Mur servien
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Mur Servien |
Le Mur Servien près de la station Termini |
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Autour du pomœrium | |
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IVe siècle av. J.-C. | |
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République romaine | |
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Enceinte fortifiée | |
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11 km | |
Liste des monuments de la Rome antique | ||
Série Rome antique |
Le Mur Servien (en latin: Murus Servii Tullii) était une barrière défensive construite autour de la ville de Rome au quatrième siècle avant J.-C. Le mur faisait 3.6 m de large, 11 km de périmètre et avait seize portes.
Le Mur Servien porte le nom du sixième roi de Rome, Servius Tullius. Bien que son contour remonte probablement au VIe siècle av. J.-C., le mur actuel fut probablement construit durant la République romaine postérieure, comme une réaction au sac de Rome par les Gaulois de Brennos. La facilité avec laquelle les Gaulois entrèrent dans la ville lors de l'épisode des oies du Capitole laisse supposer que quelque temps avant, les dirigeants étrusques de Rome avait probablement obligé la ville à démanteler toute défense significative.
Le mur fut construit avec de larges blocs de tuffeau extait de Grotta Oscura. En plus des blocs, certaines sections de la structure incorporaient une fosse profonde, afin d'augmenter la hauteur du mur. Le long de son périmètre nord, le plus faible du point de vue topographique, se situait un agger, une rampe de terre défensive amassée à l'intérieur de l'enceinte. Cela élargissait le mur, et donnait en plus aux défenseurs une base pour se tenir et repousser les attaques. Le mur était également équipé avec des machines de guerre défensives telles que des catapultes.
Le Mur Servien fut suffisamment formidable pour repousser Hannibal durant la deuxième guerre punique. L'épisode d'Hannibal envahissant l'Italie à travers les Alpes avec ses éléphants est très célèbre. Il avait écrasé plusieurs armées romaines durant les premières périodes de la guerre. Cependant, le mur ne fut jamais mis à l'épreuve par Hannibal, puisque celui-ci ne conduisit son armée carhaginoise qu'une seule fois à Rome, dans une feinte visant à attirer les armées romaines hors de Capoue. Lorsque cette tentative échoua il s'en alla.
Le mur était encore maintenu à la fin de la République et au début de l'Empire. A cette époque, Rome avait déjà commencé à grandir hors du mur Servien d'origine. L'organisation de Rome par régions sous Auguste plaça les régions II, III, IV, VI, VIII, X et XI à l'intérieur du mur, et les autres à l'extérieur.
Le mur perdit sa raison d'être au moment où Rome devint bien protégée par l'expansion constante de sa puissance militaire durant la République et l'Empire ultérieur. Comme la ville continua à grandir et prospérer, elle fut pour l'essentiel ouverte et sans remparts durant les trois premiers siècles de l'Empire. Cependant, lorsque la ville fut menacée par les attaques des tribus barbares au IIIe siècle, l'empereur Aurélien se vit obligé pour protéger la ville à construire le mur qui porte son nom, d'un périmètre beaucoup plus important que le Mur Servien.
Des sections du Mur Servien sont encore visibles de nos jours dans plusieurs endroits de Rome. La plus grande partie est préservée juste à côté de la station Termini, la plus grande gare ferroviaire de Rome. Une autre section notable sur le mont Aventin inclut une arche pour une catapulte défensive de la fin de la République.
[modifier] Portes fortifiées
Les portes du Mur Servien, depuis le Vélabre dans le sens des aiguilles d'une montre, c'est-à-dire, du Capitole au Quirinal vers le nord-est, puis du Viminal jusqu'au Caelius vers le sud, jusqu'à l'Aventin au sud-ouest et enfin vers le Forum Boarium vers le nord, dans le Vélabre.
- Porte Flumentane (Porta Flumentana) – là où la Via Aurelia traverse le Tibre et entre dans la Rome républicaine par le pont Aemilius ;
- Porte Carmentale ou Porte de Carmenta (Porta Carmentalis) – au sud-ouest du Capitole, entre cette colline et le Tibre et entre le Champ de Mars et le Forum Boarium ;
- Porte Fontinale (Porta Fontinalis) – au nord du Capitole, là où la Via Lata entre dans la Rome républicaine entre le Champ de Mars et les forums impériaux ;
- Porte Sanqualis (Porta Sanqualis) – entre le Quirinal et les forums impériaux ;
- Porte Salutaris ou Porte de Salus (Porta Salutaris) – sur le Quirinal ;
- Porte Quirinale ou Porte du Quirinal (Porta Quirinalis) – sur le Quirinal ;
- Porte Colline (Porta Collina) – la porte la plus au nord, sur le Quirinal, là où la Via Salaria et la Via Nomentana entre dans la Rome républicaine ;
- Porte Viminale ou Porte du Viminal (Porta Viminalis) – sur le Viminal ;
- Porte Esquiline (Porta Esquilina) – la porte la plus à l'est, sur l'Esquilin, là où les viae Labicana, Tiburtina et Praenestina entrent dans la Rome républicaine, devenue l'Arc de Gallien ;
- Porte Querquétulane (Porta Querquetulana) – entre l'Esquilin et le Caelius, là où la Via Tusculana entre dans la Rome républicaine ;
- Porte Caelimontane (Porta Caelimontana) – sur le Caelius, devenue l'Arc de Dolabella et Silanus ;
- Porte Capène (Porta Capena) – entre le Caelius et l'Aventin, près du Circus Maximus, là où la Via Appia et la Via Latina entrent dans la Rome républicaine ;
- Porta Naevie (Porta Naevia) – la porte la plus au sud, sur l'Aventin, là où la Via Ardeatina entre dans la Rome républicaine ;
- Porte Raudusculane (Porta Raudusculana) – sur l'Aventin, là où une déviation de la Via Ostiensis entre dans la Rome républicaine ;
- Porte Lavernale (Porta Lavernalis) – sur l'Aventin, là où une autre déviation de la Via Ostiensis entre dans la Rome républicaine ;
- Porte Trigémine (Porta Trigemina) – au pied de l'Aventin, sur le Tibre, près du Forum Boarium.