Ndébélés

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Cet article concerne les peuples Ndébélés. Pour la langue ndébélé du Transvaal, voir Nrebele. Pour la langue ndébélé du Zimbabwe, voir Sindebele
Façade de maison ndébélé
Façade de maison ndébélé

Les Ndébélés (signifiant ceux qui disparaissent sous leur longs boucliers) sont un peuple de l'Afrique du Sud de l'ethnie des Ngunis. Ils vivent au nord-est et à l'est de Pretoria ainsi qu'au Zimbabwe. Les Ndebele se répartissent en trois nations distinctes comprenant 700 000 individus (recensement de 2001)[réf. nécessaire]:

Sommaire

[modifier] Historique

Les Ndebeles sont originaires de la région du kwaZulu-Natal. En 1600, une tribu Ngunie, dirigée par le chef Musi, immigra dans la région de la future Pretoria fondant alors la nation des "Ndebele Ndzundza" (appelés également Ndébélés du Transvaal).

Au 19ème siècle, le Natal est ravagé par les guerres du roi zoulou Shaka qui conduit au Mfecane. Au début des années 1820, c'est dans ce contexte qu'un petit groupe issu de la chefferie des Ndwandwe, rivale des Zoulous, fuit le Natal ensanglanté, pour fonder un royaume au nord des montagnes du Drakensberg sous l'autorité du roi Mzilikazi (1790-1868), chef du clan Xumalo (Khumalo) et ancien lieutenant du roi Shaka, entré en rébellion contre son monarque. Sur son passage, les troupes de Mzilikazi pillent, massacrent et assujetissent les populations locales. La réputation de Mzilikazi lui attire de nombreux guerriers qui rejoignirent son armée. Le centre du royaume fluctua au cours des décennies, se déplaçant de l'est à l'ouest du Transvaal. Ces populations se brassèrent formant les Ndébélés Khumalo (en nguni), également appelés Mthwakazi ou Matabele (en sotho-tswana).

Fuyant ensuite la progression des Boers et des Voortrekkers, les Ndébélés du roi Mzilikazi franchirent le fleuve Limpopo en 1837, poussèrent jusque dans l'actuelle Zambie avant d'être refoulé et de s’établir définitivement dans le sud-ouest de l’actuel Zimbabwe vers 1840, dans la région des Monts Matobo (« les crânes chauves »). Ses troupes assujettissent alors les tribus locales shonas et imposent le mode de vie ndébélé aux quatre coins de l'empire du Matabeleland d'où Mzilikazi parvient à repousser les Boers entre 1847 et 1851, avant de signer avec eux un accord de paix et de reconnaissance mutuelle en 1852.

Quant aux Ndébélés du Transvaal, ils se distinguèrent entre ceux du nord qui s'assimilèrent aux Sothos et ceux du Sud, restés ethniquement distinct.

Au 20ème siècle, dans le cadre de la politique d'apartheid, les Ndébélés du Transvaal-Sud furent cantonnés dans un bantoustan autonome qui leur fut dédié, appelé KwaNdebele alors que ceux du Nord furent rassemblés avec les Sothos dans le bantoustan autonome du Lebowa.

De 1983 à 1988, la région du Matabeleland fut le théatre d'une quasi guerre civile entre les Matabélés de Joshua Nkomo et les troupes gouvernementales du Zimbabwe du premier ministre Robert Mugabe.

[modifier] Arts

Fortement influencé par leurs voisins sotho, Les ndbélés du Transvaal ont développé une forme d'art reconnu au niveau international. Chaque maison ndebele est décorée de motifs géométriques aux couleurs vives. Dans une société jusqu'à présent polygame, l'apprêt et la peinture des façades en torchis des maisons ndébélés est de la seule responsablitité des épouses.

Les femmes portent des parures pouvant atteindre 25kg. Les anneaux de cuivre perlés, s'empilent autour du cou et de la taille. Leur nombre correspondant à la réputation de la santé sexuelle de l'époux.

[modifier] Références

  • François-Xavier Fauvelle-Aymar, Histoire de l'Afrique du Sud, 2006, Seuil, p 76-77
  • Margaret Courtney-Clarke, Ndebele: The art of an African tribe, 1986, London: Thames & Hudson. ISBN 0-500-28387-7

[modifier] Liens externes

[modifier] Voir aussi