Nahapet Koutchak

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Nahapet Koutchak (1500-1592 ?) est un poète arménien. Ce poète du XVIe siècle fut à l'origine des trouvères arméniens (les achours). Avec Grégoire de Narek et le dernier troubadour, Sayat-Nova, il fut également une figure notable de l'ancienne poésie de la tradition arménienne. Sa vie légendaire demeure fort mal connue. Il est né à Agn, ville des archers, (Eghine aujourd'hui dans la région de Kamaliyé en Turquie) au nord-est de l'Euphrate[1]. Il meurt à Kharagonis, près du lac de Van[1].

Ses haïrens (sorte de quatrains) sont des poèmes du mal du pays, de l'amour et de l'exil, car il fut chassé d'Asie mineure par les Ottomans comme tant d'Arméniens de la Grande-Arménie historique. Il est demeuré célèbre pour ses poèmes d'amour.

Selon Vahé Godel, un des premiers traducteurs de Koutchak en langue française après le philologue Archag Tchobanian (1872-1964): « les chants d'amour de Koutchak (XVIe) et de Sayat-Nova (XVIIIe) peuvent faire songer aux chefs-d'œuvre de la poésie musulmane, tant par le chatoiement de leurs coulées métaphoriques que par la subtilité de leurs résonances. Les œuvres de Koutchak furent très appréciées en Perse où elles influencèrent plusieurs poètes[2]. »

[modifier] Œuvres

  • Cent poèmes d'amour et d'exil, traduits de l'arménien et présentés par Vahé Godel, Collection Orphée, éditions La Différence, 1991
  • Tous les désirs de l'âme (poèmes d'Arménie), traduits par Vahé Godel, Albin Michel, 2002

[modifier] Sources et références

  1. ab Serge Venturini, « Nahapet Koutchak, parole d'archer », février 2006.
  2. « Poésie 1 », dans Voix d'Arménie, n° 133, janvier-février 1987, p. 10.

[modifier] Lien externe