Néo-créationnisme

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Le Néo-créationnisme est un mouvement dont le but est de restaurer le créationnisme en le présentant sous une forme plus susceptible d'être bien accueilli par le public, les autorités politiques, le corps enseignant et la communauté scientifique. Son ambition est de redéfinir les sciences sociales et le débat sur l'origine de la vie en employant des termes qui ne font désormais plus référence aux textes sacrés.

Une des principales revendications du mouvement est que la science orthodoxe et ostensiblement objective est fondée sur le naturalisme philosophique et est, de ce fait, une position idéologique athée en totale contradiction et opposition avec la religion[1].

Ses défenseurs prétendent que la méthode scientifique exclue un certain nombre d'explications de phénomène, et la possibilité de toute intuition religieuse qui contribuerait à notre compréhension de l'Univers.

Aux États-Unis, le mouvement est né en réaction à un décret de 1987 indiquant que le créationnisme est un concept religieux et que de l'enseigner enfreint le premier amendement de la Constitution[2].

Un sondage mené fin 2007 par le journal des sociétés de biologie américaines (FASEBJ) affirme que 61 % des Américains sont d'accord avec le concept d'évolution. 29 % des sondés estiment que la vie a été créée sous sa forme actuelle[3].

Toujours en 2005, plusieurs familles de Pennsylvanie ont porté plainte contre un conseil scolaire qui avait décidé que l'on présente l’Intelligent Design. Le tribunal fédéral de Harrisburg leur a donné raison dans un arrêt du 20 décembre 2005 rendu par le juge John Jones. Ce dernier a estimé que l'enseignement du « dessein intelligent » était inconstitutionnel, parce qu'il se basait sur des convictions religieuses et non sur des preuves scientifiques[3].

En 2007-2008, l'Institut de médecine (Institute of Medicine) et l'Académie nationale des sciences américaine (United States National Academy of Sciences) s'opposent fermement au créationnisme dans un livre intitulé Science, evolution and creationism[3].

La portée officielle du créationnisme est aujourd'hui limitée. Plus aucun État américain n'a inscrit dans son programme l'enseignement à parité du créationnisme et de l'évolution, mais les écoles privées jouissent encore d'une liberté à ce sujet[réf. nécessaire].

Sommaire

[modifier] Prétentions scientifiques

Le néo-créationnisme comprend un large éventail d'arguments dont la plupart sont présentés comme des théories scientifiques. Parmi ceux-ci il n'y en a peu qui sont ouvertement religieuses, cependant la majorité font des références religieuses à peine voilées. Le mouvement néo-créationniste le plus répandu aux États-Unis est connu sous le nom d’Intelligent Design (dessein intelligent)

Se différenciant des créationnistes traditionnels, les néo-créationnistes ne font pas une lecture littéraliste de la Bible (création du monde en six jours il y a 6000 ans). Leur démarche se focalise sur une critique négative soutenue de la philosophie de la science (naturalisme philosophique), et ils affichent une hostilité ouverte au darwinisme.

Les néocréationnistes argumentent souvent que la science "naturaliste" est une entreprise athée qui est la cause de nombreux maux dans la société ou du désenchantement du monde.

Comme certains penseurs de la philosophie post-moderne, les néocréationnistes tendent à rejeter les traditions issues de l'Âge des lumières sur lequel l'épistémologie scientifique moderne a été fondée.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes

  1. Darwinism is Materialist Mythology, Not Science Phillip E. Johnson. DarwinReconsidered.org.
  2. morris_neo>Neocreationism
  3. abc Christiane Galus, « L'Académie des sciences américaine part en guerre contre le créationnisme », dans Le Monde du 07-01-2008, [lire en ligne]

[modifier] Liens internes

Créationnisme | Dessein intelligent | Discovery Institute | Phillip E. Johnson | Homo sapiens - une nouvelle histoire de l'homme |

[modifier] Liens externes

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