Mythologie française

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La mythologie française est l'étude des personnages et événements légendaires dont les « exploits » sont relatés en France et qui sont associés à des croyances ou à des rites. Si l'on connaît bien la mythologie antique européenne (Grèce, Rome), les aspects spécifiquement français de la mythologie sont plus flous - et moins structurés.

Le premier à se pencher sur ce domaine d'étude est l'abbé Bullet, dans son ouvrage intitulé Dissertation sur la mythologie française publié en 1771. À l'époque contemporaine, leur étude systématique a été véritablement lancée par Henri Dontenville[1] qui lui consacre sa thèse de doctorat, publiée en 1948 sous le titre « La Mythologie française »[2]. Henri Dontenville crée ensuite (1950) la Société de mythologie française (SMF) qui a pour objectif d'inventorier, étudier et promouvoir le patrimoine légendaire sous toutes ses formes. L'idée de départ était de compenser l'influence de la mythologie germanique structurée par les Frères Grimm. Henri Dontenville publie de nombreux ouvrages. À titre d'exemple, une étude sur le personnage de Gargantua, dont il fait remonter l'origine non à Rabelais mais à un « démiurge géant qui façonne notre sol, émanation du Dieu suprême des Gaulois qui fut Bélénos, l'Apollon des Grecs et des Latins » dont on retrouve des avatars dans diverses légendes locales en Bretagne ou dans les Cévennes[3]

Les mythes qui ont cours en France se sont nourris de sources variées, accumulées au fil des siècles, mais certains épisodes relatifs par exemple à la vie des saints ou à des animaux mystérieux sont typiques de la France. On les retrouve dans des récits historiques ou romanesques, vies de saints locaux, chansons de geste, etc. Les textes de loi reprennent aussi parfois d'anciens usages, et les superstitions qui influent dans la vie renvoient à d'anciennes croyances.

Que dire des saints (français) qui ont lutté contre des dragons, se sont promenés une fois décapités la tête entre les mains, sont morts et ressuscités plusieurs fois, ont vécu en bonne entente avec les bêtes sauvages en parlant leur langage, et n'ont pas hésité à multiplier les prodiges, répétant souvent les gestes d'anciennes divinités oubliées ? Jusqu'à aujourd'hui, on retrouve les mêmes thèmes et les mêmes figures, jusque dans les jeux vidéo.

[modifier] Notes et références

  1. Voir aussi l'article Claude Sosthène Grasset d'Orcet qui donne une autre version.
  2. Paris, éd. Payot ("Bibliothèque historique"), 227 p. (Nouvelle éd. revue et corrigée : Paris, Payot, coll. "Le regard de l'histoire", 1973, 267 p. ; et 1998, avec une préface de B. Sergent).
  3. Henri Dontenville, paru dans L'Éducation nationale n° 13, 13 juin 1949

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