
  • Round the Bend , (en), 1951, considéré souvent comme son meilleur roman.
  • Slide Rule: Autobiography of an Engineer, 1954
  • On the Beach (en), 1957, publié en France sous le titre Sur la Plage puis Le Dernier rivage.
  • The Rainbow and the Rose (en), 1958, publié en France en 1959 sous le titre L'arc-en-ciel et la rose


[modifier] Le Dernier rivage

Le roman Le Dernier rivage a inspiré le film du même nom réalisé par Stanley Kramer avec Gregory Peck, Ava Gardner, Fred Astaire et Anthony Perkins :

  • Une guerre nucléaire a dévasté l'Europe, l'Amérique et la plupart de l'hémisphère nord. Seuls quelques rares endroits restent habitables et la région de Melbourne est l'un d'entre eux.
  • Le récit de Nevil Shute - empreint d'une compassion tranquille et poignante - décrit comment un petit groupe de survivants font face à cette situation alors que le nuage nucléaire descend inexorablement, ne leur laissant que quelques mois, semaines puis jours à vivre dans un monde qui a disparu avant eux.

Le film fut projeté le même jour (le 17 décembre 1959) et pour la première fois, simultanément dans 17 capitales du monde, afin de tenter de mettre en garde les hommes de toute la Terre face à l'éventualité d'une destruction généralisée de notre planète à la suite de l'éclatement brutal d'un conflit nucléaire entre les grandes puissances. Un journal parisien, L'Aurore, publia le 18 décembre 1959 sous la signature d'André Léridan un commentaire du film qui concluait par  :

« De bons esprits pensent enfin que l'histoire de la Terre est faite d'éternels retours, d'un perpétuel recommencement. Mais cette philosophie, n'est-ce pas, n'a que la valeur que lui consentent les philosophes ! A moins que, [...] elle ne trouve aussi sa justification dans une légende empruntée à la tradition orientale et qui parle d'une planète dont l'orbite se situait entre Mars et Jupiter. Ses habitants, fous d'orgueil, finirent par faire sauter leur " Terre " comme éclate un fruit trop mûr. Légende... Oui, mais des astronomes ont découvert entre Mars et Jupiter une immense ceinture d'astéroïdes, d'éclats cosmiques, qui pourraient bien être les restes dérisoires d'une planète que la sottise de ses habitants fit un jour exploser. »