Motoko Kusanagi

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Le major Motoko Kusanagi est l'héroïne de Ghost in the Shell, un manga de Masamune Shirow adapté par la suite en un anime.

Sommaire

[modifier] Description

Kusanagi est le nom d'un sabre légendaire au Japon ; Masamune, le pseudonyme du créateur du personnage, était quant à lui un célèbre forgeron du XVIIe siècle

En 2029, la limite entre l'homme et la machine est floue : en effet, génétiquement modifiés et truffés d'implants, les personnages que l'on appelle désormais cyborg se sont répandus dans la société entière. Ils ne sont en fait plus qu'une âme (ghost) dans un corps artificiel, dans une coquille (Shell).

Motoko Kusanagi est elle aussi une cyborg de sexe féminin, fait partie de la section 9, une troupe d'élite anti-terroriste, spécialisée dans les crimes cybernétiques. Ses aventures sont retracées dans deux films (Ghost in the Shell, Innocence : Ghost in the Shell 2), deux séries télévisées (Ghost in the Shell: Stand Alone Complex, 'Ghost in the shell : Stand alone complex 2nd GIG) et un manga. C'est le chef opérationnel de la section 9, elle commande et coordonne la section 9 sur le terrain, elle n'a de compte à rendre qu'à Aramaki, responsable de la section 9 devant le premier ministre. Bien que son corps parait jeune, c'est un combattant redoutable, mais peut paraître parfois froide et presque inhumaine.

Kusanagi a un corps entièrement cybernétique, et seul son cerveau est resté humain. Comme elle fait partie de la section 9, son corps robotique est constitué du dernier cri en matière de technologie ; camouflage thermo-optique, force accrue, habilité, détente. Parce qu'elle a connue ses implants très jeune, le major maitrise parfaitement son corps et est une combattante redoutable. Comme la plupart des membres de la section 9, Kusanagi possède aussi des facultés de hacking plus étendues que la moyenne.

[modifier] Personnage du film

[modifier] Psychologie du personnage

Face à ce changement d'ère, Motoko, dont on assiste à la naissance dans la première scène du film 1. Un cyborg avec un ghost : sa partie vivante, son âme, l'infinitésimal qui la rattache à l'humanité. Sans doute celle qui la pousse à se poser des questions sur son existence, avec son âme de femme et son corps synthétique. Les deux se détestent pourtant mais là aussi cohabitent. Motoko est aussi un fantôme à sa façon, hantée constamment par ces questions : est-ce que la conscience détermine l'appellation de vie ? D'où viennent ses souvenirs, sa personnalité ? Qu'est ce est intrinsèque à l'humanité, au-delà de la conscience d'exister ? Motoko cherche sa partie vivante, mais ne la trouve pas du côté des humains.

Comment ne pas oublier que Motoko est à demi machine, dotée d'un cerveau humain. Son cerveau humain fait d'elle une humaine, son corps, une machine. Où se situe-t-elle elle-même ?… De la sensualité se dégage d'elle en même temps que de la froideur et de la distance. Le film 1 renvoie son côté inhumain à la face de façon presque sadique dans la scène de l'automutilation.

De part ses fonctions, elle est souvent appelée à prendre des décisions difficiles et rapides, ce qui fait qu'elle apparait souvent comme dure et presque inhumaine. Toutefois, tous les membres de son équipe lui vouent une loyauté et une confiance sans faille car c'est quelqu'un de sûr et déterminée.

Elle a connue très jeune sa transformation cybernétique, ce qui explique sans doute sa recherche permanente de l'humanité qui reste en elle, ayant son corps essentiellement artificiel, seul son cerveau demeurant humain. Au cours de ses aventures, elle "côtoit" aussi toutes sortes d'intelligences, humaine ou artificielle, ce qui augmente encore sa "conscience"

[modifier] Impression

Au-delà de l'aspect purement psychologique du personnage, Motoko Kusanagi nous touche instinctivement par sa quête impossible d'une humanité, ou d'une réponse à sa condition. Son regard lui-même est ahurissant : beau, troublant et pourtant étrangement vide et inexpressif, on se sent perdu dans un tourbillon d'émotions contradictoires, telle la pitié, l'envie de protéger, la tristesse mais aussi une certaine admiration.